La FCFA a envoyé aujourd’hui une lettre au président-directeur général de CBC/Radio-Canada, Hubert T. Lacroix, pour demander que la société d’État revoie sa politique de modération des commentaires des internautes sur les sites de CBC.
La semaine dernière, quelque 120 signataires ont une lettre au directeur des médias numériques de CBC une lettre pour dénoncer les nombreux commentaires anti-francophones sur le site de CBC au Nouveau-Brunswick. Bon nombre de personnalités politiques de la province, ainsi que plusieurs citoyens de langue anglaise, ont signifié leur appui à cette lettre. La FCFA a elle aussi signalé son soutien par voie de communiqué vendredi dernier.
«Le rôle du diffuseur public est d’encourager le dialogue et la compréhension entre les Canadiens et les Canadiennes. CBC nuit à cet objectif lorsqu’elle tolère des commentaires qui ont pour effet d’insulter les francophones et d’inciter à la haine envers eux. En solidarité avec les citoyens et citoyennes qui dénoncent cette situation, nous demandons un resserrement significatif de la modération de ces commentaires », déclare la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.
La Fédération trouve aberrant que CBC laisse des individus profiter de leur anonymat pour publier des commentaires irrespectueux et souvent remplis de faussetés à l’égard des francophones. La FCFA tient à rappeler que d’autres sites ont pris des mesures à cet égard, par exemple en exigeant que les internautes utilisent leur vrai nom ou un compte Facebook pour commenter sur des textes de nouvelles.
« La liberté d’expression est un droit fondamental, mais proférer gratuitement des insultes à l’égard d’un groupe ne l’est pas. Nous en appelons donc nous aussi au sens de l’éthique du diffuseur public et lui demandons de prendre les mesures nécessaires pour que ce genre de commentaires ne soient plus tolérés », indique Mme Lanthier.
Dans sa lettre à Hubert Lacroix, la FCFA note que la présence de commentaires anti-francophones sur les sites de CBC a été signalée plusieurs fois, par plusieurs citoyens, dans plusieurs provinces. Elle souligne également que tant l’ombudsman du Nouveau-Brunswick que le premier ministre de la province ont demandé à CBC de cesser d’accepter des commentaires soumis sous le couvert de l’anonymat.
Lettre de la FCFA au président-directeur général de CBC/Radio-Canada, Hubert T. Lacroix