La FCFA recommande la mise en place d’un programme d’appui aux médias communautaires

Ce matin, la FCFA a encouragé les parlementaires et le gouvernement fédéral à agir pour consolider les médias francophones en situation minoritaire, qui traversent une période particulièrement difficile. Comparaissant devant le Comité permanent de Patrimoine canadien avec l’Association de la presse francophone (APF) et l’Alliance des radios communautaires du Canada, la FCFA a rappelé que dans le contexte du virage numérique, c’est la capacité des médias à produire du contenu de qualité qu’il faut préserver et renforcer, peu importe la plateforme sur laquelle ce contenu sera ultimement présenté.

La FCFA a indiqué qu’elle verrait un bon oeil la création d’un programme d’appui aux médias communautaires, afin de garantir à nos radios et à nos journaux les ressources minimales adéquates pour faire leur travail et de les appuyer dans leur adaptation à l’environnement numérique.

La Fédération a également recommandé que le gouvernement agisse pour régler les problèmes d’accès à Internet haute vitesse afin d’assurer que tous et toutes les francophones, y compris ceux et celles qui habitent les régions rurales et éloignées, puissent participer de façon égale à l’univers numérique.

Lire les remarques de la FCFA au Comité permanent du Patrimoine canadien

Journée de réflexion sur l’immigration francophone : un premier contact positif avec le ministre McCallum

La FCFA est très satisfaite de la 10e Journée de réflexion sur l’immigration francophone, qui se déroulait hier à Toronto. Organisée par la FCFA, la Journée a notamment donné lieu à des échanges très encourageants avec le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, l’honorable John McCallum. À la suite d’une rencontre de la Fédération, le ministre s’est adressé aux participants à la Journée et a dit avoir entendu clairement le message de la FCFA : l’immigration francophone n’est pas qu’une simple question de prestation de services mais bien de renforcement des communautés francophones.

« Le ministre a été très réceptif à l’idée que les services et les réseaux développés par et pour nos communautés sont les mieux placés pour faire le travail de recrutement, d’accueil et d’établissement des nouveaux arrivants d’expression française. On a bon espoir de voir rapidement des gestes concrets et tangibles en appui à l’immigration francophone », déclare la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

Le ministre a par ailleurs évoqué la possibilité de réinstaurer le programme Avantage significatif francophone, aboli par le gouvernement fédéral en 2014. Ce programme permettait d’appuyer le recrutement d’immigrants d’expression française à l’extérieur du Québec. « L’élimination de l’Avantage significatif francophone a privé les communautés francophones et acadiennes du seul levier dont elles disposaient pour atteindre des résultats tangibles en matière de recrutement d’immigrants d’expression française. À cet égard, le ministre a dit qu’il espérait pouvoir nous annoncer de bonnes nouvelles sous peu », explique Mme Lanthier.

La 10e Journée de réflexion sur l’immigration francophone rassemblait plus de 125 chercheurs, intervenants communautaires et représentants gouvernementaux. Elle a donné lieu à de riches discussions sur les enjeux en matière d’immigration francophone, notamment au niveau du rôle des gouvernements provinciaux et territoriaux et des capacités des communautés elles-mêmes de faire le travail de promotion, de recrutement, d’accueil et d’intégration.

« Les défis demeurent grands, mais les accomplissements sont loin d’être négligeables, et à ce chapitre j’inclurais certainement le fait d’être tous rassemblés au nom d’un projet que nous reconnaissons comme collectif », déclare Mme Lanthier.

La Fédération tient à remercier le comité organisateur de la Journée et à reconnaître la collaboration et l’appui financier annuel d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

Déclaration de la FCFA concernant les excuses présentées par le gouvernement de l’Ontario pour le Règlement XVII

La présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier, a émis la déclaration suivante concernant les excuses présentées par la première ministre de l’Ontario pour le Règlement XVII, qui a interdit l’usage du français dans les écoles élémentaires de la province de 1912 à 1927 :

« Il faut saluer le gouvernement de l’Ontario qui a aujourd’hui officiellement reconnu les erreurs du passé et présenté ses excuses à la communauté franco-ontarienne. Le Règlement XVII a affecté des générations de francophones; je ne peux m’empêcher de penser à ces témoignages, rapportés dans les médias, de Franco-Ontariens et de Franco-Ontariennes dont les parents ne pouvaient écrire ou parler correctement le français à cause de cette décision politique.

La bonne nouvelle, c’est qu’avec la Charte canadienne des droits et libertés, un geste aussi radical que l’adoption du Règlement XVII ne serait plus possible aujourd’hui. La moins bonne nouvelle, c’est que dans d’autres provinces, les francophones continuent à vivre avec les effets de décisions politiques semblables qui ont été prises à un moment ou à un autre. D’autre part, même aujourd’hui, à plusieurs endroits les francophones doivent continuer de se battre pour leurs droits scolaires, devant les tribunaux, pour obtenir des écoles de langue française de qualité convenable. On l’a vu l’an dernier avec les causes scolaires en Colombie-Britannique, au Yukon et aux Territoires du Nord-Ouest. J’espère donc que le geste posé par l’Ontario aujourd’hui inspirera d’autres gouvernements à agir dans le sens de l’épanouissement des droits scolaires des francophones.

