La FCFA souligne le début du Mois de l’histoire des Noirs

Ottawa (Ontario),1er février 2024 – « Une francophonie forte et plurielle, c’est une francophonie qui inclut pleinement les personnes noires, qui encourage et faire appel à leur leadership et est solidaire de leurs enjeux spécifiques ». C’est ce qu’a déclaré la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, à l’occasion du début du Mois de l’histoire des Noirs.

La FCFA reconnait l’importance de donner la parole aux personnes noires et s’engage à créer des lieux de rencontre respectueux pour parler de la place à la communauté francophone noire, du racisme et de l’inclusion.

Pour le Mois de l’histoire des Noirs 2024, la FCFA propose un club de lecture consacré à la pièce de théâtre Manman la mer, de Djennie Laguerre. Les francophones qui souhaitent participer à ce club de lecture peuvent se procurer le livre aux éditions Prise de parole et auront l’occasion, notamment, de rencontrer l’autrice lors d’une discussion virtuelle le 27 février prochain.

Pour rendre cette activité accessible, la FCFA achètera quelques exemplaires de l’œuvre pour ceux et celles qui ne peuvent se la procurer.

« Le vivre-ensemble, c’est se donner continuellement la capacité de rêver collectivement en français, dans toute la diversité de nos origines et de nos bagages culturels. C’est pourquoi nous proposons ce club de lecture pour le Mois de l’histoire des Noirs », explique Mme Roy.

Minuit moins cinq pour le financement des garderies francophones

Ottawa, 24 janvier 2024 – N’abandonnez pas les familles francophones : voilà le message lancé d’une seule voix au gouvernement fédéral par la Commission nationale des parents francophones (CNPF), la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada et leurs membres.

La CNPF et la FCFA tiennent à ce que le gouvernement accepte l’amendement apporté par le Sénat au projet de loi C-35, Loi relative à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants au Canada. Cet amendement concerne le financement à long terme des services à la petite enfance en français en milieu minoritaire. Très inquiètes du manque de clarté sur les intentions du gouvernement, les deux associations lancent aujourd’hui une campagne de lettres sur le site www.sauvonsnosgarderies.com.

« Les chiffres démontrent un manque criant de places en garderie en français au pays. Sans cet amendement, la situation va empirer. Chaque fois que des parents francophones doivent se résoudre à placer leur enfant dans un service de garde en anglais, c’est un individu de plus qu’on risque de perdre à l’assimilation. Ce n’est rien de moins que l’avenir du français au pays qui est en jeu », déclare le directeur général de la CNPF, Jean-Luc Racine.

Amendé par le Sénat, l’amendement doit maintenant être examiné par la Chambre des communes. Pour la FCFA et la CNPF, le gouvernement a une occasion de montrer de manière tangible son engagement à protéger et promouvoir le français. Un rejet de l’amendement serait, en revanche, une catastrophe pour la francophonie.

« Le Parlement vient de poser un geste historique pour la protection du français en modernisant la Loi sur les langues officielles. Ce qu’on demande au gouvernement, c’est de poursuivre sur cette lancée. Le commissaire aux langues officielles et des juristes de renom comme Michel Bastarache se sont prononcés en faveur de ces garanties de financement pour la petite enfance en français. Adopter le projet de loi tel qu’amendé, c’est un gain pour la petite enfance, pour la francophonie, pour le gouvernement », souligne la présidente de la FCFA, Liane Roy.

Les deux associations invitent les parents francophones, les citoyens et les citoyennes à écrire à leur député ou leur députée pour leur demander de voter en faveur de l’amendement du Sénat au projet de loi. Il est possible de le faire en quelques minutes sur www.sauvonsnosgarderies.com.

En savoir plus sur cet enjeu

Politique fédérale en matière d’immigration francophone : réaction de la FCFA

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada voit dans la nouvelle politique en matière d’immigration francophone, dévoilée par le ministre Marc Miller ce matin à Caraquet (Nouveau-Brunswick), un outil qui pourrait faire une différence importante pour la francophonie canadienne. La FCFA y relève plusieurs engagements encourageants, tout en notant certaines lacunes au niveau des échéanciers pour atteindre certains résultats-clé, comme le rétablissement du poids démographique des communautés francophones et acadiennes.

