Prenez le relais! Campagne de mises en candidature pour la présidence et la vice-présidence de la FCFA

Le 6 juin, il y aura une nouvelle présidence et une nouvelle présidence à la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada. La FCFA a lancé aujourd’hui un appel de candidatures en vue des élections à ces deux postes, qui auront lieu lors de la 40e Assemblée générale annuelle le 6 juin prochain.

La présidente actuelle de la FCFA, Marie-France Kenny, terminera à cette date son troisième et dernier mandat.

Selon les règlements de la Fédération, toute candidature doit être proposée et appuyée, respectivement, par deux organismes membres. Les individus intéressés à se porter candidat à l’un de ces deux postes sont donc encouragés à entrer en communication avec les organismes membres de la FCFA à cette fin.

Rien de nouveau sous le soleil pour l’immigration francophone

Les propos du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration devant le Comité permanent des langues officielles des Communes, la semaine dernière, ne changent absolument rien aux vives préoccupations ni aux attentes de la FCFA La Fédération maintient qu’il faut un coup de barre immédiat du gouvernement en matière d’immigration francophone si on veut éviter un désastre démographique pour les communautés.

« Nous avons écouté ce que le ministre Chris Alexander avait à dire au Comité mardi dernier, mais honnêtement, les propos du ministre ne nous ont rien appris. On se questionne toujours sur la vision du ministère et la volonté de mettre en place une stratégie spécifique aux communautés francophones et acadiennes. Selon les propos du ministre, il y a même matière à se demander si on reconnaît qu’un problème existe », a déclaré la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny.

Il y a deux semaines, la FCFA a dénoncé devant le Comité le fait que depuis plus de 20 ans, le Canada accueille moins de 2 % d’immigrants francophones à l’extérieur du Québec, comparativement à plus de 98 % d’immigrants d’expression anglaise. La présidente de la Fédération a commenté, à cette occasion, qu’on voudrait éliminer la francophonie par attrition qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

« Nous maintenons ce que nous avons dit au Comité. Si on veut des résultats en matière d’immigration francophone, il faut un plan cohérent avec des mesures qui tiennent compte des réalités de nos communautés, et des incitatifs qui fassent en sorte que les employeurs recrutent des immigrants francophones. À ce chapitre, nous sommes toujours en attente », souligne Mme Kenny.

La FCFA dénonce le manque d’action gouvernementale en immigration francophone

La FCFA trouve scandaleux que depuis 20 ans, le gouvernement accueille annuellement, à l’extérieur du Québec, plus de 98 % d’immigrants de langue anglaise et moins de 2 % d’immigrants de langue française. La FCFA ne s’est pas gênée pour le dire, hier, au Comité permanent des langues officielles des Communes, qui étudie présentement les programmes fédéraux en matière d’immigration francophone.

« Avec des proportions comme 98 % contre 2 %, notre poids relatif ne cesse de diminuer. À plusieurs endroits, ce n’est qu’une question de temps avant que nos communautés tombent en-dessous du seuil minimum requis pour recevoir des services en français des bureaux fédéraux. On voudrait tuer la francophonie à petit feu, éliminer nos communautés par attrition, qu’on ne s’y prendrait pas autrement », a déclaré la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny.

La FCFA a rappelé au comité, en des termes très directs, qu’il n’existe à l’heure actuelle à peu près rien qui permette de donner un véritable élan à l’immigration dans les communautés francophones et acadiennes. « Au cours des dernières années, on a coupé les programmes et les incitatifs qui nous donnaient un certain avantage au niveau de l’immigration. Et là, on apprend que dans Entrée express, l’outil qu’on tente de nous vendre depuis trois ans comme la réponse pour l’immigration francophone, on n’a même pas le moyen de savoir si un immigrant est de langue française ou non », explique Mme Kenny.

La Fédération déplore également qu’il n’y ait aucune stratégie pour promouvoir les communautés francophones auprès des immigrants potentiels à l’étranger, ni de mesure pour inciter les employeurs à recruter des immigrants de langue française, ni de plan pour combler les lacunes criantes en termes de services d’établissement en français. « Il faut que le gouvernement se dote d’un plan cohérent de recrutement d’immigrants francophones à l’extérieur du Québec », a martelé Mme Kenny.

Profitant de ce qui était sans doute sa dernière comparution avant la fin de son mandat à la présidence de la FCFA en juin, Marie-France Kenny a également dénoncé les manquements répétés et systématiques à la Loi sur les langues officielles.

« Lorsqu’il y a des infractions, il n’y a aucune conséquence. Comme Canadienne, comme francophone, je sens qu’on me manque de respect alors que tout ce que je demande, c’est de ne pas être traitée comme une citoyenne de seconde classe. J’en appelle aux parlementaires de tous les partis pour qu’ils se fassent les champions du plein respect des droits linguistiques des citoyens une fois pour toutes », a-t-elle déclaré.

