Sommet de la Francophonie : la FCFA et la francophonie canadienne rayonnent à l’international

Plus que jamais, la francophonie canadienne a fait parler d’elle à l’international à l’occasion du XIXe Sommet de la Francophonie, qui s’est terminé samedi à Paris. La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada y était représentée, notamment, par sa présidente Liane Roy, au sein de la délégation du Premier ministre. Plusieurs autres organismes du réseau de la francophonie y figuraient également.

Par ailleurs, le directeur général de la FCFA, Alain Dupuis, était présent au kiosque du Canada au Village de la Francophonie, pour promouvoir le dynamisme de nos communautés francophones et acadiennes. Parmi les personnalités qui ont visité ce kiosque, on comptait la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo.

La FCFA a aussi pu assister aux délibérations de la Conférence ministérielle de la Francophonie, lors de laquelle l’importance du rôle de la société civile au sein de l’OIF a été reconnu.

« Ce genre de reconnaissance est importante parce que ce qui fait battre le cœur de la Francophonie, c’est une multitude d’organismes non-gouvernementaux comme les nôtres, non seulement chez nous au Canada mais sur les cinq continents », a déclaré la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La FCFA a d’ailleurs été élue, le mois dernier, au Comité de suivi de la Conférence des organisations internationales non-gouvernementales (COING) de l’OIF.

Le Sommet s’est terminé sur une note très positive pour la francophonie canadienne, samedi, avec l’adhésion de la Nouvelle-Écosse à titre de membre observateur de l’OIF. « C’est très encourageant, parce que ça montre le chemin qu’on a parcouru dans la reconnaissance par les gouvernements provinciaux et territoriaux de la valeur du français et de la francophonie », souligne Mme Roy.

La Fédération est aussi heureuse que les chefs d’État et de gouvernement, dans leur déclaration au terme du Sommet, se soit adressés à des enjeux qui affectent la francophonie canadienne : la nécessité d’accroître le nombre d’enseignants et d’enseignantes francophones dans le monde, l’importance de faciliter la circulation des personnes et des expertises dans l’espace francophone, et le besoin de collaborer davantage pour la découvrabilité des contenus culturels francophones.

Outre la FCFA, on remarquait les organismes suivants parmi la délégation canadienne au Sommet : l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC), l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF), le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada) et la Société nationale de l’Acadie (SNA).

Statement on the National Day for Truth and Reconciliation

The president of the Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, made the following statement to mark the National Day for Truth and Reconciliation:

“September 30 is a federal statutory holiday, but it should never be treated as just another day off in the calendar. To do so would rob the National Day for Truth and Reconciliation of its meaning and intent.

For us at the FCFA, this is a day for  awareness, education and information. This is why this year, our organization is once again organizing a reflection and awareness-raising activity involving its employees as well as several members of the Francophonie network nationwide.

As Francophone minority communities, we often refer to the irreparable harm caused by assimilation. Today, I would like us to take full measure of the irreparable harm suffered by Canada’s Indigenous people – from loss of language and culture to loss of children at the hands of residential schools.

Like all Canadians, Francophones have the duty to act to repair this harm. The Truth and Reconciliation Commission’s calls to action show us the way. I invite all Francophones to read them and to take action for reconciliation.

Finally, I want to convey my deep compassion to all those, among the Inuit, First Nations and Métis people, for whom September 30 brings back painful memories. Today, on behalf of the FCFA and on my own behalf, I renew my commitment to reconciliation.”

Déclaration à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation :

« Le 30 septembre est un jour férié au niveau fédéral, mais ne doit jamais être traité comme une journée de congé de plus dans le calendrier. Ce serait vider la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation de son sens et de l’intention avec laquelle elle a été instituée.

Pour la FCFA, il s’agit d’une journée pour prendre conscience, s’informer, s’éduquer. C’est pourquoi la Fédération organise à nouveau, cette année, une activité de réflexion et de sensibilisation à laquelle participent aujourd’hui ses employés et employées, ainsi que plusieurs personnes du réseau de la francophonie.

Nous, francophones vivant en situation minoritaire, parlons souvent de torts irréparables causés par l’assimilation. J’aimerais qu’aujourd’hui, nous prenions la mesure des torts irréparables subis par les peuples autochtones. Des torts qui vont de la perte de la langue et de la culture à la perte d’enfants aux mains des pensionnats autochtones.