« C’est la première fois que le gouvernement se dote d’une telle politique et en soi, ça va mieux structurer le travail d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Cette politique inclut beaucoup de mécanismes qui vont nous aider dans notre travail avec le ministère, comme la création d’un programme d’immigration économique francophone. C’est important parce que le gouvernement reconnait qu’il faut des programmes faits sur mesure pour nos communautés », déclare la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La création d’un programme d’immigration économique spécifique à la francophonie est une demande de longue date de la FCFA et de son réseau. La politique prévoit aussi plusieurs mesures pour renforcer l’accès aux services d’établissement et d’intégration en français, un facteur-clé assurer la réussite globale des personnes immigrantes francophones. Le gouvernement s’engage également à mettre en place un programme de financement pour appuyer la participation des communautés aux activités de promotion auprès des immigrantes et immigrants potentiels à l’étranger, notamment en Afrique subsaharienne.

 

Toutefois, il reste à savoir comment l’ajout d’une lentille francophone aux programmes d’immigration généraux du ministère se traduira par des nombres précis en termes d’admissions d’immigrants et d’immigrantes d’expression française. D’autre part, la FCFA avait demandé que cette politique fixe à 2046 la date du rétablissement du poids démographique des communautés francophones et acadiennes à ce qu’il était en 1971. La politique demeure muette sur ce point.

« La FCFA est un partenaire de premier plan d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et nous allons continuer à collaborer avec le ministère, de façon constructive, pour assurer que les outils et les indicateurs soient en place afin que cette politique fasse véritablement une différence pour l’immigration francophone », indique la présidente de la FCFA.

Cour suprême : avancée majeure sur l’interprétation du droit de fréquenter l’école française

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada se réjouit que la Cour suprême ait donné gain de cause à la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest sur la question des admissions à l’école de langue française.

En 2018, la ministre de l’Éducation des TNO avait rejeté cinq demandes d’admission sous prétexte que les parents ne détenaient pas le droit à l’éducation en français selon les conditions de l’article 23 de la Charte. Ces conditions incluent détenir la citoyenneté canadienne, avoir le français comme langue maternelle, avoir reçu au moins une partie de son éducation en français ou avoir un autre enfant qui a reçu au moins une partie de son éducation dans cette langue.

La CSFTNO, qui avait recommandé d’accepter ces demandes d’admission, a intenté un recours judiciaire. La Cour suprême reconnait aujourd’hui que les décisions de la ministre étaient déraisonnables et allaient à l’encontre des valeurs sous-jacentes à l’article 23, incluant le maintien et l’épanouissement des communautés linguistiques minoritaires.

« Les cinq refus de la ministre visaient des familles d’origine immigrante qui ont une bonne connaissance du français et participent à la communauté franco-ténoise. Des familles de ce genre, il y en a des milliers dans notre francophonie, et cette tendance ira en augmentant. La Cour suprême nous donne aujourd’hui une base juridique forte pour éviter qu’on leur barre la route à l’école française sous prétexte qu’ils ne remplissent pas les conditions de l’article 23 », souligne la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La FCFA s’attend à ce que le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest modifie son approche aux demandes d’admission à l’école de langue française. Il est extrêmement regrettable que les décisions de la ministre, en 2018, aient privé les enfants de cinq familles engagées dans la communauté d’accès à l’école française.

La FCFA tient enfin à saluer la CSFTNO et la communauté franco-ténoise pour le courage et la ténacité qu’elles ont démontré dans cette cause.

Déclaration sur l’annonce de compressions à CBC/Radio-Canada

 

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante concernant l’annonce de compressions touchant les services français et anglais de CBC/Radio-Canada :

« Les compressions annoncées lundi sont un énième indice de la gravité de la crise qui frappe les médias partout au pays. Pour les francophones vivant en situation minoritaire, c’est l’accès à des contenus et une couverture de nouvelles reflétant leurs milieux, et la découvrabilité de nos contenus et de nos artistes, qui est en train de s’effriter. Tous les médias qui jouent ce rôle dans nos communautés – Radio-Canada, nos radios communautaires, nos journaux communautaires – sont en difficulté.

Dans le cas de Radio-Canada, l’impact sur les stations régionales n’est pas encore clair. Mais une chose est sûre : il faut que la société d’État consulte nos communautés avant de procéder à des coupures. Ce n’est pas un souhait, c’est une obligation qu’a CBC/Radio-Canada, en tant que société de la Couronne, en vertu de la nouvelle Loi sur les langues officielles. La Loi requiert des institutions fédérales des consultations sur les impacts négatifs que pourraient avoir leurs décisions sur les communautés de langue officielle en situation minoritaire, et sur les moyens de minimiser ces impacts.

