La FCFA se prononce sur la modernisation de la Loi sur la radiodiffusion

Le 11 janvier dernier, la FCFA a déposé un mémoire au comité spécial chargé d’étudier la modernisation de la Loi sur la radiodiffusion et de la Loi sur les télécommunications. Ce comité, formé à l’été 2018 par le gouvernement fédéral, est formé d’experts en radiodiffusion et en télécoms. Il est dirigé par Janet Yale, ancienne vice-présidente de Telus et ancienne chef de la direction de l’Association canadienne de télévision par câble.

Dans son mémoire, la FCFA a formulé plusieurs recommandations pour renforcer le contenu canadien et francophone dans un univers où les diffuseurs traditionnels, comme Radio-Canada, les radios communautaires et Unis TV, doivent faire compétition à des joueurs qui ne tombent pas sous la réglementation du système canadien de radiodiffusion.

La FCFA a notamment recommandé :

  • Que la nouvelle Loi sur la radiodiffusion mandate le CRTC pour négocier des accords contraignants avec des entreprises qui offrent du contenu audio et vidéo en sol canadien, qu’elles soient elles-mêmes canadiennes ou non (ceci inclut, entre autres, Netflix). Les accords ainsi conclus devraient inclure des engagements en matière de promotion, de financement, de découvrabilité et d’offre d’émissions produites par/destinées aux communautés de langue officielle en situation minoritaire.
  • Que tous les services de radiodiffusion ou de connectivité à large bande qui profitent directement de la distribution de contenu audio et vidéo contribuent à un fonds pour soutenir, entre autres, la création et la promotion de contenu reflétant les communautés francophones et acadiennes. Ce fonds permettrait entre autres de compenser les pertes de diffuseurs comme Unis TV au fur et à mesure que les Canadiens et Canadiennes se désabonnent du câble.
  • Que le mandat de CBC/Radio-Canada, tel qu’exprimé dans la Loi sur la radiodiffusion, soit revu pour indiquer clairement que le diffuseur public doit, tant dans ses émissions nationales que dans ses stations régionales, refléter la situation et les réalités des communautés francophones en situation minoritaires.
  • Préciser, dans la Loi sur la radiodiffusion, que le conseil d’administration de CBC/Radio-Canada doit compter au moins un représentant ou une représentante des communautés francophones en situation minoritaire.
  • Ajouter deux sièges de conseillers au CRTC, réservés respectivement aux communautés francophones et acadiennes et à la minorité anglophone du Québec.
  • Assurer qu’un pourcentage bien défini de la publicité gouvernementale soit réservé aux radios communautaires.

Lire le mémoire de la FCFA

Déclaration du président de la FCFA à la suite du remaniement ministériel

Le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, a émis la déclaration suivante à la suite du remaniement ministériel auquel a procédé ce matin le Premier ministre Justin Trudeau :

« Je tiens à féliciter en particulier le nouveau ministre de la Justice, l’honorable David Lametti, et la nouvelle présidente du Conseil du Trésor, l’honorable Jane Philpott. Ces deux ministres occupent des fonctions cruciales dans un contexte de modernisation de la Loi sur les langues officielles et nous avons hâte de les rencontrer pour leur présenter notre vision de ce qui devrait figurer dans une Loi revue à fond et des rôles que leurs ministères devraient jouer dans l’application de celle-ci.

D’autre part, le Secrétariat du Conseil du Trésor a dévoilé l’automne dernier son projet de modernisation du Règlement sur les langues officielles, qui régit l’offre de services bilingues par les institutions fédérales incluant les aéroports et les gares. Nous comptons sur Mme Philpott pour mener à terme cette modernisation.

J’en profite pour remercier le président sortant du Conseil du Trésor, l’honorable Scott Brison, pour tout le travail qu’il a fait dans ce dossier. Je souhaite également à la ministre Jody Wilson-Raybould le meilleur des succès dans ses nouvelles fonctions ».

Déclaration concernant la décision du gouvernement du Nouveau-Brunswick d’éliminer les exigences linguistiques à l’embauche pour les ambulanciers

Le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, a émis la déclaration suivante concernant l’élimination de l’exigence de bilinguisme à l’embauche pour les ambulanciers et les ambulancières au Nouveau-Brunswick :

« Tout au long de la dernière campagne électorale au Nouveau-Brunswick, des voix dans l’arène politique et médiatique ont remis en question les droits et les acquis des Acadiens et des Acadiennes. Le nouveau gouvernement de Blaine Higgs avait une belle occasion de panser les divisions. Au lieu, la décision d’aujourd’hui renforce cette idée erronée que la dualité linguistique et les exigences de bilinguisme sont un problème.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick tient-il vraiment à lancer le message qu’exiger la connaissance du français et de l’anglais par les ambulanciers, dans une province officiellement bilingue, est un risque pour la sécurité des gens? Si oui, c’est une interprétation qu’il nous faut rejeter collectivement, de façon retentissante.

Les événements en Ontario et maintenant au Nouveau-Brunswick montrent que nous sommes entrés dans une période où il nous faudra à nouveau résister contre ceux et celles qui voudraient nous faire reculer. Mais c’est dans l’adversité que nos communautés montrent de quel bois elles se chauffent.

J’offre toute ma solidarité, et celle de l’ensemble de la francophonie, aux Acadiens et Acadiennes du Nouveau-Brunswick».

L’AFO et la SANB reçoivent le prix Rosa-Parks de l’Union des africains du Québec et amis solidaires de l’Afrique (UAQASA)

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada est heureuse que l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) et la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) aient reçu ce matin le prestigieux prix Rosa-Parks de l’Union des africains du Québec et amis solidaires de l’Afrique (UAQASA). Ce prix récompense celles et ceux qui œuvrent en faveur du vivre ensemble, de la paix, de la justice sociale, de l’inclusion, de la réconciliation entre les peuples et contre toutes formes de discrimination.

