La FCFA salue les dispositions du projet de loi 96 en appui aux communautés francophones et acadiennes

« À quelques semaines du Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes, le gouvernement du Québec confirme sa volonté de s’engager, avec nos communautés, dans une relation fondée sur la solidarité, l’appui et la promotion du français ». C’est ce qu’a déclaré le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, en réaction au dépôt du projet de loi 96 à l’Assemblée nationale du Québec par le ministre Simon Jolin-Barrette ce matin.

La FCFA se réjouit de voir le préambule du projet de loi exprimer clairement que le Québec et les communautés francophones et acadiennes partagent une longue histoire, et reconnaître qu’il « en découle une responsabilité particulière pour le Québec, qui entend jouer un rôle de premier plan au sein de la francophonie ».

Le projet de loi 96 prévoit une responsabilité pour les organismes du gouvernement québécois de promouvoir et de valoriser le français ailleurs au Canada, en tendant la main aux communautés francophones et acadiennes. Il inclut également des mesures concrètes, comme l’élimination des frais de scolarité supplémentaires pour les étudiants et étudiantes des communautés qui sont inscrits dans des établissements postsecondaires au Québec, en autant qu’ils étudient dans un programme qui n’est pas offert en français dans leur province ou territoire d’origine.

« La FCFA et le gouvernement québécois ont décidé ensemble de cheminer vers un rapprochement de nos francophonies parce que nous reconnaissons à quel point le français est vulnérable sur le territoire canadien, y compris au Québec. Pour affirmer ensemble la place de notre langue, nous avons besoin de bâtir de nouvelles solidarités. Le projet de loi déposé par le ministre Jolin-Barrette est un signal très encourageant à cet égard », déclare M. Johnson.

Le commissaire aux langues officielles prône le statu quo, déplore la FCFA

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada est très déçue que le commissaire aux langues officielles prenne position contre l’idée de formaliser, dans la prochaine Loi sur les langues officielles, un traitement différencié en fonction des réalités spécifiques du français. Dans une déclaration émise avant-hier, Raymond Théberge se dit inquiet que l’ajout d’une « asymétrie législative » ne « mine le statut égal de l’anglais et du français ».

« Comment cela pourrait-il miner le statut égal de l’anglais et du français alors que dans la pratique, cette égalité n’existe toujours pas? Cela fait 50 ans que la Loi prévoit un traitement identique pour nos deux langues officielles, et on voit ce que ça a donné. Recommander que l’on maintienne cet effet miroir français-anglais, c’est essentiellement prôner le statu quo », déplore le président de la FCFA, Jean Johnson.

La FCFA estime que la position du commissaire aux langues officielles ne tient compte ni de la vulnérabilité du français sur l’ensemble du territoire canadien, ni de la volonté exprimée par le gouvernement fédéral dans le dernier discours du Trône d’agir pour protéger le français non seulement à l’extérieur du Québec, mais aussi au Québec. Cette position ne reflète pas, non plus, ce que le commissaire a entendu de la FCFA et de son réseau.

« Quand on remet en question le principe d’un traitement différencié et d’une reconnaissance formelle de la réalité spécifique du français, on touche à un élément de la modernisation de la Loi sur les langues officielles qui est fondamental pour nos communautés. Nous ne pouvons accepter la position du commissaire aux langues officielles et nous n’avons guère le choix que de manifester notre désaccord publiquement », déclare M. Johnson.

L’ACUFC et la FCFA annoncent la tenue d’États généraux sur le postsecondaire en français

L’éducation postsecondaire en contexte francophone minoritaire est un maillon essentiel du continuum de l’éducation en français et contribue considérablement à la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire (CFSM) et au bilinguisme au Canada. Or, depuis quelques années, on voit émerger dans l’espace public une prise de conscience collective de la précarité de ce secteur. Il est désormais nécessaire et urgent de mener une réflexion d’ensemble pour trouver des solutions, à l’échelle pancanadienne, aux enjeux qui fragilisent le secteur.

L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) et la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) annoncent la tenue des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire au Canada. Cette démarche d’envergure nationale permettra de faire le point sur la situation de ce secteur afin de trouver des solutions cohérentes, systémiques et durables pour en assurer la pérennité. La démarche s’étalera du printemps 2021 au printemps 2022.

