Moins d’un mois avant que les citoyens et les citoyennes se rendent aux urnes, on a encore très peu d’information sur ce que les partis s’engagent à faire, concrètement, pour le plein respect de la Loi sur les langues officielles, la reconnaissance des besoins distincts des communautés de langue française en situation minoritaire ou l’appui aux activités et aux services par et pour les francophones. La FCFA espère que les partis clarifieront leur position sur ces enjeux lors du débat des chefs RDI/La Presse jeudi.
« Sur certains dossiers qui touchent l’ensemble de la francophonie canadienne, comme le financement de Radio-Canada, certains des partis ont clarifié leurs engagements. Mais sur des enjeux qui touchent plus spécifiquement nos communautés et sur la question du respect de la Loi sur les langues officielles, à part de grandes déclarations de principe des chefs, c’est le silence radio », souligne la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.
La plus récente de ces déclarations de principe a été faite par le chef du Parti conservateur, Stephen Harper, dans une lettre au premier ministre du Québec. La FCFA s’étonne d’ailleurs de voir le Premier ministre déclarer, dans cette lettre, que le Canada est « né en français dans la ville de Québec ».
« Le Canada est aussi né en français avec la fondation de Port-Royal en 1604, avec le voyage de Champlain en Ontario en 1615, avec l’exploration du Manitoba par La Vérendrye, tient à rectifier Mme Lanthier. Clairement, les chefs des partis politiques ont beaucoup à dire au Québec, mais il faut qu’ils parlent à tous les francophones du pays. Ils auront une occasion de le faire lors du débat jeudi, nous les invitons à la saisir ».
La Fédération en profite pour rappeler à RDI qu’elle tient à ce que le débat des chefs soit réellement pancanadien et non pas centré uniquement sur des préoccupations québécoises.