Il nous appartient, à nous comme à l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes, d’agir pour réparer ces torts. Les appels à l’action de la Commission pour la vérité et la réconciliation nous montrent la voie. J’invite tous et toutes les francophones à en prendre connaissance et à agir dans ce sens.

Enfin, j’adresse ma compassion à tous ceux et toutes celles, chez les Inuits, les Premières Nations et les Métis, pour qui le 30 septembre s’accompagne de souvenirs douloureux. Aujourd’hui, en mon nom personnel et au nom de la FCFA, je réitère mon engagement envers la réconciliation ».

La FCFA et la SNA signent une entente de collaboration

La présidente de la FCFA, Liane Roy (à gauche) et le président de la SNA, Martin Théberge, signent l’entente de collaboration entre les deux organismes. À droite : la directrice par intérim de la SNA, Émilie Caissie.

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada et la Société nationale de l’Acadie sont heureuses d’annoncer qu’elles ont signé une entente de collaboration sur trois ans. Cette entente vise à renforcer les liens entre les deux organismes dans leur travail pour le développement de l’Acadie et de la francophonie et le rayonnement du français.

L’entente touche, sans s’y limiter, quatre thèmes prioritaires sur lesquels la FCFA et la SNA prévoient collaborer plus étroitement, soit :

Le renforcement du continuum de l’immigration francophone (promotion, recrutement, sélection, établissement, intégration, inclusion) ;

Le rapprochement entre le Québec et les communautés francophones et acadiennes ;

La promotion de l’Acadie et de la francophonie canadienne à l’étranger ;

Le développement de mesures positives par les institutions fédérales qui appuieront le développement et la prise en charge des communautés francophones et acadiennes en situation minoritaire.

 

 

Citations

« Cette entente reconnait le rapprochement entre nos deux organismes au cours des dernières années et notre intention de continuer à travailler dans la complicité. Nous sommes engagés pour la même cause, nos deux organisations ont un immense capital d’expertise et nous avons beaucoup à apprendre l’une de l’autre. Ça ne représente que des avantages pour l’Acadie et la francophonie canadienne ».

Liane Roy, présidente, FCFA

« L’entente que nous avons signée avec la FCFA reconnaît le travail effectué par chacun de nos organismes, nommément celui de la SNA en Francophonie internationale et celui de la FCFA en matière de politiques fédérales. Elle renforce notre force de frappe et assure la complémentarité de nos actions »,

Martin Théberge, président, SNA

49e AGA: Un nouveau vice-président, et une fragilité du réseau qui inquiète

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada est heureuse d’annoncer que le Franco-Manitobain Ibrahima Diallo a été élu par acclamation à la vice-présidence, samedi, à l’occasion de la 49e Assemblée générale annuelle de l’organisme à Halifax (Nouvelle-Écosse). Il succède à Yves-Gérard Méhou-Loko qui occupait ces fonctions depuis 2022.

Membre du conseil d’administration de la FCFA depuis deux ans, Ibrahima Diallo termine présentement une longue carrière d’enseignant à l’Université de Saint-Boniface. Il a aussi occupé, entre autres, les fonctions de président de la Société de la francophonie manitobaine.

La FCFA accueille également trois nouvelles personnes à son conseil d’administration : Christian Fure (Territoires du Nord-Ouest) a été élu à la trésorerie, tandis que Patrick Ladouceur (Nouvelle-Écosse) et Clotilde Heibing (Nouveau-Brunswick) ont été élus administrateur et administratrice. Nour Enayeh (Colombie-Britannique) a été réélue à un deuxième mandat de deux ans au conseil d’administration.

La Fédération tient à remercier chaleureusement les membres sortants du conseil d’administration, Yves-Gérard Méhou-Loko (vice-président), Mylène Lapierre (trésorière) et Marguerite Tölgyesi (administratrice).

Les membres de la FCFA ont aussi exprimé leur vive inquiétude concernant la fragilité du réseau des organismes francophones au pays. Malgré le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 annoncé l’an dernier, les sommes investies dans le financement de base de ces organismes ne suffisent pas pour assurer leur viabilité à moyen terme, ni pour répondre aux besoins criants sur le terrain. Les sommes annoncées dans le Plan – 62,5M $ pour l’ensemble des minorités francophones et anglophones – demeurent loin des 300 M $ auxquels la FCFA a chiffré les besoins des organismes francophones, à eux seuls, dans une étude publiée à l’automne 2022.

