La FCFA est inquiète d’apprendre que le réseau TVA a été choisi comme hôte du seul débat des chefs en français prévu, à date, lors de la campagne électorale fédérale de l’automne. Bien que TVA soit, en théorie, disponible au service de base partout au pays, cette chaîne n’est pas nécessairement reconnue pour son reflet de la francophonie ailleurs qu’au Québec.
« Déjà, même avec la présence de Radio-Canada, le débat des chefs en 2011 était remarquablement centré sur les questions québécoises. Si le seul débat télévisé entre tous les chefs sur une chaîne francophone pancanadienne est à TVA, un réseau qui est basé strictement au Québec, ça risque d’être encore pire cette fois-ci », souligne la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny.
Puisqu’on apprenait hier qu’au total, cinq débats auront lieu dont deux en français, la FCFA exhorte les partis politiques à s’assurer que ce deuxième débat soit à Radio-Canada, de façon à ne pas exclure les francophones de neuf provinces et trois territoires. « On parle ici d’une question d’intérêt public national et si les partis politiques cherchent à contourner le seul diffuseur dont le mandat est expressément pancanadien, on a un sérieux problème », commente Mme Kenny.
La Fédération compte également interpeller la haute direction de TVA pour lui demander de s’assurer que le débat des chefs qui sera diffusé sur ses ondes présente une perspective réellement pancanadienne et non seulement québécoise.
« C’est important que les Canadiens et les Canadiennes partout au pays puissent entendre les chefs se prononcer sur les enjeux qui les touchent, et ça inclut les 2,6 millions de francophones qui vivent ailleurs qu’au Québec. Nous n’accepterons pas d’être balayés sous le tapis », indique Mme Kenny.