Intérims et délais de nomination dans plusieurs postes-clés : la FCFA presse le gouvernement d’agir

Avec la fin de la session parlementaire, plusieurs postes clés au gouvernement, dont celui de commissaire aux langues officielles et celui de président ou présidente du CRTC, demeurent vacants ou occupés par intérim. Cette situation sans précédent, ainsi que les processus de nomination anormalement longs, inquiètent la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada.

« Depuis le début de la semaine, la FCFA essaie de savoir si on a toujours au moins une commissaire aux langues officielles par intérim, puisque le mandat de Ghislaine Saikaley est échu depuis le 17 juin. On comprend qu’au niveau de la nomination du prochain ou de la prochaine commissaire, il y a un processus à refaire, mais entretemps, c’est quand même une fonction beaucoup trop importante pour qu’on se retrouve devant une chaise vide », déclare le président de la FCFA, Jean Johnson.

En ce qui a trait au CRTC, la FCFA a appris ce matin que Judith LaRocque, qui avait été nommée en novembre dernier pour occuper de façon intérimaire les fonctions de vice-présidente – radiodiffusion au Conseil, a maintenant été nommée présidente par intérim pour quatre mois à la suite de la fin du mandat de Jean-Pierre Blais. Le poste de vice-présidence radiodiffusion, qui attend une nomination permanente depuis l’automne 2015, redevient vacant.

« Il y a de grands renouvellements de licences qui s’en viennent, comme celui de Radio-Canada et celui d’Unis, et ce qu’on entend c’est que le CRTC n’aurait pas quorum en termes de conseillers francophones pour procéder aux audiences publiques. Ça nous met mal à l’aise, parce qu’on ne sait pas ce qui se passe au niveau des nominations », indique M. Johnson.

Les autres nominations qui se font attendre incluent le comité d’experts pour le nouveau Programme de contestation judiciaire. D’autre part, la ministre du Patrimoine canadien a annoncé aujourd’hui la création d’un comité indépendant qui aura pour mandat de mener le processus de sélection pour combler les postes au conseil d’administration de CBC/Radio-Canada.

« Il y a des postes qui sont trop importants pour qu’on attende des mois avant de les combler. Il faut que le gouvernement nous mette en position de continuer à avancer ; et dans les cas où les nominations tardent, il faut que le Premier Ministre explique pourquoi », précise M. Johnson.

La FCFA est d’ailleurs toujours en attente d’une réponse à sa demande de rencontre avec le Premier Ministre.

La FCFA du Canada est un organisme national qui regroupe les associations francophones porte-parole de neuf provinces et des trois territoires, ainsi que sept organismes nationaux. Elle a  pour rôle de défendre et de promouvoir les droits et les intérêts des francophones à l’extérieur du Québec.

Entente multilatérale sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants : il faut des mesures concrètes et ciblées pour la petite enfance en français, dit la FCFA

« Que le gouvernement investisse pour améliorer les services de garde partout au pays, c’est très bien. Mais s’il veut réellement que nos communautés bénéficient de ces investissements de façon équitable, il faut aller plus loin et prévoir des mesures concrètes et ciblées au bénéfice de la petite enfance en français ». C’est ce qu’a déclaré le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, à la suite du dévoilement hier de l’entente multilatérale pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants.

L’entente prévoit le transfert d’une somme de 7,5 milliards $ sur 11 ans vers les provinces et les territoires et inclut une mention de l’importance des « besoins particuliers des communautés francophones et anglophones minoritaires », sans préciser toutefois quelles mesures seront prises concrètement pour tenir compte de ces besoins.

« Ce qu’on comprend, c’est que ça va se négocier dans les ententes bilatérales avec chaque province et territoire, d’où l’importance d’assurer que les clauses linguistiques dans ces ententes soient musclées et incluent des mesures ciblées qui garantissent des retombées pour nos communautés, où les besoins en matière de services à la petite enfance en français sont souvent criants », explique M. Johnson.

L’automne dernier, le commissaire aux langues officielles Graham Fraser a émis un rapport brossant un portrait frappant des défis en ce qui a trait à la petite enfance en français. Le commissaire a d’ailleurs recommandé au gouvernement d’intégrer une composante francophone dans son cadre national pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants.

« C’est un enjeu fondamental pour la francophonie. Quand un parent ne peut plus attendre pour une place en français pour son enfant et l’inscrit à un service de garde en anglais, les chances sont grandes que la suite du parcours scolaire va se faire dans cette langue. Les impacts sur la vitalité de nos communautés peuvent être désastreux », souligne M. Johnson.

