La FCFA obtient le rétablissement de l’Avantage significatif francophone

La FCFA se réjouit de l’annonce faite par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) ce matin concernant le lancement prochain d’un nouveau volet du Programme de mobilité internationale. Ce nouveau volet, qui vise à attirer des travailleurs qualifiés francophones et à les encourager à s’établir dans les collectivités à l’extérieur du Québec, équivaut à un rétablissement du programme Avantage significatif francophone (ASF), aboli à l’automne 2014.

« À partir du 1er juin, les employeurs n’auront pas à faire le processus d’étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) quand ils embauchent des travailleurs francophones étrangers pour certaines catégories d’emploi. C’est exactement ce que faisait le programme Avantage significatif francophone », explique la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

Avec l’élimination de l’ASF, les communautés francophones et acadiennes avaient perdu le seul outil fait sur mesure pour leur permettre d’atteindre des résultats tangibles en matière de recrutement d’immigrants d’expression française. En plus de déposer une plainte auprès du commissaire aux langues officielles, la FCFA avait également intenté un recours judiciaire suite à l’abolition de l’ASF.

« Nous sommes très contents que le gouvernement relance cette initiative. D’ailleurs, plusieurs travailleurs temporaires qui ont bénéficié de l’ASF ont eu et continuent d’avoir des difficultés considérables à rester au pays après sa disparition, et des communautés entières ont été déstabilisées. Nous encourageons le gouvernement à envisager des mesures de réparation à cet égard », souligne Mme Lanthier.

Tout en saluant l’annonce faite aujourd’hui par le gouvernement, la FCFA maintient son offre de collaboration avec le gouvernement afin que le nouveau volet du Programme de mobilité internationale s’inscrive dans une stratégie plus large pour favoriser l’immigration au sein des communautés francophones et acadiennes.

« Dans notre boîte à outils, nous n’avons pas tout ce qu’il nous faut pour atteindre nos cibles et nos objectifs en matière d’accueil et d’établissement. On continuera donc à travailler avec le gouvernement pour qu’ensemble, on puisse aller chercher des résultats significatifs au bénéfice de nos communautés et du pays tout entier », déclare Mme Lanthier.

La FCFA fera également un travail de vérification pour assurer que le nouveau volet du Programme de mobilité internationale comprend bien tous les aspects et mécanismes qui composaient l’ASF.

La présidente de la FCFA sera par ailleurs sur place plus tard aujourd’hui lorsque le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, l’honorable John McCallum, prendra la parole à Winnipeg à 15 h (heure locale) à l’occasion d’un colloque sur l’immigration francophone organisé par le Commissariat aux langues officielles.

Commentaires anti-francophones sur le site de la CBC : la FCFA envoie une lettre à Hubert T. Lacroix

La FCFA a envoyé aujourd’hui une lettre au président-directeur général de CBC/Radio-Canada, Hubert T. Lacroix, pour demander que la société d’État revoie sa politique de modération des commentaires des internautes sur les sites de CBC.

La semaine dernière, quelque 120 signataires ont une lettre au directeur des médias numériques de CBC une lettre pour dénoncer les nombreux commentaires anti-francophones sur le site de CBC au Nouveau-Brunswick. Bon nombre de personnalités politiques de la province, ainsi que plusieurs citoyens de langue anglaise, ont signifié leur appui à cette lettre. La FCFA a elle aussi signalé son soutien par voie de communiqué vendredi dernier.

«Le rôle du diffuseur public est d’encourager le dialogue et la compréhension entre les Canadiens et les Canadiennes. CBC nuit à cet objectif lorsqu’elle tolère des commentaires qui ont pour effet d’insulter les francophones et d’inciter à la haine envers eux. En solidarité avec les citoyens et citoyennes qui dénoncent cette situation, nous demandons un resserrement significatif de la modération de ces commentaires », déclare la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

La Fédération trouve aberrant que CBC laisse des individus profiter de leur anonymat pour publier des commentaires irrespectueux et souvent remplis de faussetés à l’égard des francophones. La FCFA tient à rappeler que d’autres sites ont pris des mesures à cet égard, par exemple en exigeant que les internautes utilisent leur vrai nom ou un compte Facebook pour commenter sur des textes de nouvelles.