« Les francophones de l’Ontario et les Acadiens et Acadiennes du Nouveau-Brunswick sont engagés dans une lutte contre des gouvernements et des partis politiques qui ont fait reculer ou menacent de faire reculer leurs droits et leurs acquis linguistiques. Dans un tel contexte, cette reconnaissance de l’UAQASA aux associations francophones de ces deux provinces est vraiment appréciée », souligne le président de la FCFA, Jean Johnson.

Les présidences de l’AFO et de la SANB, Carol Jolin et Robert Melanson, étaient sur place pour recevoir le prix ce matin au Symposium du centenaire de l’icône Nelson Rolihlahla Mandela sur le vivre-ensemble et la paix, qui a lieu à l’Université Laval à Québec.

Michel Morin, nouveau directeur du bureau de la FCFA à Québec

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada est heureuse d’annoncer la nomination de Michel Morin à titre de nouveau directeur de son bureau au Québec. M. Morin entrera en fonction dès demain, le 6 décembre.

Michel Morin est un gestionnaire chevronné qui a travaillé notamment chez Desjardins, ainsi qu’à Radio-Canada où il a occupé les fonctions de chef des Services français pour l’Ontario et de gestionnaire aux stations de Québec et de Trois-Rivières.

Le nouveau directeur du bureau de la FCFA au Québec sera notamment chargé d’établir des liens solides avec le nouveau gouvernement québécois et de renouveler le plan d’action conjoint de la Fédération avec le Secrétariat du Québec aux relations canadiennes. À l’heure où les événements en Ontario ont généré un nouvel intérêt du Québec pour la francophonie ailleurs au pays, M. Morin aura pour mission de cultiver un rapprochement et une nouvelle solidarité entre les Québécois, ls Québécoises et les communautés francophones et acadiennes.

Billet d’actualité : Tracer un trait dans le sable

Au cours de la semaine qui a suivi le lancement du mouvement de résistance de l’Assemblée de la francophonie en Ontario, le mouvement de solidarité nationale qui avait commencé à poindre dès l’annonce des coupes du gouvernement ontarien s’est précisé et amplifié. La FCFA et son réseau sont fiers d’y avoir apporté leur contribution.

Vendredi et samedi de la semaine dernière, nous étions réunis en rencontres du Forum des leaders (une alliance de 46 organismes et institutions de nos communautés, coordonnée par la FCFA) et du conseil d’administration de la Fédération. À chacune de ces rencontres, un bloc de discussion a été consacré à la situation en Ontario… et au Nouveau-Brunswick.

On ne peut, en effet, parler de l’un sans évoquer l’autre. Au Nouveau-Brunswick, le nouveau gouvernement minoritaire se maintient au pouvoir avec l’appui implicite d’un parti qui souhaite – entre autres – l’abolition du commissariat aux langues officielles de la province et l’élimination de la dualité linguistique en santé. Un parti dont le chef a déclaré, en conférence de presse la semaine dernière aux côtés du premier ministre Higgs, que des « exigences linguistiques inutiles ne devraient jamais primer sur une approche basée sur le bon sens ». Ce n’est pas pour rien que la FCFA répète, depuis le 15 novembre, que la francophonie est sous attaque en Ontario et au Nouveau-Brunswick.

Pendant ce temps, en Nouvelle-Écosse, l’assemblée législative propose de dévoiler un deuxième portrait pour honorer Darrell Dexter, l’ex-premier ministre qui a éliminé les circonscriptions électorales acadiennes. Pendant ce temps, une ministre de l’Île-du-Prince-Édouard a répondu « I don’t speak French » à un courriel qui lui avait été envoyé en français par une Acadienne de la province. (note : elle s’est excusée depuis ce temps).

Les exemples dans lesquels il est possible de lire une remise en question, voire un recul de la place du français, de nos communautés et de la dualité linguistique abondent à la grandeur du pays. Les voix qui prônent une réduction des droits des minorités francophones ne sont pas limitées à l’Ontario. C’est dans cet esprit que les communautés francophones et acadiennes se lèvent en appui et en solidarité avec leurs frères et sœurs de l’Ontario. Elles le font déterminées à tracer une ligne dans le sable et à arrêter immédiatement ce qui est en train de se passer en Ontario avant que cela n’arrive ailleurs au pays.

Quatre ralliements auront lieu demain à Moncton, Winnipeg, Regina et Whitehorse, précisément à la même heure que les manifestations prévues en Ontario. Les Franco-Albertains et les Franco-Albertaines se donnent rendez-vous à la Cité francophone d’Edmonton cet après-midi pour enregistrer des messages d’appui aux francophones de l’Ontario, pendant que la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique hissera le drapeau franco-ontarien à la Maison de la francophonie de Vancouver. La jeunesse acadienne du Nouveau-Brunswick, la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse, la Société Saint-Thomas-d’Aquin de l’Île-du-Prince-Édouard, la Société nationale de l’Acadie combinent cette semaine le bleu, blanc, rouge, jaune de l’Acadie et le vert et blanc de l’Ontario.

On verrait presque les devises de l’Acadie et de la francophonie ontarienne, unies côte-à-côte dans une phrase d’action : L’union fait la force; nous sommes, nous serons.

L’attention du pays tout entier est sur la francophonie. Tous et toutes – société civile, gouvernements, groupes, citoyens et citoyennes – regardent de près le mouvement qui sortira dans la rue demain. Le résultat de l’action de résistance en Ontario aura inévitablement des répercussions pour la francophonie ailleurs au pays. Dans le réseau de la FCFA, nous en avons tous et toutes conscience.

Rendez-vous demain, en Ontario et partout au pays.

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