Déclaration sur l’annonce de compressions à CBC/Radio-Canada

 

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante concernant l’annonce de compressions touchant les services français et anglais de CBC/Radio-Canada :

« Les compressions annoncées lundi sont un énième indice de la gravité de la crise qui frappe les médias partout au pays. Pour les francophones vivant en situation minoritaire, c’est l’accès à des contenus et une couverture de nouvelles reflétant leurs milieux, et la découvrabilité de nos contenus et de nos artistes, qui est en train de s’effriter. Tous les médias qui jouent ce rôle dans nos communautés – Radio-Canada, nos radios communautaires, nos journaux communautaires – sont en difficulté.

Dans le cas de Radio-Canada, l’impact sur les stations régionales n’est pas encore clair. Mais une chose est sûre : il faut que la société d’État consulte nos communautés avant de procéder à des coupures. Ce n’est pas un souhait, c’est une obligation qu’a CBC/Radio-Canada, en tant que société de la Couronne, en vertu de la nouvelle Loi sur les langues officielles. La Loi requiert des institutions fédérales des consultations sur les impacts négatifs que pourraient avoir leurs décisions sur les communautés de langue officielle en situation minoritaire, et sur les moyens de minimiser ces impacts.

Nous avons communiqué par écrit, cette semaine, avec la présidente-directrice générale de CBC/Radio-Canada, Catherine Tait, et je me réjouis de son ouverture à rencontrer la FCFA bientôt pour discuter de ces questions. La FCFA entend également notifier la ministre du Patrimoine canadien, l’hon. Pascale St-Onge, de ses démarches dans ce dossier ».

Destination Canada : mission accomplie pour la délégation coordonnée par la FCFA

Une délégation représentant des communautés francophones des quatre coins du pays est rentrée au pays lundi dernier après deux semaines de promotion et de recrutement à l’étranger dans le cadre de la 19e édition de Destination Canada Forum Mobilité. Forte de 20 personnes, cette délégation coordonnée par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada a fait connaitre la francophonie canadienne à des candidats et candidates à l’immigration à Paris (France) et à Rabat (Maroc).

« Il y a un bénéfice très clair pour nos communautés et pour les personnes qui participent. De notre côté, on fait découvrir aux participants et participantes des régions de la francophonie canadienne qu’ils ne connaissaient pas et de leur côté, ils ont une expérience plus intégrée :  du kiosque de la Colombie-Britannique à celui de Terre-Neuve-et-Labrador, les messages sur les services d’établissement et la réalité de la vie en français sont communs », déclare le directeur général de la FCFA, Alain Dupuis.

La délégation comprenait des représentants et représentantes d’organismes francophones provinciaux et territoriaux, de Réseaux en immigration francophone (RIF) et d’autres intervenants et intervenantes en immigration au sein des communautés francophones et acadiennes. Les membres faisant partie de la délégation pour la première fois ont bénéficié, notamment, de conseils de la part de ceux et celles ayant fait partie de celle de l’an dernier.

« La délégation a beaucoup professionnalisé son approche cette année. Répondre aux questions des participants et participantes était notre priorité. En même temps, nous avons tissé des liens étroits entre les organismes du parcours de l’intégration, les communautés francophones et les employeurs régionaux. C’est une formule gagnante qui permet de mieux collaborer », ajoute M. Dupuis.

Destination Canada Forum Mobilité est organisé par les bureaux d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) des Ambassades du Canada en France et au Maroc. La FCFA a également bénéficié de l’appui d’IRCC pour y coordonner une délégation.

 

Témoignages

« La participation de la délégation communautaire a permis de montrer à nos futurs voisins le côté accueillant du Canada. En plus de leur présenter des opportunités d’emplois, nous leur avons fait réaliser que l’épanouissement social et culturel est tout aussi important que le volet économique pour le succès de leurs projets de vie. Le format de la session fut une expérience positive qui a démontré que la collaboration de la communauté avec différents paliers de gouvernements et le secteur privé est une approche gagnante pour atteindre les nouvelles cibles d’immigration francophone et surtout pour attirer les talents dont le pays a besoin pour sa croissance économique ».

  • Ida Kamariza, Coordonnatrice du Réseau en immigration francophone de l’Alberta

« Le kiosque virtuel du Réseau de soutien à l’immigration de l’Est de l’Ontario (RSIFEO) a reçu 1532 visiteurs avec 909 qui ont ouverts les documents mis à leur disposition. Cette année le RSIFEO a affiché 20 offres d’emploi représentants 93 positions à combler envoyées par ses partenaires de la région de Stormont Dundas, Glengarry et Cornwall. Nous avons du pain sur la planche pour faire la sélection des meilleurs CVs avant l’acheminement chez les employeurs ».

