Déclaration de la FCFA à l’occasion de la Journée de la francophonie yukonnaise

La présidente de la FCFA, Marie-France Kenny, a émis la déclaration suivante pour souligner la Journée de la francophonie yukonnaise :

« La journée qu’on célèbre aujourd’hui a été proclamée, en 2007, afin de mettre en valeur l’histoire et la vitalité de la Franco-Yukonnie. Cette vitalité, on l’a vue, on l’a entendue et on l’a sentie au cours des derniers mois. C’est toute la francophonie canadienne de l’Acadie au Pacifique qui a suivi la cause de la Commission scolaire francophone du Yukon à la Cour suprême. C’est toute la francophonie canadienne qui a été témoin de la détermination et de la ténacité des Franco-Yukonnaises et des Franco-Yukonnais.

À un moment où plus que jamais, les événements requièrent que les citoyens et les citoyennes francophones se lèvent et exigent le respect, la communauté franco-yukonnaise est une source d’inspiration pour l’ensemble de la francophonie canadienne.

À toutes et à tous, je souhaite une excellente Journée de la francophonie yukonnaise ».

Décision de la Cour suprême concernant les droits scolaires au Yukon : une occasion de revenir à la charge sur les questions de fond

C’est un autre jour qu’on tranchera sur des questions importantes en matière de droits scolaires, comme l’enjeu de la gestion des admissions aux écoles de la minorité : la Cour suprême du Canada a ordonné un nouveau procès dans la cause intentée par la Commission scolaire francophone du Yukon. La FCFA estime donc qu’il s’agit là d’une occasion pour les francophones de revenir à la charge avec ces questions.

« Principalement, la Cour s’est contentée d’ordonner un nouveau procès dans cette affaire. Tout en reconnaissant que les questions de fond sont pertinentes, elle n’a pas tranché de façon définitive sur celles-ci. Cela signifie que la porte reste ouverte pour porter à nouveau ces questions devant les tribunaux », a déclaré la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny.

Parmi les questions qui n’ont pas été tranchées de manière définitive, il y a celle du contrôle des admissions. « Est-ce que c’est le conseil scolaire ou le gouvernement provincial/territorial qui a le dernier mot sur qui a le droit de fréquenter l’école de langue française ? L’enjeu n’est pas petit, considérant le nombre croissant d’immigrants dans nos communautés qui, s’ils ne sont pas citoyens au sens de l’article 23 de la Charte, sont francophones et devraient pouvoir fréquenter nos écoles », explique Mme Kenny.

Étant donné que cette question n’a pas été réglée de façon définitive ce matin, la FCFA espère bien que la Cour suprême acceptera d’entendre les appels interjetés par la communauté franco-ténoise concernant les écoles francophones de Yellowknife et de Hay River. Ces causes portent également sur la question du contrôle des admissions : en janvier, la Cour d’appel des Territoires du Nord-Ouest a suggéré que le gouvernement territorial était justifié de refuser l’accès, à l’école de la minorité, aux immigrants et aux enfants dits de « générations perdues » de francophones.

En ce qui a trait à l’agrandissement de l’école Émilie-Tremblay de Whitehorse, qui est au fondement de la cause de la CSFY, la FCFA note que le gouvernement du Yukon a pris un engagement à cet égard. « Considérant la décision récente de la Cour suprême du Canada dans le cas de l’école Rose-des-Vents de Vancouver, on espère bien que le gouvernement du Yukon va respecter son engagement », souligne Mme Kenny.

La FCFA tient à saluer la ténacité de la communauté francophone du Yukon, qui est une inspiration pour l’ensemble des communautés francophones et acadiennes du Canada.

Débat des chefs en français à TVA : un débat national ou québécois?

La FCFA est inquiète d’apprendre que le réseau TVA a été choisi comme hôte du seul débat des chefs en français prévu, à date, lors de la campagne électorale fédérale de l’automne. Bien que TVA soit, en théorie, disponible au service de base partout au pays, cette chaîne n’est pas nécessairement reconnue pour son reflet de la francophonie ailleurs qu’au Québec.

