Journée Équipe francophonie sur la Colline : rencontres avec plus de 30 parlementaires sur le thème de l’urgence d’agir pour l’avenir du français

Une délégation de 36 francophones des quatre coins du pays est sur la Colline parlementaire, aujourd’hui, pour la journée d’action politique Équipe francophonie, organisée par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada. Leur message : le déclin du français, illustré entre autres par les données linguistiques du Recensement de 2021, montre l’urgence de mesures vigoureuses pour assurer l’avenir de la francophonie canadienne.

Au fil de rencontres avec plus de 30 parlementaires, la délégation d’Équipe francophonie abordera plus spécifiquement trois priorités :

  • L’adoption rapide du projet de loi C-13, qui vise à moderniser la Loi sur les langues officielles, pour mettre fin au glissement du statut du français comme langue officielle au pays;
  • Le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 du gouvernement fédéral, dont les communautés s’attendent à ce qu’il soit un véritable plan de relance pour la francophonie fragilisée par la pandémie et une pénurie de main-d’œuvre sans précédent;
  • Une cible de réparation en matière d’immigration francophone, pour pallier les retards accumulés par deux décennies de non-atteinte de la cible actuelle, freiner le déclin du poids démographique des communautés francophones et acadiennes et remettre celles-ci sur le chemin de la croissance.

« Il faut se rendre à l’évidence : le Canada est à une croisée des chemins pour le français, et les parlementaires ont un choix à faire à savoir s’ils seront ceux et celles qui ont agi pour renverser le déclin et assurer un avenir plus encourageant pour notre langue et nos communautés. Nous proposons des solutions, mais il faut surtout passer à l’action », déclare Mme Roy.

La FCFA au Sommet de la Francophonie à Djerba : un bilan

Ces derniers jours, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada a eu le privilège de faire partie de la délégation canadienne au XVIIIe Sommet de la Francophonie, qui avait lieu à Djerba (Tunisie). Représentée par sa présidente, Liane Roy, la FCFA a porté des messages, notamment, sur l’importance de la diplomatie civile au sein de la Francophonie, sur l’immigration et la mobilité dans l’espace francophone et, bien entendu, sur la promotion et la protection du français.

« Nous trouvons d’ailleurs très positif que dans leur déclaration au terme du Sommet, les chefs d’État et de gouvernement aient réaffirmé leur attachement à la langue française et au respect de la diversité culturelle et linguistique, souligne Mme Roy. Le Canada a beaucoup travaillé pour l’inclusion de cet énoncé qui fait écho à l’engagement du gouvernement fédéral, dans le projet de loi C-13, à protéger et promouvoir le français partout au pays ».

La délégation canadienne incluait également la Fédération de la jeunesse canadienne-française, la Fédération culturelle canadienne-française, l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne, la Société nationale de l’Acadie et l’Association des collèges et universités de de la francophonie canadienne.

« Nos communautés ont beaucoup à offrir à la francophonie internationale et beaucoup à en recevoir. C’est pour cette raison que la FCFA était heureuse, cet été, de devenir membre de la Conférence des organisations internationales non-gouvernementales (COING) de la Francophonie. C’est l’amorce très prometteuse d’une stratégie plus soutenue de promotion de la francophonie canadienne à l’étranger », indique Mme Roy.

Déclaration sur les délais dans l’étude du projet de loi C-13 – modernisation de la Loi sur les langues officielles

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante concernant les délais dans l’étude du projet de loi C-13, Loi visant l’égalité réelle entre les langues officielles du Canada, par le Comité permanent des langues officielles des Communes :

« Après six ans de travail et de consultations, la FCFA estime que les parlementaires ont en main tous les éléments nécessaires pour moderniser la Loi sur les langues officielles.

Le déclin du français, illustré par les données du recensement cet été, montre à nouveau l’urgence de procéder à cette modernisation. Les francophones ont, plus que jamais, besoin d’une Loi forte, moderne et respectée.

La FCFA tient à ce que le projet de loi C-13 soit adopté par la Chambre avant la fin de l’année. C’est pour quoi elle demande aux membres du Comité des langues officielles des Communes de mettre fin aux débats et de se décider rapidement sur les amendements au projet de loi ».

Nouveau-Brunswick : la présidente de la FCFA condamne un camouflet magistral aux Acadiens, Acadiennes et francophones

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante concernant la nomination d’un opposant notoire au régime de dualité linguistique au Nouveau-Brunswick, Kris Austin, comme membre du comité de révision de la Loi sur les langues officielles de la province :

« Le geste posé par le gouvernement du Nouveau-Brunswick est grave et il appelle à la solidarité francophone partout au pays. Il n’y a pas si longtemps, Kris Austin était le chef d’un parti, le People’s Alliance of New Brunswick, qui faisait campagne sur une plateforme visant à retirer des droits linguistiques aux francophones. La nomination de M. Austin au comité de révision de la loi provinciale sur les langues officielles en dit long sur les intentions d’un gouvernement qui entretient, depuis quatre ans, des relations difficiles avec les francophones, Acadiens et Acadiennes du Nouveau-Brunswick.