« Nous demandons au gouvernement d’entreprendre un examen indépendant de l’allocation des fonds fédéraux pour les langues officielles, pour évaluer l’efficacité des programmes et déterminer comment ils pourraient mieux répondre aux défis structurels de nos communautés.   Un tel examen est urgent et il s’arrime aux objectifs de la nouvelle Loi sur les langues officielles en termes de mesures réparatrices pour les torts causés à nos communautés », explique la présidente de la FCFA, Liane Roy.

 

Au sujet des personnes élues au conseil d’administration

  • Originaire du Sénégal et établi au Manitoba depuis 1984, Ibrahima Diallo a été tour a tour professeur titulaire à la Faculté des sciences puis doyen de la Faculté des arts, des sciences, d’administration des affaires et de service social à l’Université de Saint-Boniface. Au fil des ans, il s’est notamment engagé à titre de président de la Société franco-manitobaine, du Conseil de l’immigration au Manitoba et de la Table nationale de concertation communautaire en immigration francophone de la FCFA.
  • Titulaire d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’Université de Moncton, Christian Fure est présentement contrôleur financier de la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest. Il a aussi travaillé au Centre d’accueil et d’accompagnement francophone pour immigrants (Nouveau-Brunswick) et à la Société canadienne-française de Prince Albert (Sask.).
  • Originaire de France et de Syrie, Nour Enayeh a immigré au Canada en 2002. En tant que fière Franco-Colombienne, elle s’est investie dans divers organismes francophones, notamment au sein du conseil d’administration de Réseau Femmes C.-B. Elle est actuellement directrice générale de RésoSanté C.-B. et présidente de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne.
  • Fier Franco-Ontarien et professeur adjoint à l’École de Service social de l’Université Laurentienne, Patrick Ladouceur enseigne et réalise des recherches dans le domaine de la justice sociale, des politiques sociales, dela violence conjugale et des violences faites aux femmes. Il est gestionnaire des projets et des politiques en violence conjugale au ministère de la Justice de la Nouvelle-Écosse.
  • Native de France, Clotilde Heibing est détentrice d’une majeure en Marketing et stratégies internationales. Arrivée au Canada en 2016, elle a notamment été responsable de la Stratégie de développement des artistes acadiens sur la scène internationale (SPAASI). Elle est maintenant directrice générale de l’Alliance nationale de l’industrie musicale. Elle réside présentement à Bouctouche, au Nouveau-Brunswick.

La FCFA réagit à la décision du CRTC d’exiger des contributions des géants du numérique

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada accueille positivement la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), annoncée hier, d’exiger des entreprises de diffusion en ligne qu’elles versent une part de leurs revenus pour appuyer la production de contenu canadien. La Fédération se réjouit également que le CRTC ne laisse pas les géants du numérique libres de choisir les fonds auxquels verser la contribution.

« Cela fait plusieurs années que des géants comme Netflix et Amazon sont actifs au Canada sans qu’on leur impose des règles ou des obligations. À date, le peu qu’ils ont investi en production francophone, ils l’ont investi dans quelques productions à grand succès au Québec. Le CRTC a compris que si on ne les oblige pas à contribuer à des fonds qui appuient la création et la production francophone de nos communautés, ils ne le feront tout simplement pas », commente la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La FCFA a participé activement aux consultations qui ont mené à cette décision du CRTC. Lors des audiences publiques de décembre, elle avait appuyé l’idée d’une contribution de base obligatoire qui se chiffrerait à 5 % des revenus des entreprises de diffusion en ligne et serait versée, entre autres, au Fonds des médias du Canada et Musicaction. Ces derniers comportent des enveloppes bien définies dont bénéficient les artistes et producteurs des communautés francophones et acadiennes.

La Fédération prévoit commenter d’ici le 25 juin les ordonnances proposées par le CRTC pour donner effet à la décision annoncée hier. « Dans ce dossier comme dans tant d’autres, le diable est dans les détails. Nous voudrons revoir le libellé pour s’assurer qu’il corresponde bien aux obligations du CRTC en vertu de la Loi sur la radiodiffusion et de la Loi sur les langues officielles, notamment en ce qui a trait à la protection et à la promotion du français au pays », note Mme Roy.

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