« Déjà, même avec la présence de Radio-Canada, le débat des chefs en 2011 était remarquablement centré sur les questions québécoises. Si le seul débat télévisé entre tous les chefs sur une chaîne francophone pancanadienne est à TVA, un réseau qui est basé strictement au Québec, ça risque d’être encore pire cette fois-ci », souligne la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny.

Puisqu’on apprenait hier qu’au total, cinq débats auront lieu dont deux en français, la FCFA exhorte les partis politiques à s’assurer que ce deuxième débat soit à Radio-Canada, de façon à ne pas exclure les francophones de neuf provinces et trois territoires. « On parle ici d’une question d’intérêt public national et si les partis politiques cherchent à contourner le seul diffuseur dont le mandat est expressément pancanadien, on a un sérieux problème », commente Mme Kenny.

La Fédération compte également interpeller la haute direction de TVA pour lui demander de s’assurer que le débat des chefs qui sera diffusé sur ses ondes présente une perspective réellement pancanadienne et non seulement québécoise.

« C’est important que les Canadiens et les Canadiennes partout au pays puissent entendre les chefs se prononcer sur les enjeux qui les touchent, et ça inclut les 2,6 millions de francophones qui vivent ailleurs qu’au Québec. Nous n’accepterons pas d’être balayés sous le tapis », indique Mme Kenny.

Rapport annuel du commissaire aux langues officielles : en matière d’immigration francophone, la balle est dans le camp du gouvernement fédéral

Un mois après le cri d’alarme lancé par la présidente de la FCFA quant au manque de mesures gouvernementales pour appuyer l’immigration au sein des communautés francophones et acadiennes, le commissaire aux langues officielles arrive à la même conclusion. Dans son rapport annuel, lancé ce matin, Graham Fraser « exhorte le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration à prendre des mesures concrètes et à fournir le financement nécessaire pour que l’immigration rehausse la vitalité des communautés ».

« La balle est clairement dans le camp du gouvernement fédéral. On ne peut pas continuer à accueillir moins de 2 % d’immigrants francophones par année à l’extérieur du Québec comme on le fait depuis des années ; si on poursuit sur cette voie, on se dirige vers un désastre démographique pour la francophonie », déclare la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny.

Le commissaire parle aussi de l’importance pour le gouvernement d’adopter une perspective francophone sur les questions d’immigration. La FCFA ne remet pas en question l’engagement personnel du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration envers l’immigration francophone ; toutefois, cette perspective francophone est singulièrement absente des politiques et programmes.

« Avec l’élimination de l’Avantage significatif francophone, on nous a enlevé le seul  incitatif pour les employeurs en termes de recrutement de travailleurs francophones à l’étranger ; on a lancé Entrée Express sans y inclure une lentille francophone, même si cela faisait près de trois ans que la FCFA le demandait ; et on sait maintenant qu’il n’existe même pas de mécanisme pour mesurer le nombre d’immigrants d’expression française dans le bassin d’Entrée Express. Ce n’est pas ça, une perspective francophone », commente Mme Kenny.

Au chapitre du respect des obligations linguistiques par les institutions fédérales, la FCFA note l’augmentation du nombre de plaintes au Commissariat aux langues officielles au cours de la dernière année et estime que cela dénote une nouvelle fois un glissement à cet égard. La présidente de la Fédération voit dans cette augmentation un signe de la frustration des citoyens qui ne reçoivent pas des services dans leur langue.

« Nous sommes dans une année électorale et les francophones ont un message pour les parlementaires : nous en avons assez des manquements répétés à la Loi sur les langues officielles. Nous nous attendons à ce que tous les partis prennent des engagements concrets pour le respect et la pleine application de la Loi », indique Mme Kenny.