Lire l’allocution de la présidente de la FCFA

Message de la présidente de la FCFA à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie

La présidente de la FCFA, Marie-France Kenny, a tenu à transmettre le message suivant, à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, à tous ceux et toutes celles qui ont choisi le français :

« Il y a une grande différence entre célébrer la langue française et célébrer la francophonie. Chacune a sa valeur, bien entendu. Mais une langue ne prend tout son sens que lorsqu’on la fait vivre dans le concret, lorsqu’on en fait le véhicule de ses idées, de ses aspirations, de ses passions, lorsqu’on l’utilise pour faire des affaires, créer ou vaquer à ses occupations quotidiennes. C’est dans cet espace-là que réside la francophonie.

Chaque fois que vous utilisez le français dans votre vie de tous les jours, vous posez un geste beaucoup plus important que vous le pensez. Même si ce n’est qu’un ‘Hello, bonjour’ au magasin, vous faites savoir que vivre et s’affirmer en français, dans ce pays, est normal.

À tous ceux et celles qui, peu importe leur origine ou leur langue maternelle, font partie de notre francophonie diversifiée et riche de mille accents, je souhaite une formidable Journée internationale de la Francophonie ».

Décisions du CRTC sur la télévision canadienne : de bons éléments, mais des paris risqués

Même si elle voit certains éléments positifs dans les décisions annoncées hier par le CRTC dans la foulée de la consultation Parlons télé, la FCFA trouve que le Conseil joue à l’apprenti sorcier avec des composantes essentielles du système canadien de télévision.

La FCFA trouve particulièrement risquée la décision du CRTC d’exiger que les chaînes facultatives soient toutes offertes à la carte d’ici la fin de 2016. Bon nombre d’experts prévoient que cette mesure pourrait faire grimper les prix des canaux individuels, tout en fragilisant certaines petites chaînes spécialisées. « Dans sa décision d’hier, le Conseil parle de ‘tarif abordable’, mais on ne précise pas quel sera ce tarif. Est-ce que les consommateurs trouveront l’offre à la carte avantageuse si chaque chaîne en vient à coûter trois, cinq ou dix dollars ? » s’interroge la présidente de la FCFA, Marie‑France Kenny.

La Fédération est aussi préoccupée par la décision, annoncée par le Conseil la semaine dernière, de réduire les exigences imposées aux télédiffuseurs en termes de pourcentage de contenu canadien. « Le CRTC dit vouloir miser sur les dépenses en production d’émission canadienne plutôt que sur le nombre d’heures diffusées, et favoriser ainsi la qualité plutôt que la quantité. Le Conseil essaie de nous convaincre que moins c’est mieux ; il aura fort à faire pour y parvenir lorsque c’est la souveraineté culturelle et l’identité de notre pays qui sont en jeu », affirme Mme Kenny.

La FCFA estime essentiel que le Conseil maintienne des exigences de contenu canadien non seulement en soirée, mais aussi en matinée lorsque les enfants regardent la télévision. Elle entend saisir le CRTC de cette question au moment le plus approprié.

Ceci dit, la Fédération accueille favorablement la création d’un service de base à prépondérance canadienne qui comprendra les stations locales, les chaînes à distribution obligatoire comme RDI, TVA et Unis, ainsi que les chaînes éducatives provinciales. Le CRTC a par ailleurs annoncé qu’il permettrait aux télédistributeurs d’inclure au service de base la chaîne éducative d’une autre province s’il n’en existe pas dans leur province de desserte. Le Conseil reprend ainsi une des recommandations de la FCFA durant les audiences publiques. « Cela signifie, par exemple, qu’Access Cable chez moi en Saskatchewan pourrait demander à distribuer TFO au service de base, puisqu’il n’existe pas de télévision éducative de langue française dans ma province », précise Mme Kenny.

Le CRTC a aussi maintenu, tel que le demandait la FCFA, l’obligation pour les télédistributeurs d’offrir une chaîne spécialisée de langue française pour 10 de langue anglaise. La Fédération apprécie aussi le fait que le Conseil réitère l’importance que les citoyens de langue officielle en situation minoritaire se voient eux-mêmes représentés dans la programmation et « incite fortement » les télédistributeurs à offrir des forfaits de services de langue française partout au pays.

La FCFA a participé activement aux trois phases de la consultation Parlons télé et a agi pour que les citoyens francophones vivant en situation minoritaire prennent également la parole quant à l’avenir de la télévision au Canada.

Lire : La décision du CRTC sur le choix et l’abordabilité pour les téléspectateurs canadiens, 19 mars 2015

Le 20 mars, la FCFA parlera francophonie canadienne avec une centaine d’immigrants potentiels

À l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, la FCFA sera l’invitée d’honneur d’une webconférence organisée par l’Ambassade du Canada à Paris, à l’intention de personnes intéressées à immigrer au Canada. À cette occasion, la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny, exposera les attraits et le dynamisme de la francophonie canadienne à une centaine de participants. La webconférence donnera aux participants un aperçu des possibilités qui existent dans ces communautés francophones en matière d’emploi, d’affaires, d’éducation, de culture et de services.

Les personnes intéressées à immigrer au Canada qui souhaitent participer à cette webconférence peuvent s’inscrire sur le site de l’Ambassade.

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