La FCFA célèbre la diversité francophone avec la communauté franco-manitobaine et le premier ministre du Manitoba

« La Semaine nationale de l’immigration francophone est une célébration des communautés, avec les communautés. Pour cette raison, nous sommes fiers cette année de pouvoir souligner cet événement avec la communauté franco-manitobaine et tous ceux et celles qui travaillent en immigration francophone au Manitoba. » C’est ce qu’a déclaré la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier, à l’occasion du lancement national de la Semaine, dans les locaux de l’Accueil francophone à Saint-Boniface.

« Nous avons choisi l’Accueil francophone comme lieu du lancement national de la Semaine 2015 pour mettre en valeur l’excellence de cette institution en matière de services d’établissement et de rétablissement aux immigrants, explique Mme Lanthier. En même temps, cela nous permet de mettre l’accent, justement, sur les lacunes en termes de services d’établissement en français : des lieux comme l’Accueil francophone, ça n’existe pas partout. »

La FCFA a aussi tenu à mettre l’accent sur le rôle des gouvernements provinciaux et territoriaux, en notant que le gouvernement du Manitoba est l’un des seuls, avec l’Ontario et le Nouveau-Brunswick, à s’être fixé une cible en matière d’immigration francophone. Le premier ministre manitobain Greg Selinger était d’ailleurs présent au lancement de ce matin.

« Le Manitoba travaille depuis longtemps avec la communauté francophone du Manitoba afin d’élaborer des stratégies visant à augmenter l’immigration francophone et à aider les nouveaux arrivants à s’établir avec succès dans notre province, a déclaré le premier ministre. Le Manitoba compte maintenant une communauté prospère de nouveaux arrivants francophones qui enrichit notre mosaïque culturelle et joue un rôle important dans notre économie. Je suis heureux de me joindre à la population du Manitoba pour célébrer la Semaine nationale de l’immigration francophone et souligner les nombreuses contributions positives des immigrants francophones à nos communautés. »

À la veille de l’assermentation du nouveau cabinet fédéral, la FCFA a aussi souhaité bon succès au prochain ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration. « Nous l’avons dit au lendemain des élections, nous voulons travailler avec le nouveau gouvernement dans un esprit de collaboration et d’ouverture. Ceci dit, notre premier message au prochain ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, c’est que nous avons pris du retard au cours de la dernière année à cause de l’absence totale de mesures pour appuyer le recrutement d’immigrants francophones », souligne Mme Lanthier.

La Semaine nationale de l’immigration francophone est célébrée jusqu’au 7 novembre par le biais de plus d’une centaine d’activités dans toutes les régions du pays. Elle  est coordonnée par la FCFA et les Réseaux en immigration francophone (RIF), avec l’appui de plusieurs partenaires comme l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF), les Rendez-vous de la francophonie et le partenariat de recherche Voies vers la prospérité. Elle est réalisée grâce à l’appui financier de Citoyenneté et Immigration Canada. et les Réseaux en immigration francophone (RIF), avec l’appui de plusieurs partenaires comme l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF), les Rendez-vous de la francophonie et le partenariat de recherche Voies vers la prospérité. Elle est réalisée grâce à l’appui financier de Citoyenneté et Immigration Canada.

Refus de la Cour suprême d’entendre les causes sur les droits scolaires aux T.-N.-O. : une décision profondément décevante

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) est extrêmement déçue du refus de la Cour suprême du Canada d’entendre deux causes concernant les droits scolaires des francophones aux Territoires du Nord-Ouest. Ce refus laisse intactes les décisions rendues par la Cour d’appel des T.-N.O. dans ces causes.
Défavorables à l’agrandissement des écoles Allain St-Cyr (Yellowknife) et Boréale (Hay River), ces décisions de la Cour d’appel confirmaient le droit du gouvernement territorial de limiter l’accès à l’école de langue française, et laissaient entendre que les immigrants francophones pourraient ne pas avoir le droit d’y inscrire leurs enfants. Pour la FCFA, la Cour suprême, en refusant d’entendre ces causes, laisse le champ libre au gouvernement territorial pour qu’il continue de prendre des décisions arbitraires à cet égard.

