« Terre accueillante » : la FCFA lance la 11e édition de la Semaine nationale de l’immigration francophone

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada a lancé officiellement ce matin la 11e édition de la Semaine nationale de l’immigration francophone, lors d’un événement tenu à Ottawa en présence du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, l’hon. Marc Miller. Il s’agit du premier lancement en présentiel depuis l’édition 2019.

Orchestrée sous le leadership de la FCFA, la Semaine se déroule jusqu’au 11 novembre et propose une grande variété d’activités à la grandeur du pays, sous la thématique de la Terre accueillante.

« Une terre accueillante, c’est une collectivité qui sait que le vivre-ensemble passe par le goût d’entrer en contact l’un avec l’autre, par le désir de faire communauté ensemble. C’est aussi une terre qui met de l’avant et rassemble autour de l’immigrant, de l’immigrante et de sa famille tous les services dont ils peuvent avoir besoin pour réussir leur établissement », explique le directeur général de la FCFA, Alain Dupuis.

À l’occasion du lancement, la FCFA a aussi dévoilé la 4e édition du magazine Symposium+, également sous le thème de la Terre accueillante. Cette publication, produite par les leaders des communautés engagés dans l’immigration francophone, vise à promouvoir la diffusion d’informations, à mettre en avant les avancées et à susciter l’inspiration, tout en valorisant l’engagement individuel et collectif de chacun et chacune.

La FCFA était par ailleurs heureuse d’annoncer que pour la première fois, la Semaine met les projecteurs sur un pays spécifique. La Fédération présentera la culture du Maroc lors d’un webinaire intitulé Maroc-Canada, une passerelle de connaissances et d’opportunités, le 9 novembre à 13 h.

Pour plus de renseignements, visitez le site web de la Semaine nationale de l’immigration francophone.

Cibles en immigration francophone : une occasion ratée de renverser le déclin de la francophonie

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada est fortement déçue des nouvelles cibles en immigration francophone annoncées aujourd’hui par le gouvernement du Canada. La cible pour 2024, soit 6 %, représente à peine la moitié de ce que demandait la FCFA et son réseau pour remettre la francophonie sur le chemin de la croissance démographique.

« Pendant toute une décennie, l’immigration francophone en milieu minoritaire a stagné à moins de 2 % annuellement, contribuant au déclin démographique de nos communautés et à de graves pénuries de main-d’œuvre dans des secteurs-clé. À chaque année, la pente du rattrapage devient un peu plus raide. Une cible de 6 %, ça nous maintient dans le déclin. À 8 %, on est à peu près dans la stabilité, mais certainement pas dans la croissance », déplore la présidente de la FCFA, Liane Roy.

Ces cibles sont d’autant plus décevantes que le rétablissement du poids démographique des communautés à ce qu’il était en 1971 est un engagement clair du gouvernement dans la nouvelle Loi sur les langues officielles, modernisée il y a quatre mois à peine. D’autre part, les communautés ont travaillé très fort, au cours des 20 dernières années, pour développer les services directs et indirects pour l’accueil et l’intégration des immigrants et immigrantes d’expression française.

« Nous avons proposé une vision ambitieuse à deux volets : une cible de 12 % pour remettre la francophonie sur le chemin de la croissance, et des mesures pour assurer la réussite globale des immigrants et immigrantes avec le renforcement des services d’établissement en français. Au lieu de s’engager envers cette vision, le gouvernement – le même qui s’était engagé à protéger et promouvoir le français – nous dit ‘On n’a pas la capacité’. C’est peu prévoyant comme approche », juge Mme Roy.

La FCFA entend prendre les prochaines semaines pour évaluer, avec son réseau, les options en termes de prochaines étapes. La Fédération entend également continuer à travailler pour le renforcement des services en français aux personnes immigrantes sur le terrain. Elle continuera aussi à militer pour qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada transforme radicalement la manière de faire de l’immigration francophone au pays, en exigeant notamment la création d’un nouveau programme d’immigration francophone distinct au sein du ministère.

Immigration francophone : la FCFA exige l’intervention du Premier ministre Trudeau

À quelques jours de l’annonce des niveaux d’immigration du Canada pour les trois prochaines années, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada demande au Premier ministre Justin Trudeau d’intervenir personnellement pour éviter une impasse qui aurait de graves impacts sur le poids démographique de la francophonie.

« Nous avons tout essayé pour convaincre le gouvernement de la nécessité d’une cible en immigration francophone suffisamment ambitieuse pour rétablir le poids démographique de la francophonie. Or, selon nos informations, on se dirige toujours vers une cible de 6 %. Ce sera nettement insuffisant et à ce point-ci, il faut que le Premier ministre intervienne personnellement et exerce son leadership », martèle la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La Loi sur les langues officielles, nouvellement modernisée en juin, inclut un engagement du gouvernement à agir pour rétablir le poids démographique des communautés francophones et acadiennes à ce qu’il était en 1971. Pourtant, les projections statistiques sont claires : il faut une cible d’au moins 12 % pour atteindre cet objectif dans un délai raisonnable. Pour la FCFA, il est incompréhensible qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada semble insister pour une cible nettement insuffisante.