La FCFA trouve d’ailleurs regrettable que ni la Commission nationale des parents francophones, ni la Fédération nationale des conseils scolaires francophones n’aient été invités à l’annonce d’hier.

La FCFA du Canada est un organisme national qui regroupe les associations francophones porte-parole de neuf provinces et des trois territoires, ainsi que sept organismes nationaux. Elle a  pour rôle de défendre et de promouvoir les droits et les intérêts des francophones à l’extérieur du Québec.

Rencontres nationales de la francophonie 2017 : Jean Johnson élu à la présidence de la FCFA

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada a un nouveau président. Rassemblés à Ottawa pour trois jours de rencontres qui ont culminé avec la 42e assemblée générale annuelle de la FCFA, les membres ont choisi le Franco-Albertain Jean Johnson pour présider aux destinées de l’organisme au cours des deux prochaines années.

Originaire de la région de Rivière-la-Paix, Jean Johnson était jusqu’à tout récemment président de l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) ; il est également directeur général du Quartier francophone d’Edmonton. Dix-huitième président de la FCFA, il est le deuxième Franco-Albertain à occuper ces fonctions.

« C’est une période de renouveau pour la FCFA, et je veux agir pour redonner de l’énergie et du dynamisme à notre réseau. Le vote était serré, mais mes conversations par la suite avec les membres m’ont donné le fort sentiment que les gens veulent travailler dans le même sens », a déclaré M. Johnson.

Jean Johnson succède à la Franco-Manitobaine Sylviane Lanthier, qu’il a tenu à remercier pour sa contribution à l’avancement de la francophonie. « Les membres de la Fédération ont choisi une nouvelle approche samedi, mais tout le monde reconnaît que Sylviane Lanthier est une leader francophone qui a beaucoup donné comme vice-présidente puis présidente de la FCFA », indique-t-il.

Le nouveau président signale par ailleurs que la FCFA a l’intention de continuer à insister pour rencontrer le Premier Ministre Justin Trudeau. « Il y a une certaine inquiétude dans le réseau, qui est ressortie clairement pendant nos rencontres. Les gens n’entendent pas beaucoup le Premier Ministre parler d’engagement envers les communautés francophones et acadiennes, et ils veulent que ça change », explique M. Johnson.

Au cours des Rencontres nationales de la francophonie 2017, les membres de la FCFA ont aussi créé un groupe de travail qui se penchera sur la question de la modernisation de la Loi sur les langues officielles. La FCFA note d’ailleurs que la commissaire aux langues officielles par intérim a recommandé au gouvernement, la semaine dernière, d’étudier aussi cette question.

Enfin, les Rencontres ont aussi vu les célébrations du 10e anniversaire du Sommet des communautés francophones et acadiennes. À cette occasion, les 42 organismes membres du Forum des leaders ont adopté un nouveau Plan de concertation stratégique, qui succède au Plan stratégique communautaire qui était en vigueur depuis dix ans. « On entre dans la deuxième décennie du Forum des leaders ; la vision que nous nous sommes donnée en 2007 n’a pas changé, mais nous avons actualisé les chantiers et les moyens de travailler ensemble vers des actions concrètes », souligne M. Johnson.

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Nouveau nom pour les réunions annuelles de la FCFA et du Forum des leaders : les Rencontres nationales de la francophonie 2017 ont lieu du 8 au 10 juin à Ottawa

Conseil d’administration et assemblée générale annuelle, rencontre du Forum des leaders, les grandes assises annuelles de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada sont désormais réunies sous un nouveau nom. Les Rencontres nationales de la francophonie 2017, qui débutent demain à Ottawa, rassembleront jusqu’au 10 juin des délégués d’une quarantaine d’organismes et institutions de partout au pays.

« En cette année du 150e anniversaire de la Confédération, nous voulions un nom qui évoque mieux tout le potentiel et toute la force que représente la francophonie pour le Canada. Qu’on soit membre de la FCFA ou qu’on participe au Forum des leaders, nous formons un seul réseau et nous sommes tous là pour le même objectif : le bien-être des communautés francophones et acadiennes », explique la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

Voici les faits saillants des Rencontres nationales de la francophonie 2017 :

Remise du prix Boréal de la FCFA (jeudi 8 juin, 17 h à 19 h) : Cette année, la FCFA remettra son prix Boréal à la Franco-Yukonnaise Jeanne Beaudoin, qui a notamment été présidente et directrice de l’Association franco-yukonnaise (AFY), ainsi que présidente de la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY). Mme Beaudoin a pris sa retraite en avril dernier après neuf ans à la Direction des services en français du gouvernement du Yukon.