Ces États généraux se dérouleront en trois temps. En premier lieu, l’ACUFC et la FCFA mèneront des consultations ciblées avec leurs membres, leurs partenaires et d’autres parties prenantes pour bien définir les aspects de cette démarche pancanadienne.

Ensuite, à l’automne 2021 et à l’hiver 2022, l’ACUFC et la FCFA organiseront des consultations thématiques et des forums citoyens où toutes et tous pourront se faire entendre et exprimer leurs visions, leurs besoins et leurs aspirations à l’égard du secteur postsecondaire. Cette étape s’amorcera avec un évènement inaugural au début de l’automne 2021, qui servira à lancer et à expliquer la démarche et dans le cadre duquel seront organisées les premières consultations thématiques sur l’urgence d’agir.

Enfin, au printemps 2022, l’ACUFC et la FCFA organiseront le Sommet des états généraux. Ce grand évènement servira à faire le bilan des consultations thématiques et des forums citoyens afin de déterminer des pistes de solution et d’élaborer un plan d’action pour assurer la pérennité de l’éducation postsecondaire en français en contexte minoritaire.

L’ACUFC et la FCFA se réjouissent de pouvoir réaliser ensemble un exercice de réflexion d’ensemble sur le secteur de l’éducation postsecondaire en français, qui donnera la parole à une variété de parties prenantes et qui sera axé sur des solutions. Plus de détails sur le déroulement des activités seront rendus publics avant la période des vacances estivales.

Citations

« Toutes les parties prenantes apporteront à cette démarche des expertises précieuses. Nous inviterons les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, les membres des CFSM, les organismes de la francophonie canadienne et celles et ceux qui gravitent autour des établissements d’enseignement postsecondaire en contexte francophone minoritaire, incluant le personnel, le corps professoral et la population étudiante, à participer aux dialogues prévus dans le cadre des États généraux. »

  • Lynn Brouillette, présidente-directrice générale, Association des collèges et universités de la francophonie canadienne

« La situation du postsecondaire en français dans nos communautés est fragile. C’est inquiétant, c’est un défi, mais c’est aussi une occasion. Saisissons ce moment et faisons preuve de vision pour définir une expérience postsecondaire en français inspirée de nos besoins et de nos aspirations, par les francophones, pour les francophones. »

  • Jean Johnson, président, Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada

« C’est avec enthousiasme que j’appuie le projet de l’ACUFC et de la FCFA de procéder aux États généraux du postsecondaire en contexte francophone minoritaire au Canada. Ce sera une opportunité pour la francophonie canadienne de se faire entendre sur cette question importante, mais aussi de se mettre en mode solution, puisque nous savons qu’une francophonie forte passe par des institutions fortes. Notre gouvernement sera là avec vous pour se retrousser les manches et se mettre au travail pour assurer la vitalité et la pérennité de nos communautés. »

  • L’honorable Mélanie Joly, ministre du Développement économique et des Langues officielles

À propos de l’ACUFC

L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) regroupe 22 établissements d’enseignement postsecondaire francophones ou bilingues situés dans huit provinces. Notre vision : accroitre l’accès à l’enseignement postsecondaire en français pour établir un réel continuum de l’éducation en français, de la petite enfance au postsecondaire, dans les communautés francophones en situation minoritaire. Sur les scènes nationale et internationale, l’ACUFC appuie ses membres, qui ont une triple vocation : un mandat éducationnel et de recherche, un engagement ferme en faveur de la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire et un rôle de vecteur économique et d’immigration, d’un bout à l’autre du pays. L’ACUFC soutient également les initiatives du Consortium national de formation en santé (CNFS) et celles du Réseau national de formation en justice (RNFJ). ACUFC.ca

À propos de la FCFA

La FCFA du Canada est la voix nationale de 2,7 millions de Canadiens et de Canadiennes d’expression française vivant dans neuf provinces et trois territoires. Elle regroupe 20 membres, soit 12 organismes porte-parole provinciaux et territoriaux et huit organismes nationaux actifs dans divers secteurs de développement et auprès de clientèles spécifiques.

La FCFA et son réseau lancent une vaste campagne de promotion du recensement auprès des francophones

 

Activités en français, services dans les deux langues officielles, écoles de langue française, tout cela dépend des réponses aux questions linguistiques du recensement : c’est le message que livreront, jusqu’au 11 mai, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada et ses 20 organismes membres. La FCFA et son réseau donnent aujourd’hui le coup d’envoi à une vaste campagne d’information et de promotion pour les francophones du pays en vue du recensement.