« En janvier, les juges de la Cour d’appel ont affirmé que le droit à l’éducation en français garanti par la Chartevise les citoyens canadiens et exclut donc les immigrants qui n’ont pas la citoyenneté. On pourrait donc se retrouver dans une situation où une famille originaire de la Belgique ou de la Suisse pourrait se voir refuser l’accès à l’école de langue française, même si sa langue d’usage à la maison est le français. C’est totalement absurde », déclare la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

La FCFA tient à souligner toutefois que la décision de la Cour suprême n’est pas nécessairement le dernier mot dans cette affaire. Dans son jugement concernant l’école Rose-des-Vents, en Colombie-Britannique, la Cour a insisté sur l’importance de l’équivalence des infrastructures scolaires francophones et anglophones. Dans un autre jugement rendu au printemps dernier concernant les droits scolaires au Yukon, le plus haut tribunal au pays a déclaré que rien n’empêche une communauté de retourner devant les tribunaux si le gouvernement provincial ou territorial, dans l’exercice de son pouvoir de gestion des admissions à l’école de la minorité, nuit à l’objet de l’article 23 de la Charte, soit l’épanouissement du français.

« Si les actions du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest font en sorte que les écoles de langue française demeurent d’une qualité inférieure aux écoles de langue anglaise et que des francophones d’origine immigrante ou ceux qu’on appelle de ‘génération perdue’ se voient refuser l’accès à l’école de langue française, on a tout à fait le droit de retourner devant les tribunaux. Dans ce sens, la question n’est pas close pour toujours », souligne Mme Lanthier.

Ceci dit, la FCFA trouve déplorable que l’on impose à la communauté franco-ténoise de porter ce fardeau. « On sait que ce genre de recours judiciaire nécessite beaucoup de ressources. Alors que la Commission scolaire francophone des T.-N.-O., l’Association des parents ayants droit de Yellowknife et la communauté dans son ensemble ont porté cette cause à bout de bras, avec leur moyens restreints, on leur demande de retourner à la case départ. C’est injuste pour les francophones », déplore Mme Lanthier.

3e Semaine nationale de l’immigration francophone : la FCFA invite les francophones à afficher leur diversité

À la veille de la 3e Semaine nationale de l’immigration francophone, qui débute dimanche, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada invite la population à participer à la campagne J’affiche ma diversité francophone, ainsi qu’aux nombreuses activités qui sont prévues aux quatre coins du pays du 1er au 7 novembre.

Depuis 2013, la Semaine vise à célébrer la contribution des nouveaux arrivants à la vitalité de communautés francophones et acadiennes ouvertes, inclusives et diversifiées, et à mettre en valeur tout ce que celles-ci ont à offrir aux immigrants et à leurs familles.

Déjà, une soixantaine d’activités figurent au calendrier de la Semaine, et d’autres s’ajoutent à chaque jour.

« Encore une fois, de nombreux organismes et institutions francophones ont répondu à l’appel de la FCFA et des 13 Réseaux en immigration francophone dans neuf provinces et deux territoires, et ont programmé une foule d’activités dans diverses régions pour la Semaine. Il y a de tout pour tout le monde, qu’il s’agisse de projections de films, d’activités en milieu scolaire ou d’ateliers sur l’emploi », souligne la présidente de la Fédération, Sylviane Lanthier.

La FCFA introduit une nouveauté cette année avec la campagne J’affiche ma diversité francophone. Cette campagne de photos dans les médias sociaux invite des organismes et des individus de partout au pays à célébrer la diversité francophone, à en être fiers et à exprimer ce qu’elle représente pour eux. Pour y participer, il s’agit tout simplement de télécharger et imprimer une des affiches disponibles, de se prendre en photo avec cette affiche et de partager le tout sur Facebook ou Twitter en utilisant le mot-clic #immfr.

