Cibles en immigration francophone : une occasion ratée de renverser le déclin de la francophonie

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada est fortement déçue des nouvelles cibles en immigration francophone annoncées aujourd’hui par le gouvernement du Canada. La cible pour 2024, soit 6 %, représente à peine la moitié de ce que demandait la FCFA et son réseau pour remettre la francophonie sur le chemin de la croissance démographique.

« Pendant toute une décennie, l’immigration francophone en milieu minoritaire a stagné à moins de 2 % annuellement, contribuant au déclin démographique de nos communautés et à de graves pénuries de main-d’œuvre dans des secteurs-clé. À chaque année, la pente du rattrapage devient un peu plus raide. Une cible de 6 %, ça nous maintient dans le déclin. À 8 %, on est à peu près dans la stabilité, mais certainement pas dans la croissance », déplore la présidente de la FCFA, Liane Roy.

Ces cibles sont d’autant plus décevantes que le rétablissement du poids démographique des communautés à ce qu’il était en 1971 est un engagement clair du gouvernement dans la nouvelle Loi sur les langues officielles, modernisée il y a quatre mois à peine. D’autre part, les communautés ont travaillé très fort, au cours des 20 dernières années, pour développer les services directs et indirects pour l’accueil et l’intégration des immigrants et immigrantes d’expression française.

« Nous avons proposé une vision ambitieuse à deux volets : une cible de 12 % pour remettre la francophonie sur le chemin de la croissance, et des mesures pour assurer la réussite globale des immigrants et immigrantes avec le renforcement des services d’établissement en français. Au lieu de s’engager envers cette vision, le gouvernement – le même qui s’était engagé à protéger et promouvoir le français – nous dit ‘On n’a pas la capacité’. C’est peu prévoyant comme approche », juge Mme Roy.

La FCFA entend prendre les prochaines semaines pour évaluer, avec son réseau, les options en termes de prochaines étapes. La Fédération entend également continuer à travailler pour le renforcement des services en français aux personnes immigrantes sur le terrain. Elle continuera aussi à militer pour qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada transforme radicalement la manière de faire de l’immigration francophone au pays, en exigeant notamment la création d’un nouveau programme d’immigration francophone distinct au sein du ministère.

Immigration francophone : la FCFA exige l’intervention du Premier ministre Trudeau

À quelques jours de l’annonce des niveaux d’immigration du Canada pour les trois prochaines années, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada demande au Premier ministre Justin Trudeau d’intervenir personnellement pour éviter une impasse qui aurait de graves impacts sur le poids démographique de la francophonie.

« Nous avons tout essayé pour convaincre le gouvernement de la nécessité d’une cible en immigration francophone suffisamment ambitieuse pour rétablir le poids démographique de la francophonie. Or, selon nos informations, on se dirige toujours vers une cible de 6 %. Ce sera nettement insuffisant et à ce point-ci, il faut que le Premier ministre intervienne personnellement et exerce son leadership », martèle la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La Loi sur les langues officielles, nouvellement modernisée en juin, inclut un engagement du gouvernement à agir pour rétablir le poids démographique des communautés francophones et acadiennes à ce qu’il était en 1971. Pourtant, les projections statistiques sont claires : il faut une cible d’au moins 12 % pour atteindre cet objectif dans un délai raisonnable. Pour la FCFA, il est incompréhensible qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada semble insister pour une cible nettement insuffisante.

« C’est le Premier ministre Trudeau qui a déclaré, il y a quelques années, que son gouvernement moderniserait la Loi sur les langues officielles et que cette fois-ci serait la bonne. C’est son gouvernement qui a reconnu la vulnérabilité du français et pris l’engagement de le protéger partout au pays. En matière d’immigration francophone, on sent que le gouvernement dit une chose et fait son contraire. C’est pour cela que dans les quelques jours qu’il reste avant l’annonce des niveaux, le Premier ministre doit intervenir », déclare Mme Roy.

Déclaration concernant la nomination de la juge Mary T. Moreau à la Cour suprême

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante concernant l’annonce, par le Premier Ministre Trudeau, du choix de Mary T. Moreau pour combler le siège vacant à la Cour suprême du Canada :

« Le Premier Ministre a fait un excellent choix et pour les communautés francophones et acadiennes, c’est une avancée formidable. Franco-Albertaine, la juge Moreau possède une connaissance extensive non seulement des réalités de la francophonie, mais aussi des droits linguistiques. Au cours de sa carrière à la Cour du Banc du Roi de l’Alberta et précédemment dans les tribunaux supérieurs aux Territoires du Nord-Ouest et au Yukon, elle a jugé plusieurs causes ayant trait aux droits de la communauté francophone.

La FCFA félicite chaleureusement la juge Moreau pour sa nomination au plus haut tribunal du pays ».

