Rapport annuel du commissaire Théberge: 10 mois après la nouvelle Loi sur les langues officielles, le changement se fait attendre

« On voit très bien que les institutions fédérales attendent qu’on leur dise les règles du jeu pour mettre en application la nouvelle Loi sur les langues officielles. Clairement, le temps presse et il faut avancer rapidement – non seulement pour que ces règles du jeu soient en place, mais aussi pour que le commissaire puisse exercer ses nouveaux pouvoirs ». C’est ce qu’a déclaré la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, en réaction au rapport annuel publié ce matin par le commissaire aux langues officielles Raymond Théberge.

Portant sur une année de transition, le rapport note tout de même des constats qu’on ne connait que trop bien. Selon le commissaire, « plusieurs institutions fédérales ne prennent pas leurs obligations linguistiques au sérieux »; « les institutions récalcitrantes n’acceptent pas la prémisse qu’elles doivent servir les membres des deux communautés linguistiques dans la langue officielle de leur choix »; « ces institutions fédérales ne semblent [pas] adhérer à la vision d’une fonction publique bilingue ».

Le commissaire fait mention des nouveaux pouvoirs que lui donne la Loi pour exiger que les institutions fédérales se plient à leurs obligations, mais souligne qu’il pourra les exercer seulement lorsque le gouvernement aura émis des décrets à cet effet.

« Essentiellement, avec la Loi, on s’est donné une belle voiture performante; tout ce qu’il manque c’est de mettre la clé dans le contact. La clé, c’est de donner des règles à suivre aux institutions fédérales et de confirmer par décrets les nouveaux pouvoirs du commissaire », commente Mme Roy.

Le commissaire a publié, il y a quelques semaines, une série de principes sur comment les institutions fédérales devraient s’acquitter de leurs obligations sous la partie VII, qui parle de l’appui du gouvernement au développement et à l’épanouissement des communautés francophones en situation minoritaire. La FCFA estime qu’une partie du travail est donc déjà faite et qu’il n’est nul besoin d’attendre à 2026 pour clarifier les règles du jeu.

« Nos communautés viennent de passer six ans à pousser la modernisation de la Loi sur les langues officielles dans un contexte d’urgence face au déclin du français. On n’a pas dépensé toute cette énergie pour ensuite devoir attendre encore des années avant que les institutions fédérales reçoivent leurs instructions sur comment mettre en œuvre la Loi », s’impatiente Mme Roy.

La FCFA lance sa nouvelle carte interactive de la francophonie canadienne

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada a lancé ce matin le site cartefrancophonie.ca, une toute nouvelle carte interactive comportant plus de 700 pages de renseignements sur 72 collectivités francophones partout au pays. Le lancement a eu lieu dans le cadre du Symposium annuel sur l’immigration francophone, qui se déroule cette semaine à Winnipeg.

La carte présente tout un trésor de renseignements sur la francophonie telle qu’elle se vit d’un bout à l’autre du Canada, au niveau provincial, territorial, régional et local. Chaque fiche de profil présente des renseignements sur la démographie, l’histoire, la vitalité culturelle et sociale de la francophonie, les services en français, l’économie, l’immigration et la diversité, ainsi que les attractions touristiques d’un endroit donné.

« Cette carte est d’intérêt pour une variété de publics. Les personnes immigrantes en apprendront davantage sur la vie en français dans nos communautés et trouveront des renseignements pratiques sur le logement, le coût de la vie, le transport, etc. Les Québécois et les Québécoises qui veulent en savoir plus sur la francophonie ailleurs au pays auront l’occasion de faire beaucoup de découvertes et qui sait, ça leur donnera peut-être le goût de visiter une de nos communautés », souligne la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La FCFA prévoit une mise à jour constante de la carte interactive et l’ajout progressif de fiches de profil supplémentaires portant sur d’autres collectivités francophones au pays. La carte interactive de la francophonie canadienne a été rendue possible grâce à l’appui financier du ministère du Patrimoine canadien et du ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada.

Coup d’envoi au 17e Symposium annuel sur l’immigration francophone

Plus de 200 personnes de partout au pays sont rassemblées à l’Université de Saint-Boniface ce matin pour l’ouverture du 17e Symposium annuel sur l’immigration francophone. Organisé par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, cet événement se déroule aujourd’hui et demain sous la thématique L’immigration francophone : des changements en perspective pour un nouveau départ.

« Le Symposium réunit des gens du milieu de la recherche, de nos communautés et des gouvernements. L’objectif, c’est de faire le point sur où nous en sommes en matière d’immigration francophone, quelles sont les occasions à saisir et les défis à relever. Cette année, le bilan inclut des avancées significatives, comme une nouvelle Loi sur les langues officielles et une nouvelle politique fédérale en matière d’immigration francophone », explique la présidente de la FCFA, Liane Roy.

Les invités et invitées d’honneur au Symposium incluent le ministre manitobain des Affaires francophones Glen Simard, le vice-recteur de l’Université de Saint-Boniface Peter Dorrington, ainsi que l’aînée métisse Dolorès Gosselin, qui agit à titre de grand témoin.

Le Symposium donnera notamment la parole à de jeunes chercheurs et chercheuses d’origine immigrante; les participants et participantes entendront aussi des témoignages de personnes immigrantes sur leur parcours. Le lancement de la programmation de l’Observatoire sur l’immigration francophone au Canada aura aussi lieu lors du Symposium.

