Déclaration à l’occasion du 40e anniversaire de la Charte des droits et libertés

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante pour souligner les 40 ans de la Charte canadienne des droits et libertés :

« L’élément de la Charte qui a fait la différence la plus tangible pour la francophonie, c’est l’article 23. Avant 1982, il n’y avait pas d’écoles de langue française dans certaines provinces. Rien n’était acquis, y compris la survie même du français. Le droit à l’éducation en français en milieu minoritaire nous a donné la chance de changer tout cela.

Mais pour y parvenir, il a fallu se battre. Aujourd’hui, je rends hommage aux véritables héros de l’article 23 : ceux et celles qui ont lutté, souvent avec peu de ressources et la plupart du temps jusqu’en Cour suprême, pour faire respecter leurs droits. C’est grâce à ces militants et militantes qu’il existe aujourd’hui plus de 700 écoles en français dans nos communautés et que les parents ont obtenu la gestion scolaire.

Les quatre dernières décennies nous montrent que nous ne devons jamais, jamais prendre nos droits pour acquis. Rester vigilants et vigilantes, c’est mettre toutes les chances de notre côté pour un système d’éducation qui forme le leadership de notre francophonie, qui crée des milieux de vie en français dynamiques.

Au fur et à mesure que notre francophonie devient plus diversifiée, travaillons pour que les enfants d’expression française issus de l’immigration aient tous et toutes la même occasion que les premières générations de l’article 23 et aient accès à nos écoles. Travaillons pour une expérience éducative en français de la petite enfance au postsecondaire et tout au long de la vie ».

Un budget sans surprise pour les francophones, qui attendent celui de 2023

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada constate que le budget fédéral 2022 reconduit essentiellement les investissements de 408 M $ pour les langues officielles déjà annoncés en 2021. Pour la FCFA et les communautés qu’elle représente, c’est plutôt le budget fédéral de l’an prochain qui sera déterminant, puisqu’il inclura les investissements pour le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 et pour la mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles modernisée.

« Les consultations pour le prochain Plan d’action pour les langues officielles s’amorcent dans les mois qui viennent, et ce plan sera capital pour nos communautés. Au sortir de la pandémie, dans une situation de pénurie de main-d’œuvre sans précédent, il faudra que le budget 2023 prévoie véritablement un plan de relance pour la francophonie », déclare la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La FCFA a tout de même noté, dans le budget présenté aujourd’hui par la ministre Chrystia Freeland, des éléments prometteurs en particulier au niveau de l’immigration. Le budget annonce que la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés sera modifiée pour donner plus de pouvoirs au ministre de moduler les programmes d’immigration. La Fédération espère que cela favorisera la mise en place de programmes d’immigration spécifiques aux communautés, taillés sur mesure en fonction de leurs réalités.

La FCFA souhaite par ailleurs que la somme de 2,1 milliards $ sur cinq ans annoncée pour accélérer le traitement des demandes de résidence permanente puisse avoir des retombées positives pour le traitement de dossiers en provenance de pays sources francophones, notamment en Afrique.

Enfin, la Fédération a relevé que le budget ne fait pas mention de l’augmentation du soutien aux institutions postsecondaires francophones. Le gouvernement avait pris l’engagement l’été dernier de doubler ce soutien de 40 à 80 M $. La FCFA souhaite que cette augmentation se concrétise incessamment.

Appel de candidatures pour le nouveau CA de la FCFA

Envie d’être à la table de décision pour faire avancer la francophonie? La FCFA est à la recherche de candidatures pour son tout nouveau conseil d’administration qui entrera en vigueur à la prochaine Assemblée générale annuelle, le 11 juin prochain.

Le nouveau conseil d’administration sera formé de neuf personnes et se veut plus inclusif et plus représentatif des diversités de la francophonie. L’appel de candidatures vise huit postes, soit la vice-présidence, la trésorerie, ainsi que six postes d’administrateurs et d’administratrices.

La FCFA a créé un comité de mise en candidature qui sera chargé de veiller à un CA équilibré en matière de genre ainsi que de représentation des régions, des diversités de la francophonie et des expertises.

Les citoyens et citoyennes qui souhaitent poser leur candidature doivent remplir le formulaire de candidature pour le poste souhaité en s’assurant d’obtenir l’appui d’un organisme membre de la FCFA. 

La date limite pour poser sa candidature est le 20 mai 2022. Les 21 membres de la FCFA éliront le nouveau CA à l’Assemblée générale annuelle.

Documents et ressources

Cible de réparation en immigration francophone : la FCFA en comité parlementaire

La FCFA a comparu aujourd’hui au Comité des langues officielles des Communes pour présenter la cible de rattrapage qu’elle demande au gouvernement d’adopter en matière d’immigration francophone.

La présidente de la Fédération, Liane Roy, a rappelé aux députés et députées que le gouvernement lui-même s’est donné comme objectif à deux reprises, depuis 2018, de rétablir à 4,4 % le poids démographique des communautés francophones et acadiennes, qui se situe présentement à 3,8 % et pourrait chuter à 3,1 % d’ici 2036.

La cible présentée par la FCFA, étayée par une étude démographique de Sociopol, le modèle Demosim et des données de Statistique Canada, est le moyen d’atteindre cet objectif.

