Déclaration à l’occasion de la Journée des langues officielles

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante pour souligner la Journée des langues officielles :

« Cette journée est une belle occasion de souligner que le Canada a fait un grand pas en avant vers l’égalité réelle du français avec l’anglais, en juin dernier, avec l’adoption d’une Loi sur les langues officielles modernisée. La nouvelle Loi crée un nouveau paradigme en reconnaissant que le français est vulnérable et requiert des mesures spécifiques de protection, en conférant de nouveaux pouvoirs au commissaire aux langues officielles et en centralisant davantage la coordination des langues officielles au sein de l’appareil fédéral.

Cette loi est le résultat de six ans de travail sans relâche pour non seulement réaffirmer la place du français et de l’anglais comme incarnations de notre histoire et de notre identité nationale, mais aussi mettre de l’avant toute la pertinence de nos deux langues officielles dans le contexte diversifié du XXIe siècle. Je pense, notamment, à tous ceux et toutes celles, dans la fonction publique et ailleurs, qui utilisent le français même s’il ne s’agit pas de leur langue maternelle.

Le Canada est fort grâce à ces deux langues officielles, qui sont des espaces de rencontre pour des gens provenant d’une myriade d’origines linguistiques et culturelles.

Je souhaite une excellente Journée des langues officielles à tous ceux et toutes celles qui la soulignent aujourd’hui ».

La FCFA inquiète de l’absence d’engagement ferme pour une cible plus élevée en immigration francophone

À la veille de la rentrée parlementaire, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada demande au gouvernement Trudeau de confirmer son intention d’adopter, dès 2024, une cible en immigration francophone suffisamment élevée pour freiner le déclin démographique de la francophonie. Le temps presse puisque le gouvernement annoncera en novembre les niveaux d’immigration du Canada pour les trois prochaines années.

« Il y a un an et demi, nous avons demandé au gouvernement d’adopter dès 2024 une cible de 12 % en matière d’immigration francophone. Rien, dans toutes les discussions que nous avons eues depuis ce temps, ne nous a donné l’assurance que la cible qui sera adoptée sera suffisante pour renverser le déclin démographique de la francophonie comme s’y engage la nouvelle Loi sur les langues officielles. Et avec l’annonce imminente des niveaux pour 2024-2026, il y a une réelle chance de rater le bateau », s’alarme la présidente de la FCFA, Liane Roy.

Pendant plus d’une décennie, le pourcentage d’immigrants et immigrantes d’expression française admis ailleurs qu’au Québec a stagné sous la barre des 2 %, causant un tort irréparable aux communautés francophones en situation minoritaire. Pendant ce temps, leur poids démographique a chuté de 4,4 % en 2001 à 3,1 % en 2021.

« Tout cela a des impacts bien concrets sur la francophonie. On vient de vivre une rentrée scolaire où il manque des milliers d’enseignants et d’enseignantes à la grandeur du pays. Les pénuries sont criantes en petite enfance et en santé. Accueillir des immigrants et immigrantes d’expression française, assurer leur réussite et faire société en français avec eux et avec elles, c’est notre priorité absolue. Nous sommes prêts. Mais on a besoin d’un engagement ferme du gouvernement », souligne le vice-président de la FCFA, Yves-Gérard Méhou-Loko.

La cible de 12 % demandée par la FCFA en avril 2022 reposait sur une étude statistique montrant qu’aucun chiffre sous la barre des 10 % ne suffirait à freiner le déclin démographique de la francophonie.

Or, la Loi sur les langues officielles, modernisée en juin, engage désormais le gouvernement à développer une politique en immigration francophone visant explicitement à rétablir le poids démographique des communautés francophones en situation minoritaire à ce qu’il était en 1971.

« Au cours des dernières semaines, il a été rapporté dans les médias qu’une cible de 6 % serait présentement envisagée. Soyons très clairs, une telle cible ne serait ni suffisante, ni acceptable pour nos communautés », déclare Mme Roy.

Déclaration à la suite du décès de Keith Spicer

Source : Commissariat aux langues officielles

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante pour rendre hommage au premier commissaire aux langues officielles du Canada, Keith Spicer, décédé ce matin :

« Il y a un demi-siècle, Keith Spicer a assumé la lourde tâche de veiller au respect d’une toute nouvelle loi à une époque où tout restait à faire, tant au niveau de la compréhension des obligations linguistiques que de l’acceptation sociale de l’idée même de deux langues officielles. Il s’est acquitté de cette responsabilité avec patience, persistance et éloquence. Le mandat de M. Spicer, de 1969 à 1977, est aussi la période qui a vu les communautés francophones et acadiennes se lever, se doter d’organismes nationaux comme la FCFA et revendiquer un appui du gouvernement fédéral en vertu de cette nouvelle Loi sur les langues officielles.