Ce camouflet magistral qu’on leur sert aujourd’hui, l’ensemble de la francophonie canadienne le ressent. Que ce désaveu du régime de dualité linguistique puisse avoir lieu dans la seule province officiellement bilingue au pays, c’est extrêmement grave. C’est loin du leadership exemplaire qu’on attend du Nouveau-Brunswick en matière de langues officielles.

La FCFA se tient aux côtés de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick. Solidarité francophone plus que jamais ».

Santé des organismes de la francophonie : 300 M $ de plus pour éviter des fermetures, prévient la FCFA

Des équipes épuisées, des salaires non compétitifs, des difficultés croissantes à recruter du personnel, des capacités en déclin : la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada brosse un portrait sombre de l’état de santé des organismes de langue française en situation minoritaire. Dans un mémoire intitulé Éviter le point de rupture, lancé aujourd’hui, la Fédération chiffre à 300 M $ le montant supplémentaire que devra investir le gouvernement fédéral, expressément pour les organismes de la francophonie en milieu minoritaire, dans le prochain Plan d’action pour les langues officielles.

« Longtemps, on a compté sur nos organismes pour faire plus avec moins et on a étiré l’élastique aussi loin qu’il pouvait aller. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation galopante, ce serait de la pensée magique de conclure qu’encore une fois, nos organismes trouveront une façon de s’en tirer. Cette fois, on peut voir assez clairement comment certains en arriveront à devoir cesser leur activités », commente la présidente de la FCFA, Liane Roy.

Réalisé grâce à un sondage auprès de 188 organismes et des études de cas poussées auprès de 40 d’entre eux, ce mémoire conclut notamment que :

  • Un organisme sur quatre ne dispose que d’un employé ou une employée, ou moins;
  • 90 % des organismes sont forcés d’offrir un salaire moyen inférieur au salaire moyen au Canada;
  • Les deux tiers des organismes ne sont pas en mesure de recruter le personnel dont ils ont besoin pour remplir leur mission;
  • 63 % des organismes ne disposent pas d’un budget suffisant pour répondre à leur mission de base ;
  • Un organisme sur six est en situation déficitaire chronique.

L’étude réalisée pour le compte de la FCFA précise que la pandémie et l’inflation des derniers mois n’ont fait qu’empirer une situation qui dure depuis des années, mettant certains organismes devant des choix déchirants au niveau budgétaire.

« Ça ne devrait jamais être vu comme normal qu’un organisme fonctionne avec une seule ressource qui travaille 60 heures par semaine pour un salaire inférieur à la norme, ou qu’un organisme doive couper la moitié de ses activités pour simplement garder les lumières allumées. Cela fait depuis 2020 qu’on sait que le prochain Plan d’action pour les langues officielles devra être un plan de relance pour la francophonie, et maintenant on a les données pour le prouver », déclare Mme Roy.

La FCFA tient à clarifier que les nouveaux investissements du prochain Plan d’action pour les langues officielles ne doivent pas se résumer à cette somme supplémentaire de 300 M $, qui n’inclut pas les nombreux autres besoins formulés par les communautés francophones et acadiennes.

Déclaration à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante pour souligner la Journée national de la vérité et de la réconciliation :

« En ce 30 septembre, je nous invite à ouvrir nos oreilles pour entendre et comprendre, et à ouvrir nos cœurs tout entiers aux témoignages qui nous sont racontés. Je nous invite à la prise de conscience, dans le respect et la gratitude envers les personnes autochtones qui acceptent de nous accompagner dans ce processus, et sachant que plusieurs portent en eux la blessure et la douleur des écoles résidentielles.

Le 30 septembre n’est pas une journée de vacances. C’est une journée d’éveil. Comme l’an dernier, la FCFA offre à l’ensemble de son réseau une activité de réflexion et de sensibilisation, avec un visionnement en groupe du film Nous n’étions que des enfants.

Nous, francophones, disons souvent que nous agissons selon des valeurs d’équité et de justice. C’est en fonction de ces valeurs que nous devons demeurer engagés dans la réconciliation avec les peuples autochtones. Non pas à cause de notre langue, mais tout simplement parce qu’il s’agit de la bonne chose à faire, de la chose juste à faire.

Enfin, je tiens à ce qu’on se souvienne que la réconciliation est un devoir continu et non pas ponctuel. Puisse la prise de conscience que nous faisons aujourd’hui être un pas en avant – mais pas le dernier – dans ce cheminement ».

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