Message de la présidente de la FCFA à l’occasion du Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes

« Il y 40 ans jour pour jour, on dévoilait pour la première fois le drapeau franco-ontarien à l’Université Laurentienne. Les francophones qui assistaient à ce dévoilement ne pouvaient prédire l’avenir, mais ils espéraient certainement que cet emblème devienne un symbole de ralliement non seulement pour leur génération, mais aussi pour celles qui suivraient.

Quand on voit toutes ces écoles qui font des levées de drapeaux, quand on voit toutes ces photos de jeunes Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes habillés ou maquillés en vert et blanc, quand on pense aux drapeaux géants qui flottent devant l’hôpital Montfort d’Ottawa ou devant le Moulin à fleur à Sudbury, on peut se dire que les créateurs de l’emblème franco-ontarien ont gagné leur pari.

Il y aura aujourd’hui 400 levées de drapeau, puisqu’on fête cette année le 400e anniversaire du voyage de Champlain en Ontario. Et je tiens à prendre cette occasion pour remercier la communauté franco-ontarienne de nous avoir rappelé que nous sommes tous et toutes, francophones du Canada, les héritiers de Champlain. Son rêve, celui de l’établissement de communautés francophones en terre d’Amérique, est aussi le nôtre.

Les Franco-Ontariens et les Franco-Ontariennes ont 40 bonnes raisons d’arborer fièrement le vert et le blanc aujourd’hui… et même 400! »

Sylviane Lanthier, présidente de la FCFA

Débat des chefs ce soir : citoyens et citoyennes francophones, faites-vous entendre!

La FCFA appelle les citoyens et les citoyennes de langue française de toutes les régions du pays à être au rendez-vous pour le débat des chefs, ce soir, à la télévision, sur le Web et sur les médias sociaux. Alors que plusieurs, dans les médias et la sphère politique, assument déjà qu’il s’agit d’un débat avant tout pour le Québec, la FCFA y voit une occasion de montrer que cet événement appartient à tous et toutes les francophones du pays.

« C’est notre débat à nous aussi, et plus nous serons nombreux à écouter ce que les chefs ont à dire et à commenter sur les médias sociaux, plus nous montrerons que nous comptons et qu’ensemble, nous faisons 2,6 millions de fois la différence », déclare la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

La FCFA invite les francophones de nos communautés qui utilisent Twitter à se servir des mots-clics #débatdeschefs et #nouscomptons pour manifester leur présence au cours du débat.

La Fédération rappelle par ailleurs qu’au moins trois visionnements publics en français du débat ont lieu ce soir dans nos communautés, au Campus Saint-Jean (Edmonton), à l’Université de Saint-Boniface (Winnipeg) et à la Cour des arts (Ottawa).

À moins de 30 jours des élections, les francophones encore en attente d’engagements concrets

Moins d’un mois avant que les citoyens et les citoyennes se rendent aux urnes, on a encore très peu d’information sur ce que les partis s’engagent à faire, concrètement, pour le plein respect de la Loi sur les langues officielles, la reconnaissance des besoins distincts des communautés de langue française en situation minoritaire ou l’appui aux activités et aux services par et pour les francophones. La FCFA espère que les partis clarifieront leur position sur ces enjeux lors du débat des chefs RDI/La Presse jeudi.

« Sur certains dossiers qui touchent l’ensemble de la francophonie canadienne, comme le financement de Radio-Canada, certains des partis ont clarifié leurs engagements. Mais sur des enjeux qui touchent plus spécifiquement nos communautés et sur la question du respect de la Loi sur les langues officielles, à part de grandes déclarations de principe des chefs, c’est le silence radio », souligne la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

La plus récente de ces déclarations de principe a été faite par le chef du Parti conservateur, Stephen Harper, dans une lettre au premier ministre du Québec. La FCFA s’étonne d’ailleurs de voir le Premier ministre déclarer, dans cette lettre, que le Canada est « né en français dans la ville de Québec ».

« Le Canada est aussi né en français avec la fondation de Port-Royal en 1604, avec le voyage de Champlain en Ontario en 1615, avec l’exploration du Manitoba par La Vérendrye, tient à rectifier Mme Lanthier. Clairement, les chefs des partis politiques ont beaucoup à dire au Québec, mais il faut qu’ils parlent à tous les francophones du pays. Ils auront une occasion de le faire lors du débat jeudi, nous les invitons à la saisir ».

La Fédération en profite pour rappeler à RDI qu’elle tient à ce que le débat des chefs soit réellement pancanadien et non pas centré uniquement sur des préoccupations québécoises.

Visitez notre micro-site pour les électeurs et électrices francophones!

La FCFA a lancé ce matin un micro-site pour informer les citoyens et citoyennes de langue française qui iront voter le 19 octobre. Ce site, accessible à l’adresse www.fcfa.ca/elections, est conçu pour tablette, téléphone intelligent et ordinateur. Il présente notamment les priorités de la FCFA et de ses organismes membres pour le prochain gouvernement, les positions exprimées par les partis politiques sur la francophonie et les langues officielles, ainsi que des suggestions pour les francophones qui souhaitent interpeller leurs candidats durant la campagne.

« Nous sommes 2,6 millions à parler français dans neuf provinces et trois territoires. Nous pouvons faire une différence, et l’objectif de la FCFA c’est de tout mettre en œuvre pour que les citoyens et les citoyennes de langue française aient les renseignements nécessaires pour faire un choix éclairé le 19 octobre », déclare la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

Le site présente d’ailleurs une liste de quelque 30 circonscriptions que surveillera la FCFA durant la campagne, soit parce que les francophones y forment une part importante de la population, soit parce qu’ils peuvent influencer le résultat lorsqu’une lutte est particulièrement serrée, ou encore parce qu’il y a dans ces circonscriptions des enjeux qui touchent les francophones.