« Nous sommes dans le domaine des torts qui demandent réparation. C’est pourquoi nous avons demandé que le gouvernement se donne les moyens d’atteindre dès 2024 une cible de 12 %, qui devra progresser pour toucher 20 % en 2036 », a déclaré Mme Roy.

La présidente de la FCFA a par ailleurs rappelé qu’il faudrait changer fondamentalement les façons de faire de l’immigration francophone, en misant sur des programmes et des mesures faits par et pour les communautés francophones et acadiennes.

Lire les remarques de la présidente de la FCFA

La FCFA demande une nouvelle cible progressive en immigration francophone : 12 % pour 2024, 20 % pour 2036

Ottawa (Ontario), 4 avril 2022 – Pour rétablir le poids démographique des communautés francophones en situation minoritaire et les remettre sur le chemin de la croissance, il faudra qu’à l’horizon de 2036, une personne immigrante sur cinq qui s’établissent ailleurs qu’au Québec soit d’expression française. C’est ce qu’a dévoilé la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, aujourd’hui, en conférence de presse. La FCFA demande au gouvernement du Canada d’adopter une cible progressive débutant avec une proportion de 12 % dès 2024.

« Cela fait 20 ans que le Canada fait très peu de progrès vers l’atteinte des cibles en matière d’immigration francophone. L’impact sur nos communautés est dévastateur. En fait, même si le gouvernement atteignait l’an prochain la cible existante de 4,4 %, ça ne freinerait pas le déclin du du poids démographique de nos communautés. La nouvelle cible que nous mettons de l’avant est une cible de réparation », explique la présidente de la FCFA, Liane Roy.

En novembre, une étude du commissaire aux langues officielles a chiffré à près de 76 000 le nombre d’immigrants et d’immigrantes d’expression française qui auraient pu s’établir au sein des communautés francophones et acadiennes si le gouvernement avait atteint sa cible de 4,4 % dès 2008. « Au lieu, pendant cette période, le poids démographique de nos communautés a fondu à 3,8 % et, si rien n’est fait, il tombera à 3,1 % en 2036 », avertit Mme Roy.

Selon un rapport commandé à la firme Sociopol par la FCFA, une cible progressive comme celle présentée aujourd’hui par la Fédération ferait en sorte que le poids démographique de la francophonie se rétablisse à 4,4 % en 2036.

La FCFA a présenté ce matin plusieurs moyens qui permettraient d’atteindre cette nouvelle cible. Ces moyens, qui devraient faire partie d’une nouvelle Politique en matière d’immigration francophone, incluent des modifications à des initiatives existantes – par exemple, rendre permanente la passerelle qui a permis temporairement à des candidats et candidates francophones déjà au pays, l’an dernier, d’obtenir la résidence permanente – et des changements plus en profondeurs aux approches en immigration francophone, comme la création d’un programme d’immigration économique distinct et fait sur mesure pour la francophonie.

« Ce qui est clair, c’est qu’on ne pourra plus faire les choses comme avant; il nous faut un nouveau départ. Il faut que la nouvelle cible soit intégrée au plan annuel des niveaux du Canada. Il faut qu’on recrute plus systématiquement dans les pays sources francophones. Et surtout, il faut qu’on reconnaisse à nos communautés un rôle dans la promotion et dans la sélection d’immigrants et d’immigrantes d’expression française », souligne Mme Roy.

En savoir plus

Deux développements majeurs dans la cause des services d’emploi en français en C.-B. : réaction de la FCFA

Deux développements majeurs se sont produits aujourd’hui dans la cause portée par la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) concernant l’élimination des services d’aide à l’emploi francophones dans la province. D’une part, le Procureur général du Canada a annoncé qu’il renonçait à contester en Cour suprême la décision de la Cour d’appel fédérale dans cette cause. D’autre part, la FFCB elle-même a déposé elle-même une requête en Cour suprême. Voici la réaction de la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada à cet égard :

« La décision annoncée par le Procureur général, David Lametti, est la bonne décision. Le gouvernement fédéral, sous le leadership de la ministre des Langues officielles Ginette Petitpas-Taylor, a travaillé fort pour renforcer la Loi sur les langues officielles avec le projet de loi C-13. Une contestation juridique portant spécifiquement sur la portée des obligations de mesures positives des institutions fédérales, alors que le projet de loi cherche à rendre plus clair ces mêmes obligations, aurait créé une incohérence dans la position du gouvernement fédéral. Cela aurait miné les efforts pour moderniser la Loi, efforts dans lesquels la FCFA demeure engagée dans une pleine collaboration avec la ministre Petitpas-Taylor et l’ensemble des parlementaires.

La FFCB entame quant à elle une contestation sur une question importante que le projet de loi C-13 n’a pas encore résolue : est-ce que le gouvernement fédéral, lorsqu’il transfère des fonds aux provinces et territoires pour la prestation de services, doit négocier des clauses linguistiques exécutoires ? Considérant le peu de cas que font, trop souvent, certaines provinces et les territoires des besoins spécifiques des francophones en santé, en petite enfance, en main-d’œuvre ou en infrastructures, il est dans l’intérêt de nos communautés, partout au pays, de connaitre la réponse à cette question ».

Je m’abonne
aux actualités

de la francophonie canadienne

© 2025 Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada — Tous droits réservés

Politique de confidentialité