« La diversité, c’est bien plus qu’un projet d’avenir pour nos communautés; à plusieurs endroits, c’est la réalité quotidienne dans nos écoles, dans nos organismes, dans une variété de lieux où se vit la francophonie. C’est un fait qui mérite d’être souligné avec fierté, parce que ça fait notre force », commente Mme Lanthier.

La Semaine nationale de l’immigration francophone est coordonnée par la FCFA et les RIF, avec l’appui de plusieurs partenaires comme l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF) et les Rendez-vous de la francophonie. Elle est réalisée grâce à l’appui financier de Citoyenneté et Immigration Canada.

Résultats des élections : du changement pour le Canada, du changement en matière de francophonie et de langues officielles

« Hier, les Canadiens et les Canadiennes ont voté pour du changement. Quant à nous, l’entrée en fonction d’un nouveau gouvernement signale une approche renouvelée en matière d’appui à la francophonie et aux langues officielles ». C’est ce qu’a déclaré la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier, en réaction aux résultats des élections fédérales.

La FCFA tient à féliciter le Parti libéral et le Premier ministre désigné, Justin Trudeau. La Fédération s’engage à travailler avec le nouveau gouvernement, et avec tous les parlementaires, dans un esprit de collaboration et d’ouverture. « Notre priorité numéro un est le bien-être des citoyens et des citoyennes francophones vivant en milieu minoritaire. Les enjeux à cet égard sont nombreux et criants ; à notre avis, il est temps pour un coup de barre majeur du gouvernement », souligne Mme Lanthier.

La FCFA souhaite que le nouveau gouvernement agisse rapidement sur trois grandes priorités qu’elle a mises de l’avant pendant la campagne, soit la reconnaissance des réalités et besoins distincts de nos communautés, un appui accru aux activités et services en français créés par et pour nos communautés, et des mesures concrètes pour le plein respect de la Loi sur les langues officielles.

La Fédération souhaite notamment que le nouveau gouvernement corrige le tir au niveau de la livraison des programmes sous la Feuille de route pour les langues officielles 2013-2018. Près de trois ans après le lancement de celle-ci, certains des programmes qui y sont prévus n’ont pas encore vu le jour, et d’autres sont mis en œuvre d’une manière qui exclut les organismes de nos communautés.

« Les libéraux se sont d’ailleurs engagés à développer avec les communautés un plan amélioré pour les langues officielles, et à s’assurer que tous les services gouvernementaux soient offerts en conformité avec la Loi sur les langues officielles. Une fois que nous aurons un interlocuteur au niveau politique, nous voudrons nous asseoir avec cette personne pour discuter de la mise en œuvre de ces engagements », indique Mme Lanthier.

Dans l’immédiat, la Fédération attend la nomination d’un ou d’une ministre responsable des langues officielles et souhaite que la personne désignée ait une réelle autorité sur l’ensemble de l’appareil fédéral pour ce qui a trait au plein respect des obligations linguistiques du gouvernement.

La FCFA tient à féliciter tous et toutes les élue.e.s et candidat.e.s, peu importe leur couleur politique. « Se présenter pour être député.e, surtout dans une campagne aussi longue que celle qu’on vient de connaître, ça prend beaucoup d’énergie. Ces gens-là ont démontré un bel engagement civique et il faut le reconnaître », déclare Mme Lanthier.

C’est le temps d’aller voter. C’est le temps de dire haut et fort que #nouscomptons

« Le 19 octobre, vous avez une occasion qui ne se représente qu’une fois tous les quatre ans. Je compte sur vous pour vous faire entendre… parce que tous ensemble, nous comptons ». C’est dans ces termes que la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier, a exhorté les citoyens et citoyennes d’expression française partout au pays à sortir voter en grand nombre lundi prochain.

La FCFA dévoilait ce matin, en conférence de presse, son analyse des positions des quatre principaux partis sur une variété d’enjeux qui intéressent plus spécifiquement les francophones vivant en milieu minoritaire. Cette analyse, préparée notamment à partir des plateformes des partis et des réponses de ceux-ci aux questionnaires et lettres des organismes de la francophonie, vise à informer les électeurs et les électrices francophones.