  • Élise Édimo, Agente de liaison, communauté francophone accueillante de Hawkesbury

« J’étais ravi de partager cette expérience exceptionnelle à Destination Canada, où j’ai eu l’opportunité de mettre en lumière la région Chaleur. Cette expérience enrichissante m’a permis de témoigner de la chaleureuse hospitalité des communautés francophones et acadiennes, dévoilant ainsi un accueil bienveillant. À travers cette aventure, j’ai pu aussi partager mon expérience de nouvel arrivant avec des candidats qui souhaitent s’installer au Canada ».

  • Francesco Viglione, directeur général, Association Multiculturelle Région Chaleur Inc.

« Belle initiative qui apporte une perspective nouvelle à la résolution de la pénurie de main d’œuvre dans le pays. Je pense que ç’a été un beau succès pour les territoires et l’ensemble de la francophonie canadienne ».

  • Francis Essebou, directeur général, carrefour Nunavut

Ordre des francophones d’Amérique : des membres de la grande famille de la FCFA honorés par le Québec

Diane Côté en compagnie de Michel Morin, directeur du bureau de la FCFA au Québec, Serge Quinty, directeur des communications et Alain Dupuis, directeur général

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada est fière d’annoncer que son ancienne directrice des relations gouvernementales, Diane Côté, a reçu hier les insignes de l’Ordre des francophones d’Amérique au cours d’une cérémonie organisée par le ministère de la Langue française du Québec. Au cours du même événement, la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, membre de la FCFA, a reçu le Prix du 3-Juillet-1608.

Diane Côté a longtemps enseigné en Colombie-Britannique où elle s’est engagée dans le réseau associatif francophone, assumant la présidence de la Fédération des francophones de Colombie-Britannique (FFCB) de 1995 à 1999. Elle a par la suite œuvré à la FCFA jusqu’à sa retraite en 2021, occupant entre autres à deux reprises la direction général par intérim de l’organisme.

« L’Ordre des francophones d’Amérique est remis à une personne qui possède une connaissance immense de l’historique des grandes questions linguistiques au pays au cours des quatre dernières décennies. Diane Côté, c’est une militante et une penseuse qui est une référence en francophonie pour tout ce qui a trait à la Loi sur les langues officielles, aux droits linguistiques et aux obligations linguistiques des institutions gouvernementales », souligne la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick célèbre quant à elle ses 50 années d’existence et de militantisme cette année. Elle a été de toutes les luttes pour l’égalité réelle du français avec l’anglais au Nouveau-Brunswick et l’affirmation politique et sociale des Acadiens et des Acadiennes.

« Je suis fière que l’excellence et surtout la détermination de la SANB soient récompensées ainsi. De plus, les dernières années n’ont pas été faciles pour les francophones, les Acadiens et les Acadiennes au Nouveau-Brunswick. Dans ce contexte, cette reconnaissance du Québec a encore plus de valeur », indique Mme Roy.

La FCFA tient à féliciter les autres personnes admises à l’Ordre des francophones d’Amérique, soit Bernard Leduc (Ontario), Raoul Boudreau (Acadie), Pierre-André Julien et Michel Robitaille (Québec), Évelyne Bornier (Amériques) et autres continents (Claude Hauser).

“Terre accueillante” : la FCFA lance la 11e édition de la Semaine nationale de l’immigration francophone

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada a lancé officiellement ce matin la 11e édition de la Semaine nationale de l’immigration francophone, lors d’un événement tenu à Ottawa en présence du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, l’hon. Marc Miller. Il s’agit du premier lancement en présentiel depuis l’édition 2019.

Orchestrée sous le leadership de la FCFA, la Semaine se déroule jusqu’au 11 novembre et propose une grande variété d’activités à la grandeur du pays, sous la thématique de la Terre accueillante.

« Une terre accueillante, c’est une collectivité qui sait que le vivre-ensemble passe par le goût d’entrer en contact l’un avec l’autre, par le désir de faire communauté ensemble. C’est aussi une terre qui met de l’avant et rassemble autour de l’immigrant, de l’immigrante et de sa famille tous les services dont ils peuvent avoir besoin pour réussir leur établissement », explique le directeur général de la FCFA, Alain Dupuis.

À l’occasion du lancement, la FCFA a aussi dévoilé la 4e édition du magazine Symposium+, également sous le thème de la Terre accueillante. Cette publication, produite par les leaders des communautés engagés dans l’immigration francophone, vise à promouvoir la diffusion d’informations, à mettre en avant les avancées et à susciter l’inspiration, tout en valorisant l’engagement individuel et collectif de chacun et chacune.