Le Symposium annuel en immigration francophone est rendu possible grâce à l’appui financier d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. La FCFA tient également à remercier chaleureusement les membres du comité organisateur, les Réseaux en immigration francophone (RIF), ainsi que l’Université de Saint-Boniface, partenaire et hôte de l’événement.

La FCFA réagit au budget fédéral 2024

Le gouvernement allotit des fonds pour la mise en œuvre de la nouvelle Loi sur les langues officielles, mais ne prévoit pas de nouveaux investissements spécifiques pour les organismes et institutions francophones. C’est ce que retient la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada du budget fédéral présenté aujourd’hui par la ministre des Finances, l’hon. Chrystia Freeland.

« La FCFA est satisfaite que le gouvernement ait suivi notre recommandation en termes de renforcement des capacités pour mettre en œuvre la nouvelle Loi, notamment au Commissariat aux langues officielles. Cependant, la contrepartie c’est que les organismes et institutions de nos communautés demeurent dans une situation de précarité alarmante et le budget d’aujourd’hui ne règle pas ce problème », commente la présidente de la FCFA, Liane Roy.

Le budget inclut également des initiatives d’ordre général qui pourraient générer des bénéfices pour la francophonie canadienne, notamment en petite enfance, en termes d’appui au journalisme local et en matière de soutien aux festivals et aux arts de la scène.

« Ce sont des initiatives très encourageantes. Cela dit, la question est toujours la même lorsqu’il s’agit d’investissements généraux : comment le gouvernement s’assurera-t-il que les besoins des communautés francophones et acadiennes soient pris en compte pour que ces retombées se concrétisent? »

Une nouvelle directrice au bureau de la FCFA au Québec

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada a le plaisir d’annoncer la nomination de Mme Aude Aprahamian à titre de nouvelle directrice de son bureau au Québec. Elle entrera en poste le 8 avril prochain.

Présentement attachée à la francophonie au Bureau du Québec à Toronto, Mme Aprahamian a aussi occupé plusieurs postes au Groupe média TFO, dont celui de cheffe de mission stratégique auprès du chef de la direction. Elle est détentrice, notamment, d’une maîtrise en Administration et Management public de l’Université de Bretagne occidentale (France).

À titre de directrice du bureau de la FCFA au Québec, Mme Aprahamian assumera la responsabilité des relations de la Fédération avec le gouvernement québécois, ainsi que de l’ensemble des initiatives de promotion, de collaboration et de rayonnement auprès de la société civile québécoise.

« Je suis ravie de me joindre à la FCFA et de poursuivre mon engagement envers les communautés francophones et acadienne. Ce mandat est une belle occasion d’œuvrer au rapprochement durable de nos communautés avec le Québec. J’ai hâte de travailler avec l’équipe du bureau au Québec ; je suis convaincue, qu’ensemble, nous allons mettre en œuvre des projets porteurs pour faire valoir la richesse de nos cultures », déclare Mme Aprahamian.

« Nous sommes ravis de pouvoir compter sur l’expertise d’Aude Aprahamian et son riche parcours professionnel. Elle aura pour mandat de solidifier les partenariats entre la société civile québécoise et celle de nos communautés pour favoriser un rapprochement durable entre francophones. Elle travaillera aussi à établir des liens nouveaux avec les ministères clés du gouvernement du Québec pour faire rayonner le français dans l’espace canadien », ajoute le directeur général de la FCFA, Alain Dupuis.

La FCFA tient à remercier le directeur sortant, Michel Morin, qui entame une retraite bien méritée après cinq années au service de la FCFA. Le mandat de M. Morin a été marqué par une croissance remarquable du bureau au Québec et par la tenue du Sommet sur le rapprochement des francophonies. C’est également sous l’impulsion de M. Morin qu’a été créée la marque Francité et l’événement Mobilisation franco, organisé annuellement par la FCFA en collaboration avec le Centre de la francophonie des Amériques.

Benoît Pelletier (1960-2024)

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante pour rendre hommage à l’ancien ministre québécois Benoît Pelletier, décédé samedi à l’âge de 64 ans :

« Benoît Pelletier était constitutionnaliste, fin observateur de l’évolution du Canada et de la francophonie, visionnaire et, surtout, un homme politique qui a apporté une contribution immense au rapprochement entre le Québec et nos communautés au cours de son mandat comme ministre au sein du gouvernement Charest, de 2003 à 2008.

Dès 2004, il déclarait : ‘Qu’on se le dise : le Québec est de retour dans le giron de la francophonie canadienne’. Ces mots, il les a traduits en actions concrètes avec le lancement de la Politique du Québec en matière de francophonie canadienne en 2006, puis avec la création du Centre de la francophonie des Amériques en 2008.

Convaincu de l’importance d’un leadership du Québec en matière de francophonie à la grandeur du pays, Benoît Pelletier a appuyé nos communautés lorsque la question de la réforme du Sénat était devant les tribunaux. Il s’est assuré que la francophonie canadienne avait sa place dans les célébrations du 400e anniversaire de Québec, en 2008. Pour toutes ces raisons, la FCFA était fière de lui décerner le prix Boréal 2011 en reconnaissance de ses actions pour un Québec pleinement engagé au sein de la francophonie.

Benoît Pelletier est parti trop tôt, lui qui avait encore tant à contribuer. Mais sa vision demeure, notamment, dans le livre Une certaine idée du Québec qu’il a publié en 2010.

J’offre mes sincères condoléances aux proches et à la famille de M. Pelletier. Aujourd’hui, la francophonie canadienne est en deuil ».

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