La FCFA demande une nouvelle cible progressive en immigration francophone : 12 % pour 2024, 20 % pour 2036

4 Avril 2022

Ottawa (Ontario), 4 avril 2022 – Pour rétablir le poids démographique des communautés francophones en situation minoritaire et les remettre sur le chemin de la croissance, il faudra qu’à l’horizon de 2036, une personne immigrante sur cinq qui s’établissent ailleurs qu’au Québec soit d’expression française. C’est ce qu’a dévoilé la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, aujourd’hui, en conférence de presse. La FCFA demande au gouvernement du Canada d’adopter une cible progressive débutant avec une proportion de 12 % dès 2024.

« Cela fait 20 ans que le Canada fait très peu de progrès vers l’atteinte des cibles en matière d’immigration francophone. L’impact sur nos communautés est dévastateur. En fait, même si le gouvernement atteignait l’an prochain la cible existante de 4,4 %, ça ne freinerait pas le déclin du du poids démographique de nos communautés. La nouvelle cible que nous mettons de l’avant est une cible de réparation », explique la présidente de la FCFA, Liane Roy.

En novembre, une étude du commissaire aux langues officielles a chiffré à près de 76 000 le nombre d’immigrants et d’immigrantes d’expression française qui auraient pu s’établir au sein des communautés francophones et acadiennes si le gouvernement avait atteint sa cible de 4,4 % dès 2008. « Au lieu, pendant cette période, le poids démographique de nos communautés a fondu à 3,8 % et, si rien n’est fait, il tombera à 3,1 % en 2036 », avertit Mme Roy.

Selon un rapport commandé à la firme Sociopol par la FCFA, une cible progressive comme celle présentée aujourd’hui par la Fédération ferait en sorte que le poids démographique de la francophonie se rétablisse à 4,4 % en 2036.

La FCFA a présenté ce matin plusieurs moyens qui permettraient d’atteindre cette nouvelle cible. Ces moyens, qui devraient faire partie d’une nouvelle Politique en matière d’immigration francophone, incluent des modifications à des initiatives existantes – par exemple, rendre permanente la passerelle qui a permis temporairement à des candidats et candidates francophones déjà au pays, l’an dernier, d’obtenir la résidence permanente – et des changements plus en profondeurs aux approches en immigration francophone, comme la création d’un programme d’immigration économique distinct et fait sur mesure pour la francophonie.

« Ce qui est clair, c’est qu’on ne pourra plus faire les choses comme avant; il nous faut un nouveau départ. Il faut que la nouvelle cible soit intégrée au plan annuel des niveaux du Canada. Il faut qu’on recrute plus systématiquement dans les pays sources francophones. Et surtout, il faut qu’on reconnaisse à nos communautés un rôle dans la promotion et dans la sélection d’immigrants et d’immigrantes d’expression française », souligne Mme Roy.

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