La FCFA était par ailleurs heureuse d’annoncer que pour la première fois, la Semaine met les projecteurs sur un pays spécifique. La Fédération présentera la culture du Maroc lors d’un webinaire intitulé Maroc-Canada, une passerelle de connaissances et d’opportunités, le 9 novembre à 13 h.

Pour plus de renseignements, visitez le site web de la Semaine nationale de l’immigration francophone.

Cibles en immigration francophone : une occasion ratée de renverser le déclin de la francophonie

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada est fortement déçue des nouvelles cibles en immigration francophone annoncées aujourd’hui par le gouvernement du Canada. La cible pour 2024, soit 6 %, représente à peine la moitié de ce que demandait la FCFA et son réseau pour remettre la francophonie sur le chemin de la croissance démographique.

« Pendant toute une décennie, l’immigration francophone en milieu minoritaire a stagné à moins de 2 % annuellement, contribuant au déclin démographique de nos communautés et à de graves pénuries de main-d’œuvre dans des secteurs-clé. À chaque année, la pente du rattrapage devient un peu plus raide. Une cible de 6 %, ça nous maintient dans le déclin. À 8 %, on est à peu près dans la stabilité, mais certainement pas dans la croissance », déplore la présidente de la FCFA, Liane Roy.

Ces cibles sont d’autant plus décevantes que le rétablissement du poids démographique des communautés à ce qu’il était en 1971 est un engagement clair du gouvernement dans la nouvelle Loi sur les langues officielles, modernisée il y a quatre mois à peine. D’autre part, les communautés ont travaillé très fort, au cours des 20 dernières années, pour développer les services directs et indirects pour l’accueil et l’intégration des immigrants et immigrantes d’expression française.

« Nous avons proposé une vision ambitieuse à deux volets : une cible de 12 % pour remettre la francophonie sur le chemin de la croissance, et des mesures pour assurer la réussite globale des immigrants et immigrantes avec le renforcement des services d’établissement en français. Au lieu de s’engager envers cette vision, le gouvernement – le même qui s’était engagé à protéger et promouvoir le français – nous dit ‘On n’a pas la capacité’. C’est peu prévoyant comme approche », juge Mme Roy.

La FCFA entend prendre les prochaines semaines pour évaluer, avec son réseau, les options en termes de prochaines étapes. La Fédération entend également continuer à travailler pour le renforcement des services en français aux personnes immigrantes sur le terrain. Elle continuera aussi à militer pour qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada transforme radicalement la manière de faire de l’immigration francophone au pays, en exigeant notamment la création d’un nouveau programme d’immigration francophone distinct au sein du ministère.

Immigration francophone : la FCFA exige l’intervention du Premier ministre Trudeau

À quelques jours de l’annonce des niveaux d’immigration du Canada pour les trois prochaines années, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada demande au Premier ministre Justin Trudeau d’intervenir personnellement pour éviter une impasse qui aurait de graves impacts sur le poids démographique de la francophonie.

« Nous avons tout essayé pour convaincre le gouvernement de la nécessité d’une cible en immigration francophone suffisamment ambitieuse pour rétablir le poids démographique de la francophonie. Or, selon nos informations, on se dirige toujours vers une cible de 6 %. Ce sera nettement insuffisant et à ce point-ci, il faut que le Premier ministre intervienne personnellement et exerce son leadership », martèle la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La Loi sur les langues officielles, nouvellement modernisée en juin, inclut un engagement du gouvernement à agir pour rétablir le poids démographique des communautés francophones et acadiennes à ce qu’il était en 1971. Pourtant, les projections statistiques sont claires : il faut une cible d’au moins 12 % pour atteindre cet objectif dans un délai raisonnable. Pour la FCFA, il est incompréhensible qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada semble insister pour une cible nettement insuffisante.

« C’est le Premier ministre Trudeau qui a déclaré, il y a quelques années, que son gouvernement moderniserait la Loi sur les langues officielles et que cette fois-ci serait la bonne. C’est son gouvernement qui a reconnu la vulnérabilité du français et pris l’engagement de le protéger partout au pays. En matière d’immigration francophone, on sent que le gouvernement dit une chose et fait son contraire. C’est pour cela que dans les quelques jours qu’il reste avant l’annonce des niveaux, le Premier ministre doit intervenir », déclare Mme Roy.

Je m’abonne
aux actualités

de la francophonie canadienne

© 2024 Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada — Tous droits réservés

Politique de confidentialité