Un Sénat en changement, quels effets sur les langues officielles? (9 juin, 13 h 15 à 14 h 45) : Dans un Sénat où le caucus indépendant prend de plus en plus d’importance, comment la nouvelle dynamique change-t-elle la manière de travailler, notamment pour ceux et celles qui sont issus des communautés francophones en situation minoritaire? Comment cela transforme-t-il le travail de défense et de promotion des langues officielles ? Le sénateur René Cormier, ainsi que les sénatrices Raymonde Gagné et Lucie Moncion, nous en parlent.

Célébration des 10 ans du Sommet des communautés francophones et acadiennes (vendredi 9 juin, 15 h à 17 h) : En juin 2007, plus de 750 francophones de partout au pays étaient réunis à Ottawa pour renouveler la vision d’avenir de nos communautés. À l’occasion d’un panel, ceux et celles qui étaient au cœur du Sommet se rappellent des motivations qui animaient les concepteurs du projet. Qu’en est-il, dix ans plus tard, de la vision et du plan qui sont issus du Sommet ? Comment une nouvelle génération, qui porte maintenant cette vision sans avoir vécu le Sommet, entrevoit-elle cet événement ?

42e Assemblée générale annuelle de la FCFA (samedi 10 juin, 13 h à 16 h) : Au cours de cette rencontre ouverte au public, les membres de la FCFA éliront une présidence pour un mandat de deux ans. Ils auront à choisir entre Jean Johnson (Alberta) et Sylviane Lanthier (Manitoba).

Pour plus de renseignements sur les Rencontres nationales de la francophonie 2017, visitez la page www.fcfa.ca/rencontres2017.

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Déclaration de la présidente de la FCFA concernant le retrait de la candidature de Madeleine Meilleur au poste de commissaire aux langues officielles

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Sylviane Lanthier, a émis la déclaration suivante concernant l’annonce du retrait de la candidature de Madeleine Meilleur au poste de commissaire aux langues officielles :

« Au cours des dernières semaines, le processus qui a mené au choix de Madeleine Meilleur a généré un important débat au Parlement, dans l’opinion publique et au sein des communautés francophones et acadiennes. Ce débat, par les perceptions qu’il a créées, a mis à risque l’intégrité de la fonction de commissaire aux langues officielle.

Il est tout à l’honneur de Madeleine Meilleur, dans les circonstances, d’avoir choisi de retirer sa candidature. Avec cette décision, elle a fait passer son engagement envers la dualité linguistique et la francophonie avant ce qu’elle aurait personnellement souhaité. Nous l’en remercions.

Maintenant, il reste à nommer un ou une commissaire aux langues officielles qui, dès le début de son mandat, aura la confiance des communautés, des parlementaires et du public.

La FCFA demande au Premier ministre du Canada de prendre les mesures nécessaires pour que le poste soit comblé dans les meilleures conditions possibles.

La FCFA demande au gouvernement du Canada et aux principaux partis politiques de travailler ensemble dans un esprit libre de partisanerie politique, pour clarifier les règles qui doivent prévaloir dans la nomination d’agents du Parlement, afin d’en assurer la transparence et l’intégrité. La controverse des dernières semaines montre notamment qu’il faut clarifier dans quelles conditions des personnes qui auraient occupé des fonctions politiques, peuvent ou non poser leurs candidatures à des postes semblables.

La FCFA réitère qu’elle veut rencontrer le Premier Ministre Justin Trudeau pour discuter avec lui des enjeux reliés aux communautés de langue officielle en situation minoritaire. »

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Déclaration de la FCFA à la suite de sa rencontre avec la ministre du Patrimoine canadien

Cet avant-midi, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada a rencontré la ministre du Patrimoine canadien, l’honorable Mélanie Joly, pour discuter de l’enjeu de la nomination de la prochaine commissaire aux langues officielles. La conversation a été franche et honnête et a permis à la FCFA de mettre sur la table toutes les inquiétudes et les positions diverses qui existent au sein des communautés par rapport à ce dossier.

La ministre a quant à elle fourni des explications complémentaires sur le processus. La Fédération a pu constater que le gouvernement reste ferme dans son intention de poursuivre ce processus. La FCFA sait également que les inquiétudes au sein des communautés demeurent bien réelles et elle conclut que ces inquiétudes ne seront pas résolues par la rencontre d’aujourd’hui.

La FCFA continue donc à insister pour rencontrer le Premier Ministre du Canada, qui est l’ultime responsable de la politique des langues officielles au pays. La Fédération a communiqué à la ministre Joly qu’elle s’attend à rencontrer le Premier ministre Trudeau, à son retour d’Europe, pour le saisir de ces questions.

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