« La liberté d’expression est un droit fondamental, mais proférer gratuitement des insultes à l’égard d’un groupe ne l’est pas. Nous en appelons donc nous aussi au sens de l’éthique du diffuseur public et lui demandons de prendre les mesures nécessaires pour que ce genre de commentaires  ne soient plus tolérés », indique Mme Lanthier.

Dans sa lettre à Hubert Lacroix, la FCFA note que la présence de commentaires anti-francophones sur les sites de CBC a été signalée plusieurs fois, par plusieurs citoyens, dans plusieurs provinces. Elle souligne également que tant l’ombudsman du Nouveau-Brunswick que le premier ministre de la province ont demandé à CBC de cesser d’accepter des commentaires soumis sous le couvert de l’anonymat.

Lettre de la FCFA au président-directeur général de CBC/Radio-Canada, Hubert T. Lacroix

La FCFA recommande la mise en place d’un programme d’appui aux médias communautaires

Ce matin, la FCFA a encouragé les parlementaires et le gouvernement fédéral à agir pour consolider les médias francophones en situation minoritaire, qui traversent une période particulièrement difficile. Comparaissant devant le Comité permanent de Patrimoine canadien avec l’Association de la presse francophone (APF) et l’Alliance des radios communautaires du Canada, la FCFA a rappelé que dans le contexte du virage numérique, c’est la capacité des médias à produire du contenu de qualité qu’il faut préserver et renforcer, peu importe la plateforme sur laquelle ce contenu sera ultimement présenté.

La FCFA a indiqué qu’elle verrait un bon oeil la création d’un programme d’appui aux médias communautaires, afin de garantir à nos radios et à nos journaux les ressources minimales adéquates pour faire leur travail et de les appuyer dans leur adaptation à l’environnement numérique.

La Fédération a également recommandé que le gouvernement agisse pour régler les problèmes d’accès à Internet haute vitesse afin d’assurer que tous et toutes les francophones, y compris ceux et celles qui habitent les régions rurales et éloignées, puissent participer de façon égale à l’univers numérique.

Lire les remarques de la FCFA au Comité permanent du Patrimoine canadien

Journée de réflexion sur l’immigration francophone : un premier contact positif avec le ministre McCallum

La FCFA est très satisfaite de la 10e Journée de réflexion sur l’immigration francophone, qui se déroulait hier à Toronto. Organisée par la FCFA, la Journée a notamment donné lieu à des échanges très encourageants avec le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, l’honorable John McCallum. À la suite d’une rencontre de la Fédération, le ministre s’est adressé aux participants à la Journée et a dit avoir entendu clairement le message de la FCFA : l’immigration francophone n’est pas qu’une simple question de prestation de services mais bien de renforcement des communautés francophones.

« Le ministre a été très réceptif à l’idée que les services et les réseaux développés par et pour nos communautés sont les mieux placés pour faire le travail de recrutement, d’accueil et d’établissement des nouveaux arrivants d’expression française. On a bon espoir de voir rapidement des gestes concrets et tangibles en appui à l’immigration francophone », déclare la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

Le ministre a par ailleurs évoqué la possibilité de réinstaurer le programme Avantage significatif francophone, aboli par le gouvernement fédéral en 2014. Ce programme permettait d’appuyer le recrutement d’immigrants d’expression française à l’extérieur du Québec. « L’élimination de l’Avantage significatif francophone a privé les communautés francophones et acadiennes du seul levier dont elles disposaient pour atteindre des résultats tangibles en matière de recrutement d’immigrants d’expression française. À cet égard, le ministre a dit qu’il espérait pouvoir nous annoncer de bonnes nouvelles sous peu », explique Mme Lanthier.

La 10e Journée de réflexion sur l’immigration francophone rassemblait plus de 125 chercheurs, intervenants communautaires et représentants gouvernementaux. Elle a donné lieu à de riches discussions sur les enjeux en matière d’immigration francophone, notamment au niveau du rôle des gouvernements provinciaux et territoriaux et des capacités des communautés elles-mêmes de faire le travail de promotion, de recrutement, d’accueil et d’intégration.

