Déclaration du président de la FCFA à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs

Le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, a émis la déclaration suivante pour souligner le début du Mois de l’histoire des Noirs :

« Je souhaite que le Mois de l’histoire des Noirs nous fasse pleinement prendre conscience de la place qu’occupent, au sein de notre francophonie, les personnes d’origine ou d’ascendance africaine ou caribéenne. Qu’ils soient enseignants, professionnels de la santé, gens d’affaires ou intervenants communautaires dans nos organismes, les Noires et les Noirs francophones façonnent l’avenir de nos communautés. Leur contribution est inestimable, et elle ira en augmentant.

Je souhaite que cette prise de conscience nous amène à reconnaître la discrimination raciale là où elle existe ; qu’elle nous amène à éliminer les obstacles à la pleine participation des francophones d’origines diverses au sein de nos réseaux associatifs. Je souhaite que la diversité dont nous sommes si fiers se reflète davantage dans les conseils d’administration et les comités exécutifs de nos organismes. Nos enfants et nos petits-enfants, qui comptent sur nous pour mobiliser toutes les forces de la communauté pour l’avenir du français, nous en remercierons.

J’invite les Canadiens et les Canadiennes de tous horizons à participer aux nombreuses activités en français qui ont lieu cette année pour marquer le Mois de l’histoire des Noirs. Je tiens également à applaudir la décision du gouvernement du Canada de souligner la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine ».

La FCFA du Canada est un organisme national qui regroupe les associations francophones porte-parole de neuf provinces et des trois territoires, ainsi que six organismes nationaux. Elle a pour rôle de défendre et de promouvoir les droits et les intérêts des francophones à l’extérieur du Québec.

Allocution du président de la FCFA, Jean Johnson À l’occasion d’une conférence de presse au studio Charles-Lynch

Bonjour à tous et à toutes, merci d’être ici aujourd’hui.

Je m’appelle Jean Johnson, et je suis le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, la FCFA. Nous sommes ici ce matin au nom de 2,7 millions de Canadiens et de Canadiennes d’expression française qui vivent en situation minoritaire dans neuf provinces et trois territoires.

Nous avons choisi de faire une conférence de presse ici, en ce jour de rentrée parlementaire, parce nous en avons assez d’attendre pour des gestes concrets d’appui du gouvernement en appui aux minorités francophones.

Voilà maintenant presque 27 mois que ce gouvernement est arrivé au pouvoir. Depuis ce temps, nous avons eu beaucoup de belles paroles sur l’engagement du gouvernement en matière de langues officielles. Il y a eu de multiples consultations, au cours desquelles nous avons répété qu’il y avait urgence d’agir pour freiner l’érosion des organismes, des institutions, des centres communautaires et culturels francophones partout au pays. 

Au début du mois dernier, la FCFA a chiffré à 575 millions de dollars sur cinq ans le montant supplémentaire qu’il faut investir à cette fin. Ce montant est nécessaire pour réparer les torts causés par plus d’une décennie où les investissements du gouvernement dans nos communautés n’ont même pas été indexés au coût de la vie. Plus d’une décennie où la majeure partie des sommes investies par le gouvernement en langues officielles sont allées aux agences et ministères fédéraux et aux autres gouvernements, pendant que les organismes dans nos communautés peinaient à faire face à la demande qui ne cesse d’augmenter, partout au pays, pour des services et des activités en français.

Plus d’une décennie de manque de leadership au cours de laquelle des institutions fédérales ont continué à ignorer impunément leurs obligations linguistiques, pendant que les francophones attendaient en vain que le Premier ministre prenne ses responsabilités et donne une directive claire pour le plein respect de la Loi sur les langues officielles.

Lorsque le Premier ministre du Canada s’engage personnellement par rapport à un dossier, les choses bougent. Et cet engagement personnel de Justin Trudeau envers les langues officielles, envers même les minorités francophones, on l’attend encore.

Que Monsieur Trudeau déclare qu’il croit au bilinguisme, ce n’est plus suffisant. Pas quand cela fait deux ans qu’on attend des gestes concrets à l’appui. Les francophones n’attendront plus.

Nous donnons au gouvernement deux mois pour poser des gestes significatifs dans le dossier des langues officielles. D’ici le 31 mars, nous voulons une déclaration du Premier Ministre établissant clairement que la dualité linguistique, le respect de la Loi sur les langues officielles et l’appui aux minorités de langue officielle sont des priorités pour son gouvernement.

D’ici le 31 mars, nous voulons un plan d’action pour les langues officielles conçu pour faire une différence pour les francophones, pas pour les fonctionnaires. 

Un plan d’action administré et géré par le bureau du Conseil privé, le ministère du Premier ministre, le seul avec l’autorité sur l’ensemble de l’appareil fédéral.

Un plan d’action qui comporte 575 millions de plus pour freiner l’érosion de nos communautés.

C’est un investissement, pas une dépense. J’ai parlé de 2,7 millions de Canadiens et de Canadiennes d’expression française à l’extérieur du Québec. Ce chiffre inclut tous ceux et toutes celles qui ont appris le français comme langue seconde, ceux et celles qui ont fréquenté des cours d’immersion, ceux et celles qui veulent être bilingues parce qu’ils savent qu’en 2050, le français pourrait être la langue la plus parlée au monde, avec tous les avantages économiques que cela représente pour le Canada.