Keith Spicer a ouvert la porte et contribué à mettre en mouvement tout ce qui a suivi, jusqu’à la modernisation historique de la Loi sur les langues officielles il y a deux mois à peine.

La dualité linguistique vient de perdre un ambassadeur hors pair. La francophonie canadienne vient de perdre un ami. La FCFA adresse ses condoléances à la famille et aux proches de M. Spicer ».

Déclaration à l’occasion de la Fête nationale de l’Acadie

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante pour souligner la Fête nationale de l’Acadie :

« Il y un peu plus de quatre siècles, d’intrépides Français et Françaises ont fondé l’établissement de Port-Royal. De cet établissement est né bien plus qu’un nom : l’adversité, la lutte, la résilience, cette soif insatiable de vivre et de s’affirmer a donné naissance à une nation, une idée, une patrie qui vit non pas sur un territoire donné, mais dans le cœur de ses habitants et habitantes. L’Acadie, c’est tout ça et bien plus.

La francophonie canadienne ne serait pas la même sans cette Acadie remplie de passion, d’idées, de fierté, d’ouverture, de militantisme et surtout de solidarité. La devise acadienne, l’union fait la force, montre ce que nous pouvons faire lorsque nous agissons ensemble, comme nous l’avons fait ces dernières années pour la modernisation de la Loi sur les langues officielles.

Puisse ce 15 août être une occasion non seulement de se retrouver et de fêter ensemble, mais aussi de nourrir la flamme de l’engagement acadien, individuel et collectif. Bonne Fête de l’Acadie à tous et à toutes ».

Remaniement ministériel : de nouveaux interlocuteurs pour la FCFA et la francophonie

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada travaillera avec trois nouveaux ministres pour la mise en œuvre de la nouvelle Loi sur les langues officielles et pour l’ensemble du dossier de l’immigration francophone. La FCFA félicite l’honorable Randy Boissonneault, ministre des Langues officielles, l’honorable Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor, ainsi que l’honorable Marc Miller, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté.

« Maintenant que la nouvelle Loi a reçu la sanction royale, il faut penser aux décrets et à la prise de règlements pour la mise en œuvre et nous offrons notre collaboration aux ministres Boissonneault et Anand à cette fin. Nous avons également hâte de travailler avec le ministre Miller pour une politique en immigration francophone assortie de cibles ambitieuses pour rétablir et faire croitre le poids démographique de la francophonie », déclare le vice-président de la FCFA, Yves-Gérard Méhou-Loko.

La FCFA tient également à remercier chaleureusement l’honorable Ginette Petitpas-Taylor pour tout le travail qu’elle a accompli pour mener à bien la modernisation de la Loi sur les langues officielles, en plus de réussir le tour de force d’un Plan d’action pour les langues officielles doté d’investissements historiques.

La Fédération remercie également l’honorable Sean Fraser pour tout ce qu’il a fait pour l’avancement du dossier de l’immigration francophone au cours de son mandat à titre de ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté. « Le ministre Fraser a montré tout ce qu’on peut accomplir avec de la volonté politique. C’est sous sa gouverne, par exemple, que le ministère a mis en place une variété de mesures pour favoriser les candidats et candidates francophones dans Entrée Express », note M. Méhou-Loko.

Enfin, la FCFA remercie l’honorable Mona Fortier, qui quitte le cabinet, pour son appui à la modernisation de la Loi sur les langues officielles dans ses fonctions à titre de présidente du Conseil du Trésor.

La FCFA réagit au refus du gouvernement de l’Ontario de financer l’Université de Sudbury

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante concernant le refus du gouvernement de l’Ontario d’accréditer et de financer l’Université de Sudbury :

« Quand un gouvernement annonce une nouvelle un vendredi en fin d’après-midi à la veille de la Fête du Canada, c’est qu’il sait qu’elle ne sera pas bien reçue. Et effectivement, la fin de non-recevoir adressée à l’Université de Sudbury n’est pas acceptable. C’est comme si on mettait la clé dans la porte du lieu de naissance du drapeau franco-ontarien.

Quand on pense aux coupures majeures faites par l’Université Laurentienne dans les programmes francophones au cours des deux dernières années, quand on considère l’immense liste de défis auxquels les francophones doivent faire face pour étudier en français sans quitter leur région, il est difficile de voir autre chose dans cette décision qu’une énième injustice. Et ce, après que la francophonie aie passé tout ce temps à documenter ces défis avec les États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire l’an dernier.

La francophonie de l’Ontario a montré, avec la crise du Règlement XVII en 1912, celle de SOS Montfort en 1997 et celle de l’Université de l’Ontario français en 2018, qu’elle ne baisse jamais les bras. Ce sera le cas cette fois-ci également et elle aura la solidarité de toute la francophonie canadienne.

La FCFA appuie entièrement l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario dans ses démarches auprès du gouvernement provincial sur cette question ».

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