Nous avons communiqué par écrit, cette semaine, avec la présidente-directrice générale de CBC/Radio-Canada, Catherine Tait, et je me réjouis de son ouverture à rencontrer la FCFA bientôt pour discuter de ces questions. La FCFA entend également notifier la ministre du Patrimoine canadien, l’hon. Pascale St-Onge, de ses démarches dans ce dossier ».

Destination Canada : mission accomplie pour la délégation coordonnée par la FCFA

Une délégation représentant des communautés francophones des quatre coins du pays est rentrée au pays lundi dernier après deux semaines de promotion et de recrutement à l’étranger dans le cadre de la 19e édition de Destination Canada Forum Mobilité. Forte de 20 personnes, cette délégation coordonnée par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada a fait connaitre la francophonie canadienne à des candidats et candidates à l’immigration à Paris (France) et à Rabat (Maroc).

« Il y a un bénéfice très clair pour nos communautés et pour les personnes qui participent. De notre côté, on fait découvrir aux participants et participantes des régions de la francophonie canadienne qu’ils ne connaissaient pas et de leur côté, ils ont une expérience plus intégrée :  du kiosque de la Colombie-Britannique à celui de Terre-Neuve-et-Labrador, les messages sur les services d’établissement et la réalité de la vie en français sont communs », déclare le directeur général de la FCFA, Alain Dupuis.

La délégation comprenait des représentants et représentantes d’organismes francophones provinciaux et territoriaux, de Réseaux en immigration francophone (RIF) et d’autres intervenants et intervenantes en immigration au sein des communautés francophones et acadiennes. Les membres faisant partie de la délégation pour la première fois ont bénéficié, notamment, de conseils de la part de ceux et celles ayant fait partie de celle de l’an dernier.

« La délégation a beaucoup professionnalisé son approche cette année. Répondre aux questions des participants et participantes était notre priorité. En même temps, nous avons tissé des liens étroits entre les organismes du parcours de l’intégration, les communautés francophones et les employeurs régionaux. C’est une formule gagnante qui permet de mieux collaborer », ajoute M. Dupuis.

Destination Canada Forum Mobilité est organisé par les bureaux d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) des Ambassades du Canada en France et au Maroc. La FCFA a également bénéficié de l’appui d’IRCC pour y coordonner une délégation.

 

Témoignages

« La participation de la délégation communautaire a permis de montrer à nos futurs voisins le côté accueillant du Canada. En plus de leur présenter des opportunités d’emplois, nous leur avons fait réaliser que l’épanouissement social et culturel est tout aussi important que le volet économique pour le succès de leurs projets de vie. Le format de la session fut une expérience positive qui a démontré que la collaboration de la communauté avec différents paliers de gouvernements et le secteur privé est une approche gagnante pour atteindre les nouvelles cibles d’immigration francophone et surtout pour attirer les talents dont le pays a besoin pour sa croissance économique ».

  • Ida Kamariza, Coordonnatrice du Réseau en immigration francophone de l’Alberta

« Le kiosque virtuel du Réseau de soutien à l’immigration de l’Est de l’Ontario (RSIFEO) a reçu 1532 visiteurs avec 909 qui ont ouverts les documents mis à leur disposition. Cette année le RSIFEO a affiché 20 offres d’emploi représentants 93 positions à combler envoyées par ses partenaires de la région de Stormont Dundas, Glengarry et Cornwall. Nous avons du pain sur la planche pour faire la sélection des meilleurs CVs avant l’acheminement chez les employeurs ».

  • Élise Édimo, Agente de liaison, communauté francophone accueillante de Hawkesbury

« J’étais ravi de partager cette expérience exceptionnelle à Destination Canada, où j’ai eu l’opportunité de mettre en lumière la région Chaleur. Cette expérience enrichissante m’a permis de témoigner de la chaleureuse hospitalité des communautés francophones et acadiennes, dévoilant ainsi un accueil bienveillant. À travers cette aventure, j’ai pu aussi partager mon expérience de nouvel arrivant avec des candidats qui souhaitent s’installer au Canada ».

  • Francesco Viglione, directeur général, Association Multiculturelle Région Chaleur Inc.

« Belle initiative qui apporte une perspective nouvelle à la résolution de la pénurie de main d’œuvre dans le pays. Je pense que ç’a été un beau succès pour les territoires et l’ensemble de la francophonie canadienne ».

  • Francis Essebou, directeur général, carrefour Nunavut

Je m’abonne
aux actualités

de la francophonie canadienne

© 2024 Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada — Tous droits réservés

Politique de confidentialité