« C’est le Premier ministre Trudeau qui a déclaré, il y a quelques années, que son gouvernement moderniserait la Loi sur les langues officielles et que cette fois-ci serait la bonne. C’est son gouvernement qui a reconnu la vulnérabilité du français et pris l’engagement de le protéger partout au pays. En matière d’immigration francophone, on sent que le gouvernement dit une chose et fait son contraire. C’est pour cela que dans les quelques jours qu’il reste avant l’annonce des niveaux, le Premier ministre doit intervenir », déclare Mme Roy.

Déclaration concernant la nomination de la juge Mary T. Moreau à la Cour suprême

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante concernant l’annonce, par le Premier Ministre Trudeau, du choix de Mary T. Moreau pour combler le siège vacant à la Cour suprême du Canada :

« Le Premier Ministre a fait un excellent choix et pour les communautés francophones et acadiennes, c’est une avancée formidable. Franco-Albertaine, la juge Moreau possède une connaissance extensive non seulement des réalités de la francophonie, mais aussi des droits linguistiques. Au cours de sa carrière à la Cour du Banc du Roi de l’Alberta et précédemment dans les tribunaux supérieurs aux Territoires du Nord-Ouest et au Yukon, elle a jugé plusieurs causes ayant trait aux droits de la communauté francophone.

La FCFA félicite chaleureusement la juge Moreau pour sa nomination au plus haut tribunal du pays ».

Immigration francophone : la FCFA réagit aux propos du ministre Miller

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante en réaction à la comparution, hier, du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Marc Miller au Comité permanent des langues officielles :

« Les propos du ministre Miller sur ses intentions en termes de nouvelles cibles en immigration francophone ne rassurent pas la FCFA. Une cible de 6 % en matière d’immigration francophone ne serait ni suffisante, ni acceptable.

La nouvelle Loi sur les langues officielles inclut une obligation pour le gouvernement de voir au rétablissement du poids démographique de nos communautés à ce qu’il était il y a 50 ans. Depuis avril 2022, la FCFA demande que cette cible se situe à 12 %. Les projections sont claires : aucune cible en-deçà de 8 % ne parviendra à freiner le déclin démographique de la francophonie.

On parle ici d’un enjeu existentiel pour la francophonie canadienne. Nous ne doutons nullement de la bonne volonté et de l’engagement du ministre Miller, mais il faut qu’il aille plus loin ».

La FCFA inquiète de l’absence d’engagement ferme pour une cible plus élevée en immigration francophone

À la veille de la rentrée parlementaire, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada demande au gouvernement Trudeau de confirmer son intention d’adopter, dès 2024, une cible en immigration francophone suffisamment élevée pour freiner le déclin démographique de la francophonie. Le temps presse puisque le gouvernement annoncera en novembre les niveaux d’immigration du Canada pour les trois prochaines années.

« Il y a un an et demi, nous avons demandé au gouvernement d’adopter dès 2024 une cible de 12 % en matière d’immigration francophone. Rien, dans toutes les discussions que nous avons eues depuis ce temps, ne nous a donné l’assurance que la cible qui sera adoptée sera suffisante pour renverser le déclin démographique de la francophonie comme s’y engage la nouvelle Loi sur les langues officielles. Et avec l’annonce imminente des niveaux pour 2024-2026, il y a une réelle chance de rater le bateau », s’alarme la présidente de la FCFA, Liane Roy.

Pendant plus d’une décennie, le pourcentage d’immigrants et immigrantes d’expression française admis ailleurs qu’au Québec a stagné sous la barre des 2 %, causant un tort irréparable aux communautés francophones en situation minoritaire. Pendant ce temps, leur poids démographique a chuté de 4,4 % en 2001 à 3,1 % en 2021.

« Tout cela a des impacts bien concrets sur la francophonie. On vient de vivre une rentrée scolaire où il manque des milliers d’enseignants et d’enseignantes à la grandeur du pays. Les pénuries sont criantes en petite enfance et en santé. Accueillir des immigrants et immigrantes d’expression française, assurer leur réussite et faire société en français avec eux et avec elles, c’est notre priorité absolue. Nous sommes prêts. Mais on a besoin d’un engagement ferme du gouvernement », souligne le vice-président de la FCFA, Yves-Gérard Méhou-Loko.

La cible de 12 % demandée par la FCFA en avril 2022 reposait sur une étude statistique montrant qu’aucun chiffre sous la barre des 10 % ne suffirait à freiner le déclin démographique de la francophonie.

Or, la Loi sur les langues officielles, modernisée en juin, engage désormais le gouvernement à développer une politique en immigration francophone visant explicitement à rétablir le poids démographique des communautés francophones en situation minoritaire à ce qu’il était en 1971.

« Au cours des dernières semaines, il a été rapporté dans les médias qu’une cible de 6 % serait présentement envisagée. Soyons très clairs, une telle cible ne serait ni suffisante, ni acceptable pour nos communautés », déclare Mme Roy.

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