« Les défis demeurent grands, mais les accomplissements sont loin d’être négligeables, et à ce chapitre j’inclurais certainement le fait d’être tous rassemblés au nom d’un projet que nous reconnaissons comme collectif », déclare Mme Lanthier.

La Fédération tient à remercier le comité organisateur de la Journée et à reconnaître la collaboration et l’appui financier annuel d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

Déclaration de la FCFA concernant les excuses présentées par le gouvernement de l’Ontario pour le Règlement XVII

La présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier, a émis la déclaration suivante concernant les excuses présentées par la première ministre de l’Ontario pour le Règlement XVII, qui a interdit l’usage du français dans les écoles élémentaires de la province de 1912 à 1927 :

« Il faut saluer le gouvernement de l’Ontario qui a aujourd’hui officiellement reconnu les erreurs du passé et présenté ses excuses à la communauté franco-ontarienne. Le Règlement XVII a affecté des générations de francophones; je ne peux m’empêcher de penser à ces témoignages, rapportés dans les médias, de Franco-Ontariens et de Franco-Ontariennes dont les parents ne pouvaient écrire ou parler correctement le français à cause de cette décision politique.

La bonne nouvelle, c’est qu’avec la Charte canadienne des droits et libertés, un geste aussi radical que l’adoption du Règlement XVII ne serait plus possible aujourd’hui. La moins bonne nouvelle, c’est que dans d’autres provinces, les francophones continuent à vivre avec les effets de décisions politiques semblables qui ont été prises à un moment ou à un autre. D’autre part, même aujourd’hui, à plusieurs endroits les francophones doivent continuer de se battre pour leurs droits scolaires, devant les tribunaux, pour obtenir des écoles de langue française de qualité convenable. On l’a vu l’an dernier avec les causes scolaires en Colombie-Britannique, au Yukon et aux Territoires du Nord-Ouest. J’espère donc que le geste posé par l’Ontario aujourd’hui inspirera d’autres gouvernements à agir dans le sens de l’épanouissement des droits scolaires des francophones.

Je m’en voudrais enfin de ne pas saluer la mémoire de tous et toutes ces francophones qui ont résisté au Règlement XVII, en enseignant le français en cachette ou en empêchant, épingle à chapeau ou ciseau à la main, les inspecteurs d’entrer dans les écoles ».

La FCFA présente ses priorités pour le budget fédéral 2016

Devant le Comité permanent des finances, hier, la présidente de la FCFA a exprimé le souhait que le prochain budget fédéral contienne un signal clair d’appui à ceux et celles qui créent et animent la vie en français partout au pays.

« La valeur ajoutée de nos centres communautaires et culturels, de nos écoles, de nos services d’établissement et d’aide à l’emploi, de nos médias communautaires et de nos organismes francophones locaux ne fait plus aucun doute. Mais aujourd’hui, ces institutions ont atteint la limite de ce qu’elles peuvent faire avec les ressources à leur disposition », a déclaré Sylviane Lanthier aux membres du comité. Elle a entre autres noté que les fonds que reçoivent plusieurs organismes et institutions par le biais des Programmes d’appui aux langues officielles n’ont pas augmenté ni été indexés depuis 11 ans, ce qui représente un recul de 30 à 35 % au niveau des ressources de ces organismes.

La FCFA a formulé trois recommandations :

  • Que le budget fédéral inclue une déclaration à l’effet que le gouvernement entend, au minimum, indexer les fonds qu’il investit dans les organismes et institutions des communautés francophones et acadiennes, dès l’exercice financier 2017-2018;
  • Que le gouvernement débloque dès l’exercice financier 2016-2017 les fonds de la Feuille de route pour les langues officielles qui n’ont pas encore été débloqués;
  • Que le gouvernement s’engage à travailler avec les organismes et institutions des communautés francophones et acadiennes pour identifier les besoins et les pistes de solutions afin de renforcer les capacités et les infrastructures dans les communautés.

Lire les remarques de la présidente de la FCFA

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