Immigration francophone : la FCFA réagit aux propos du ministre Miller

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante en réaction à la comparution, hier, du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Marc Miller au Comité permanent des langues officielles :

« Les propos du ministre Miller sur ses intentions en termes de nouvelles cibles en immigration francophone ne rassurent pas la FCFA. Une cible de 6 % en matière d’immigration francophone ne serait ni suffisante, ni acceptable.

La nouvelle Loi sur les langues officielles inclut une obligation pour le gouvernement de voir au rétablissement du poids démographique de nos communautés à ce qu’il était il y a 50 ans. Depuis avril 2022, la FCFA demande que cette cible se situe à 12 %. Les projections sont claires : aucune cible en-deçà de 8 % ne parviendra à freiner le déclin démographique de la francophonie.

On parle ici d’un enjeu existentiel pour la francophonie canadienne. Nous ne doutons nullement de la bonne volonté et de l’engagement du ministre Miller, mais il faut qu’il aille plus loin ».

La FCFA inquiète de l’absence d’engagement ferme pour une cible plus élevée en immigration francophone

À la veille de la rentrée parlementaire, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada demande au gouvernement Trudeau de confirmer son intention d’adopter, dès 2024, une cible en immigration francophone suffisamment élevée pour freiner le déclin démographique de la francophonie. Le temps presse puisque le gouvernement annoncera en novembre les niveaux d’immigration du Canada pour les trois prochaines années.

« Il y a un an et demi, nous avons demandé au gouvernement d’adopter dès 2024 une cible de 12 % en matière d’immigration francophone. Rien, dans toutes les discussions que nous avons eues depuis ce temps, ne nous a donné l’assurance que la cible qui sera adoptée sera suffisante pour renverser le déclin démographique de la francophonie comme s’y engage la nouvelle Loi sur les langues officielles. Et avec l’annonce imminente des niveaux pour 2024-2026, il y a une réelle chance de rater le bateau », s’alarme la présidente de la FCFA, Liane Roy.

Pendant plus d’une décennie, le pourcentage d’immigrants et immigrantes d’expression française admis ailleurs qu’au Québec a stagné sous la barre des 2 %, causant un tort irréparable aux communautés francophones en situation minoritaire. Pendant ce temps, leur poids démographique a chuté de 4,4 % en 2001 à 3,1 % en 2021.

« Tout cela a des impacts bien concrets sur la francophonie. On vient de vivre une rentrée scolaire où il manque des milliers d’enseignants et d’enseignantes à la grandeur du pays. Les pénuries sont criantes en petite enfance et en santé. Accueillir des immigrants et immigrantes d’expression française, assurer leur réussite et faire société en français avec eux et avec elles, c’est notre priorité absolue. Nous sommes prêts. Mais on a besoin d’un engagement ferme du gouvernement », souligne le vice-président de la FCFA, Yves-Gérard Méhou-Loko.

La cible de 12 % demandée par la FCFA en avril 2022 reposait sur une étude statistique montrant qu’aucun chiffre sous la barre des 10 % ne suffirait à freiner le déclin démographique de la francophonie.

Or, la Loi sur les langues officielles, modernisée en juin, engage désormais le gouvernement à développer une politique en immigration francophone visant explicitement à rétablir le poids démographique des communautés francophones en situation minoritaire à ce qu’il était en 1971.

« Au cours des dernières semaines, il a été rapporté dans les médias qu’une cible de 6 % serait présentement envisagée. Soyons très clairs, une telle cible ne serait ni suffisante, ni acceptable pour nos communautés », déclare Mme Roy.

Déclaration à la suite du décès de Keith Spicer

Source : Commissariat aux langues officielles

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante pour rendre hommage au premier commissaire aux langues officielles du Canada, Keith Spicer, décédé ce matin :

« Il y a un demi-siècle, Keith Spicer a assumé la lourde tâche de veiller au respect d’une toute nouvelle loi à une époque où tout restait à faire, tant au niveau de la compréhension des obligations linguistiques que de l’acceptation sociale de l’idée même de deux langues officielles. Il s’est acquitté de cette responsabilité avec patience, persistance et éloquence. Le mandat de M. Spicer, de 1969 à 1977, est aussi la période qui a vu les communautés francophones et acadiennes se lever, se doter d’organismes nationaux comme la FCFA et revendiquer un appui du gouvernement fédéral en vertu de cette nouvelle Loi sur les langues officielles.

Keith Spicer a ouvert la porte et contribué à mettre en mouvement tout ce qui a suivi, jusqu’à la modernisation historique de la Loi sur les langues officielles il y a deux mois à peine.

La dualité linguistique vient de perdre un ambassadeur hors pair. La francophonie canadienne vient de perdre un ami. La FCFA adresse ses condoléances à la famille et aux proches de M. Spicer ».

Je m’abonne
aux actualités

de la francophonie canadienne

© 2024 Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada — Tous droits réservés

Politique de confidentialité