Les internautes trouveront sur le site des renseignements sur comment vérifier s’ils sont inscrits pour voter, ce qu’il leur faut pour s’identifier au bureau de scrutin, et surtout les droits linguistiques des électeurs et électrices.

« Les gens ne savent pas nécessairement qu’Élections Canada doit offrir des services et des communications dans les deux langues officielles dans tous les bureaux de scrutin au pays, que la demande soit importante ou non. Il faut que les francophones sachent qu’ils peuvent porter plainte s’ils ne parviennent pas à voter en français », souligne Mme Lanthier.

Au fur et à mesure que les partis publieront leurs plateformes, au cours des prochaines semaines, la FCFA travaillera sur une analyse des positions de chacun d’entre eux sur les priorités des communautés francophones et acadiennes. Les résultats seront publiés sur le site www.fcfa.ca/elections.

Médias communautaires et publicité fédérale : la FCFA dépose une plainte au commissaire Fraser

La FCFA a officiellement porté plainte, hier, contre trois institutions fédérales dans le dossier des placements publicitaires du gouvernement fédéral dans les journaux et radios communautaires francophones. La FCFA demande au commissaire aux langues officielles de déterminer si le Bureau du Conseil privé, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada et le Secrétariat du Conseil du Trésor ont manqué à leurs obligations linguistiques en choisissant de privilégier Internet, plutôt que les médias de nos communautés, pour les communications du gouvernement avec les francophones vivant en milieu minoritaire.

« Ces trois institutions sont responsables de l’application de la Politique sur les communications du gouvernement du Canada. Cette politique comprend des obligations linguistiques, y compris une reconnaissance de l’importance d’utiliser les médias qui desservent les minorités francophones quand on fait des placements publicitaires gouvernementaux », explique la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

Au cours des dernières années, les revenus de placements publicitaires fédéraux des radios et journaux desservant les communautés de langue officielle en situation minoritaire ont dégringolé, passant de 3,2 M $ en 2006-07 à 1,2 M$ en 2012-13.

« Les institutions fédérales ont la responsabilité d’agir de façon à ne pas nuire au développement de nos communautés. Or, dans ce cas-ci, c’est clair que les choix du gouvernement ont eu un impact négatif : si nos radios et nos journaux n’ont plus les ressources pour faire leur travail adéquatement, c’est la capacité de nos communautés de s’informer en français sur leur milieu qui est compromise », commente Mme Lanthier.

La FCFA a fourni au commissaire Fraser une série de questions spécifiques sur lesquelles elle souhaite qu’il enquête. « Est-ce qu’il y a eu une directive formelle d’utiliser davantage Internet que les médias développés par et pour les communautés et si oui, qui a émis cette directive? Est-ce que nos communautés ont été consultées avant que cette décision soit prise? Est-ce qu’il y a eu une étude d’impact pour mesurer l’effet sur le développement et l’épanouissement de nos communautés? Voilà ce que nous souhaitons savoir », déclare Mme Lanthier.

La Fédération a déposé cette plainte en appui à l’Association de la presse francophone (APF) et à la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE), deux organismes membres de la FCFA. La FANE a aussi déposé une plainte au commissaire aux langues officielles dans ce dossier.

Déclaration de la FCFA à l’occasion du déclenchement de la campagne électorale fédérale

La FCFA du Canada prend acte de la décision du Premier ministre Harper de visiter le gouverneur général plus tôt qu’anticipé pour dissoudre le Parlement et donner le coup d’envoi formel à la campagne électorale.

Il reste que pour la FCFA, cette campagne est en cours depuis déjà plusieurs mois. La Fédération a en effet rencontré de nombreux parlementaires des trois principaux partis depuis le tout début de l’année, précisant à chacun les attentes et priorités des communautés francophones et acadiennes vis-à-vis le prochain gouvernement.

Plus récemment, nous avons travaillé avec nos organismes membres pour outiller les citoyens et les citoyennes qui souhaitent interpeller les candidats et candidates sur les enjeux de la francophonie, que ce soit lorsque ceux-ci font du porte à porte ou lors des activités d’été des partis.

Les engagements que nous voulons sont simples. Nous voulons que le prochain gouvernement assure aux communautés francophones et acadiennes une part équitable de l’immigration annuelle au pays. Nous voulons que le prochain gouvernement assure à notre diffuseur public, Radio-Canada, les moyens de s’acquitter de son mandat. Nous voulons que le prochain gouvernement investisse dans les services, les organismes, les institutions, les centres communautaires, les médias, les événements en français créés par nos communautés, pour nos communautés, et qui permettent aux francophones de vivre dans leur langue au quotidien. Nous voulons que le prochain gouvernement s’engage à ne jamais plus tolérer rien de moins que l’excellence en matière de respect de la Loi sur les langues officielles.

Désormais, c’est vers les citoyens et les citoyennes francophones vivant dans neuf provinces et trois territoires que se portera l’attention de la FCFA. Dès le lendemain de la Fête du travail, la priorité de la Fédération sera d’assurer qu’ils aillent voter en grand nombre le 19 octobre et détiennent toute l’information nécessaire pour exercer leur droit de vote.

La FCFA du Canada est un organisme national qui regroupe les associations francophones porte-parole de neuf provinces et des trois territoires, ainsi que neuf organismes nationaux. Elle a pour rôle de défendre et de promouvoir les droits et les intérêts des francophones à l’extérieur du Québec.

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