Déclaration de la FCFA concernant la décision de la Cour suprême dans la cause de l’école Rose-des-Vents

La présidente de la FCFA, Marie-France Kenny, a émis la déclaration suivante concernant la décision de la Cour suprême du Canada, vendredi, en faveur des parents de l’école Rose-des-Vents à Vancouver :

« Cette décision est une victoire, avant tout, pour les parents francophones qui se sont battus pendant des années pour faire reconnaître leur droit à des installations scolaires équivalentes à celles de la majorité. Parce qu’ils se sont tenus debout, les communautés francophones et acadiennes partout au pays sont plus fortes aujourd’hui. Je les félicite et je les remercie de leur engagement et de leur ténacité.

La Cour suprême a confirmé qu’en matière d’installations scolaires pour la minorité, l’accent devrait être mis sur l’équivalence réelle plutôt que sur les coûts par personne et les autres indicateurs d’équivalence formelle. C’est une avancée majeure dans l’interprétation et l’application des droits scolaires; il aura fallu, encore une fois, des images d’enfants fréquentant une école surpeuplée, mal adaptée et inadéquate pour en arriver là.

Si ce principe d’équivalence réelle n’était pas clair avant, il l’est aujourd’hui. Il faut souhaiter que les gouvernements provinciaux et territoriaux cessent de dépenser des sommes faramineuses dans des recours judiciaires et qu’ils investissent plutôt dans des installations scolaires convenables pour nos enfants ».

Budget fédéral : derrière l’équilibre budgétaire, un tissu social qui s’effrite

« L’équilibre budgétaire et les baisses de taxes, c’est bien, mais l’envers de la médaille c’est une érosion du tissu social et des services, structures, organismes et institutions qui permettent à nos citoyens de vivre en français ». C’est ce qu’a déclaré la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny, en réaction au budget fédéral déposé hier par le ministre des Finances, l’hon. Joe Oliver.

La FCFA souhaitait, avec le budget fédéral, un sérieux coup de barre qui corrigerait cette érosion, notamment en investissant pour renforcer les organismes et institutions des communautés. Elle était même intervenue en ce sens durant les consultations prébudgétaires. Or, la francophonie, la dualité linguistique et les langues officielles ne sont même pas mentionnées dans le budget.

Pourtant, les impacts de la lutte au déficit sur les communautés francophones et acadiennes sont de plus en plus marqués. « À titre d’exemple, on voit avec les coupures de la semaine dernière combien les services de Radio-Canada dans nos communautés s’affaiblissent de plus en plus, sans parler de la fragilisation de nos médias communautaires. Et pendant que nos services en alphabétisme et en développement des compétences en français peinent à se maintenir, on apprend que les programmes fédéraux à cet égard dégagent des millions en surplus parce que les argents ne sont pas tous dépensés », déplore Mme Kenny.

D’autre part, les changements d’orientation dans les programmes de plusieurs institutions fédérales – notamment l’accent mis sur la finance sociale – ont fait en sorte qu’il est moins facile pour nos communautés d’avoir accès aux programmes du gouvernement. Le fait que le budget fédéral annonce une accélération au niveau de la finance sociale, sans même avoir mesuré si cette approche est praticable en milieu minoritaire, inquiète grandement la FCFA. « Avec la finance sociale, il faut trouver un partenaire privé qui contribuera des fonds au projet. Ce n’est pas une approche qui fonctionne très bien en milieu minoritaire, où on a accès à une variété beaucoup plus restreinte de bailleurs de fonds potentiels », explique Mme Kenny.

Enfin, la FCFA note l’absence, dans le budget fédéral, de toute mesure pour favoriser l’immigration francophone. « Au début mars, on nous a indiqué qu’il y aurait une annonce d’ici la fin du printemps, possiblement en termes de mécanismes pour accroître l’immigration francophone à l’extérieur du Québec. Nous attendons toujours », déclare Mme Kenny.

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