Le financement à long terme des garderies en français en milieu minoritaire est désormais inscrit dans la loi. La Commission nationale des parents francophones (CNPF) et la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada célèbrent l’approbation, hier à la Chambre des communes, de l’amendement à cet effet au projet de loi C-35 sur les services de garde. Cette ligne d’arrivée représente le fruit de plusieurs mois de travail acharné par les deux organismes, incluant l’envoi de plus de 3 600 lettres aux parlementaires par des francophones partout au pays.
«Nous éprouvons aujourd’hui un grand sentiment de fierté. Nous avons travaillé avec force et détermination durant les derniers mois pour assurer à nos communautés le financement juste et équitable aux garderies francophones d’un bout à l’autre du pays » déclare la présidente de la CNPF, Gillian Anderson.
Trop souvent, le financement des garderies de langue française échappe au radar des provinces et des territoires. La nouvelle loi fédérale sur les services de garde, qui recevra maintenant la sanction royale, confirme officiellement l’engagement du gouvernement du Canada à financer ces garderies de langue française. L’adoption de ce projet de loi fera une différence pour des centaines de milliers d’enfants au cours des prochaines décennies. Fréquenter la garderie en français garantira qu’ils continuent par la suite leur scolarité en français.
« Ce résultat, on le doit à des milliers de francophones qui ont reconnu que cette cause était importante et qui ont écrit à leur député ou à leur députée pour leur demander d’appuyer cet amendement. Ça montre encore une fois que les francophones n’hésitent pas à s’affirmer et à s’engager quand c’est leur capacité de vivre en français qui est en jeu », déclare la présidente de la FCFA, Liane Roy.
La CNPF et la FCFA tiennent également à remercier chaleureusement le sénateur René Cormier et tous les parlementaires qui ont su faire preuve de leadership en adoptant le projet de loi.