« Ce travail d’analyse n’a pas été simple. Les plateformes sont sorties assez tardivement, et dans le cas du Parti conservateur, nous avons reçu peu d’information quant à leurs intentions en ce qui a trait aux enjeux de la francophonie et des langues officielles. Nous mettons ces renseignements à la disposition des citoyens et des citoyennes qui iront voter lundi prochain, pour qu’ils en tirent leurs propres conclusions.

Durant les derniers jours de la campagne, la FCFA travaillera avec son réseau pour promouvoir cette analyse auprès des électeurs francophones et surtout pour encourager ceux-ci à se rendre au bureau de vote. « Le tollé suite au débat des chefs à Radio-Canada a montré qu’on peut attirer l’attention lorsqu’on parle fort au bon moment. On invite tous les citoyens et toutes les citoyennes francophones à parler fort lundi prochain, pour qu’on soit 2,6 millions à faire une différence », déclare Mme Lanthier.

La FCFA encourage par ailleurs les citoyens et les citoyennes à demander un service en français au bureau de scrutin et à présenter une plainte au commissaire aux langues officielles s’ils ne reçoivent pas ce service.

Lire les remarques de Sylviane Lanthier lors de la conférence de presse (format PDF)

Débat des chefs : « Hier, ils nous ont oubliés une fois de trop »

« Hier, des citoyens francophones des quatre coins du pays étaient au rendez-vous pour le débat, mais les organisateurs du débat, et les chefs eux-mêmes, n’étaient pas au rendez-vous pour nous. C’est comme si on nous avait embarrés dehors. Nos citoyens s’attendent à mieux, ils méritent mieux ». C’est ce qu’a déclaré la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Sylviane Lanthier, à la suite du débat des chefs diffusé hier à Radio-Canada et RDI.

Qu’il s’agisse des questions posées par les animateurs ou des réponses des chefs, les références au Québec étaient omniprésentes au cours du débat. En revanche, la francophonie ailleurs au pays a été totalement ignorée.

« Comment les chefs ont-ils réussi à faire tout un débat sans parler de nous ? On a parlé en long et en large de la question de la clarté référendaire, mais on n’a même pas trouvé 30 secondes pour parler de respect des droits linguistiques. On a fait tout un segment sur le gouvernement au service des Canadiens sans dire un mot sur les obligations du gouvernement envers les minorités », déplore Mme Lanthier.

La FCFA estime que Radio-Canada a failli à ses obligations en tant que diffuseur pancanadien. La Fédération est aussi d’avis que les chefs, qui aspirent à diriger un pays avec deux langues officielles, auraient pu et dû démontrer une perspective pancanadienne de la francophonie.

Sur les médias sociaux, plusieurs francophones de toutes les régions du pays ont exprimé leur frustration d’être ignorés durant le débat des chefs. La FCFA les invite à ne pas s’arrêter là. « Nous encourageons les francophones à déposer des plaintes au CRTC par rapport au travail de Radio-Canada comme organisateur du débat. Le diffuseur public a un mandat pancanadien et l’oublie souvent dans ses émissions nationales. Hier soir, ils nous ont oubliés une fois de trop », commente Mme Lanthier.

La FCFA invite aussi les francophones à interpeller leurs candidats locaux sur l’absence presque totale de reconnaissance, par les chefs, de l’existence même de la francophonie ailleurs qu’au Québec. « Sont-ils fiers de ce que leurs chefs ont dit hier ? Ils veulent nos votes, qu’ils nous répondent et nous disent ce qu’il en est de la vision qu’a leur parti de la francophonie canadienne », indique Mme Lanthier.

La Fédération et son réseau sont toutefois fiers de voir combien les citoyens et citoyennes francophones ont répondu à l’appel en grand nombre. « Clairement, ils souhaitaient s’informer sur un enjeu qui les touche dans leur quotidien : leur vie en français », souligne Mme Lanthier.

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