Il faut investir dans des milieux de vie où tous ceux et toutes celles qui ont choisi le français, que ce soit leur langue maternelle ou leur langue seconde, peuvent utiliser cette langue. Ce rôle, seules les communautés francophones en situation minoritaire peuvent le jouer. Si on n’investit pas dans leur développement, on coupe les deux jambes aux efforts pour faire avancer le bilinguisme au pays, et le Canada perd une partie de son avantage économique francophone.

Nous voulons de l’action pour nos communautés, nous voulons du leadership pour l’égalité des deux langues officielles du Canada. C’est pourquoi j’annonce aujourd’hui que la FCFA et ses 18 organismes membres seront de retour ici, sur la Colline, pour une journée d’action le 1er mars prochain. À l’occasion d’Équipe francophonie, des dizaines de représentants et représentantes des communautés francophones de partout au pays rencontreront des parlementaires. Nous leur parlerons, oui, du plan d’action pour les langues officielles, mais surtout nous leur dirons que le temps est venu de revoir de fond en comble la Loi sur les langues officielles afin qu’elle soit enfin respectée.

Ce jour de rentrée parlementaire est aussi celui de l’entrée en fonction de notre nouveau commissaire aux langues officielles. En décembre, lors de sa comparution au comité des langues officielles, Raymond Théberge reconnaissait que les francophones veulent un commissaire avec du mordant, mais ajoutait qu’il faudrait aussi une loi avec du mordant. Moi, j’ajoute qu’il faudrait aussi un gouvernement avec du leadership.

Dans deux mois, alors que nous serons à un an et demi des prochaines élections, nous saurons quelles conclusions tirer par rapport au gouvernement Trudeau à ce chapitre. 

Rentrée parlementaire : la FCFA donne deux mois au gouvernement pour livrer en matière de langues officielles

« Voilà maintenant presque 27 mois que ce gouvernement est arrivé au pouvoir. Les paroles ne suffisent plus, les francophones n’attendront plus. Nous donnons au gouvernement deux mois pour poser des gestes significatifs dans le dossier des langues officielles ». C’est ce qu’a déclaré ce matin le président de la FCFA, Jean Johnson, lors d’une conférence de presse à l’Édifice du Centre à l’occasion de la rentrée parlementaire.

La FCFA insiste, notamment, que le prochain plan d’action pour les langues officielles doit inclure 575 M $ sur cinq ans en investissements supplémentaires pour freiner l’érosion des organismes, des institutions, des centres communautaires et culturels francophones partout au pays.

« Voilà deux ans qu’on répète, d’une consultation à l’autre, que nos organismes sont à bout de souffle. Ce 575 M $ de plus est nécessaire pour réparer les torts causés par plus d’une décennie où les investissements du gouvernement dans nos communautés n’ont même pas été indexés au coût de la vie. D’ici le 31 mars, nous voulons un plan conçu pour faire une différence pour les francophones », déclare M. Johnson.

Le président de la FCFA a également interpellé directement le Premier ministre, en réclamant une déclaration de Justin Trudeau établissant clairement que la dualité linguistique, le respect de la Loi sur les langues officielles et l’appui aux minorités de langue officielle sont des priorités pour son gouvernement. « Lorsque le Premier ministre s’engage personnellement par rapport à un dossier, les choses bougent. Cet engagement personnel de Justin Trudeau envers les langues officielles, cette directive claire à l’appareil fédéral d’en faire une priorité, on l’attend encore », déplore M. Johnson.

La FCFA a annoncé qu’elle sera de retour sur la Colline le 1er mars prochain pour une journée d’action intitulée Équipe francophonie. À cette occasion, des dizaines de représentants et représentantes des communautés francophones de partout au pays rencontreront des parlementaires pour parler d’enjeux prioritaires en matière de langues officielles et de francophonie.

Déclaration du président de la FCFA à la suite du décès de Royal Galipeau

Le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, a émis la déclaration suivante en réaction au décès de l’ancien député d’Ottawa-Orléans, Royal Galipeau.

« C’est avec tristesse que j’ai appris, hier, le décès de Royal Galipeau. Non seulement était-il un des interlocuteurs de premier plan de la FCFA à l’époque du gouvernement de Stephen Harper, je me rappelle également l’avoir rencontré à plus d’une reprise lorsque j’étais président de l’Association canadienne-française de l’Alberta. C’est dire combien il se rendait disponible pour les organismes de la francophonie, et les discussions avec lui sur les enjeux des langues officielles duraient souvent plus longtemps que prévu : il était généreux de son temps parce qu’il y croyait profondément. Cela se voyait aussi au nombre d’événements de la francophonie locale, provinciale et nationale auxquels il se faisait un devoir et un point d’honneur d’assister.

Je tiens à offrir mes plus sincères condoléances à la famille et aux proches de M. Galipeau».

La FCFA du Canada est un organisme national qui regroupe les associations francophones porte-parole de neuf provinces et des trois territoires, ainsi que six organismes nationaux. Elle a pour rôle de défendre et de promouvoir les droits et les intérêts des francophones à l’extérieur du Québec.

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