Je m’en voudrais enfin de ne pas saluer la mémoire de tous et toutes ces francophones qui ont résisté au Règlement XVII, en enseignant le français en cachette ou en empêchant, épingle à chapeau ou ciseau à la main, les inspecteurs d’entrer dans les écoles ».

La FCFA présente ses priorités pour le budget fédéral 2016

Devant le Comité permanent des finances, hier, la présidente de la FCFA a exprimé le souhait que le prochain budget fédéral contienne un signal clair d’appui à ceux et celles qui créent et animent la vie en français partout au pays.

« La valeur ajoutée de nos centres communautaires et culturels, de nos écoles, de nos services d’établissement et d’aide à l’emploi, de nos médias communautaires et de nos organismes francophones locaux ne fait plus aucun doute. Mais aujourd’hui, ces institutions ont atteint la limite de ce qu’elles peuvent faire avec les ressources à leur disposition », a déclaré Sylviane Lanthier aux membres du comité. Elle a entre autres noté que les fonds que reçoivent plusieurs organismes et institutions par le biais des Programmes d’appui aux langues officielles n’ont pas augmenté ni été indexés depuis 11 ans, ce qui représente un recul de 30 à 35 % au niveau des ressources de ces organismes.

La FCFA a formulé trois recommandations :

  • Que le budget fédéral inclue une déclaration à l’effet que le gouvernement entend, au minimum, indexer les fonds qu’il investit dans les organismes et institutions des communautés francophones et acadiennes, dès l’exercice financier 2017-2018;
  • Que le gouvernement débloque dès l’exercice financier 2016-2017 les fonds de la Feuille de route pour les langues officielles qui n’ont pas encore été débloqués;
  • Que le gouvernement s’engage à travailler avec les organismes et institutions des communautés francophones et acadiennes pour identifier les besoins et les pistes de solutions afin de renforcer les capacités et les infrastructures dans les communautés.

Lire les remarques de la présidente de la FCFA

La FCFA dévoile le programme de la 10e Journée de réflexion sur l’immigration francophone

La FCFA est heureuse de dévoiler le programme de la 10e Journée de réflexion sur l’immigration francophone, qui aura lieu à Toronto le 2 mars prochain. La FCFA, organisatrice de l’événement, invite les chercheurs, les intervenants communautaires et les représentants gouvernementaux à s’inscrire d’ici le 20 février pour participer à cet événement.

« Il y a maintenant une décennie qu’on se donne ce rendez-vous annuel pour faire le point sur les grands enjeux auxquels nous faisons face en matière d’immigration francophone. En 10 ans, quels progrès avons-nous réalisés, quelles leçons avons-nous apprises, à quels défis faisons-nous face, et de quelle manière voulons-nous travailler collectivement ces défis? Cette discussion, il faut l’avoir et nous espérons que les participants seront nombreux à s’inscrire »,  souligne la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

Le programme de la Journée prévoit notamment une séance sur le rôle, les actions et les façons de faire des gouvernements provinciaux et territoriaux en matière d’immigration francophone. Une autre séance, intitulée Outillées pour réussir? Les communautés et les défis de l’immigration, abordera l’enjeu des moyens et des capacités qu’ont les communautés pour gérer les différents aspects de l’immigration francophone, du recrutement à l’intégration en passant par l’accueil et l’établissement.

Enfin, une série d’ateliers en après-midi permettra aux participants de discuter de thématiques et d’enjeux spécifiques comme l’accueil des réfugiés, les étudiants internationaux, l’intégration économique ou l’intégration en milieu scolaire.

Le programme de la Journée, ainsi que les renseignements pour l’inscription, sont disponibles sur le Portail de l’immigration francophone de la FCFA.

La Journée de réflexion sur l’immigration francophone est rendue possible depuis 10 ans maintenant grâce à la collaboration et à l’appui financier annuel d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

La FCFA participe à la consultation du CRTC sur les services Internet haute vitesse

En 2016, il demeure plusieurs endroits où les francophones n’ont pas accès à une connexion Internet suffisante pour télécharger des contenus vidéo ou audio, faire des conférences Skype ou utiliser une variété de services en ligne. C’est ce qui ressort du mémoire que la FCFA a fait parvenir, hier, au CRTC dans le cadre de la consultation du Conseil sur les services de télécommunication.

Dans son intervention, la Fédération a fait ressortir les problèmes de connectivité à des endroits comme La Grand’Terre (Terre-Neuve-et-Labrador), les régions rurales de la Nouvelle-Écosse et le Nord de l’Alberta, ainsi que le coût élevé de la bande passante au Yukon et aux Territoires du Nord-Ouest. La FCFA a aussi noté que les normes établies par le CRTC en termes de vitesses Internet (5 Mb/s pour le téléchargement et 1 Mb/s pour le téléversement) ne suffisent déjà plus face à la demande accrue, notamment dans plusieurs écoles où les élèves peuvent maintenant apporter leur tablette ou leur téléphone.

« Les disparités entre les grands centres et les régions rurales ou éloignées, et celles entre le Sud et le Nord, ne pourront être comblées que par une action décisive de l’État, qu’il s’agisse de mesures réglementaires du Conseil, de mesures incitatives à l’égard du secteur privé, ou d’investissements complémentaires du gouvernement du Canada », écrit la FCFA dans cette intervention.

La Fédération a demandé à comparaître lors des audiences publiques du CRTC à ce sujet, qui auront lieu en avril.

Lire le mémoire soumis par la FCFA au CRTC

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