« C’est extrêmement important que les gens prennent le temps de bien lire les questions sur les langues et d’y répondre d’une manière qui représente le plus fidèlement possible la place du français dans leur foyer. En ce sens, on veut outiller non seulement les francophones, mais aussi les anglophones qui vont répondre au recensement au nom de toute leur famille », explique le président de la FCFA, Jean Johnson.

La campagne de promotion et d’information fera une grande place, notamment, aux nouvelles questions qui visent à dénombrer les individus qui ont reçu leur éducation en français. « On a travaillé très fort pour faire ajouter ces questions, et maintenant on va pouvoir compter tous les enfants et jeunes qui ont le droit à l’éducation en français. L’impact va être majeur, parce que ça nous donnera les chiffres pour construire les écoles dont on a réellement besoin, en fonction du nombre d’élèves qu’elles devront accueillir », souligne M. Johnson.

La campagne inclura des vidéos, des infographies, ainsi que des publicités diffusées largement par le biais des journaux et des radios communautaires francophones dans toutes les régions du pays. La FCFA met également à la disposition du grand public une variété d’outils et d’informations sur les questions linguistiques du recensement, sur la page www.fcfa.ca/recensement.

Budget fédéral : plusieurs annonces positives pour la francophonie

« En annonçant des investissements dans des enjeux aussi prioritaires que le postsecondaire en français et les infrastructures communautaires en milieu minoritaire, le gouvernement fédéral montre qu’il est sérieux dans sa volonté de promouvoir et de protéger le français partout au pays ». C’est ce qu’a déclaré le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, concernant le budget fédéral présenté cet après-midi.

Pour la FCFA, l’annonce d’un investissement de 121,3 millions $ sur trois ans pour le postsecondaire dans la langue de la minorité arrive à point nommé, considérant combien la situation de nombre d’établissements postsecondaires francophones est inquiétante.

La Fédération se réjouit également des investissements suivants en matière de langues officielles :

  • 81,8 millions $ sur deux ans pour la construction et la rénovation des établissements éducatifs et communautaires en milieu minoritaire ;
  • Un montant combiné de 8,7 millions $ à Patrimoine canadien et au Conseil du Trésor en vue de la modernisation de la Loi sur les langues officielles ;
  • 180,4 millions sur trois ans pour l’apprentissage du français langue seconde.

« Le gouvernement avait montré clairement ses intentions dans le discours du Trône, et les gestes concrets qu’on voit aujourd’hui sont conséquents avec leur vision », déclare M. Johnson.

La FCFA accueille aussi positivement l’annonce de la mise sur pied d’un programme national de garderies. La Fédération souhaite que ce programme inclue les mécanismes nécessaires pour assurer des retombées pour la petite enfance en français partout au pays.

Déclaration sur les coupures à l’Université Laurentienne

Le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, a émis la déclaration suivante en réaction aux coupures démesurées dans les programmes francophones annoncées hie l’Université Laurentienne à Sudbury :

« Hier, le caractère francophone de l’Université Laurentienne a été éviscéré. Avec l’élimination de programmes en français aussi fondamentaux que ceux en éducation, en histoire, en études françaises ou en science politique, les francophones de l’Ontario se retrouvent avec une université sans âme et sans langue. Je ne peux que déplorer l’irréparable perte de talent qui résultera du licenciement de tous ces professeurs qui ont appris hier qu’ils perdent leur emploi. C’est une hécatombe pour la francophonie ontarienne, c’est une hécatombe pour la francophonie canadienne.

Les programmes de langue française qui tombent sous la hache parce qu’ils coûtent trop cher, c’est une histoire qu’on ne connaît que trop bien. On la vit chez moi en Alberta, où la communauté francophone lutte depuis près d’un an pour la survie du Campus Saint-Jean.

En solidarité avec l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, j’appelle le gouvernement fédéral intervenir, en complémentarité avec le gouvernement provincial, notamment pour que l’Université de Sudbury puisse prendre le relais, recueillir le financement que recevait la Laurentienne pour l’enseignement universitaire de langue française, et devenir une université par et pour les francophones.

Devant les crises qui se multiplient dans le domaine postsecondaire au pays, la FCFA interpelle le gouvernement fédéral afin qu’il bonifie de façon durable son appui aux établissements postsecondaires francophones en milieu minoritaire, institutions essentielles à la pérennité de notre francophonie ».

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