Baisses des niveaux en immigration : le gouvernement a fait des efforts pour l’immigration francophone

Les niveaux généraux d’immigration du Canada baisseront, mais les cibles en immigration francophone augmenteront dans un effort pour compenser cette baisse. C’est le constat de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada à la suite de l’annonce faite, ce matin, par le Premier ministre Justin Trudeau et le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller.

En clair, les niveaux en termes de résidentes et résidents permanents passeront de 500 000 en 2024 à 395 000 en 2025, 380 000 en 2026 et 365 000 en 2027. Par contre, les cibles prévues en immigration francophone passeront de 7 à 8,5 % en 2025 et de 8 à 9,5 % en 2026, pour atteindre 10 % en 2027.

« Le gouvernement reste conséquent avec son engagement en faveur de l’immigration francophone. En nombres absolus, cette annonce signifie grosso modo une stabilisation à environ 30 000 immigrantes et immigrants d’expression française par année vers nos communautés. C’est important parce que l’immigration est essentielle pour le développement et la vitalité de notre francophonie », souligne la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La FCFA tient toutefois à rappeler que pour freiner et renverser le déclin démographique des communautés francophones et acadiennes, il faudra des cibles plus élevées. Dans une étude publiée en 2022, la FCFA a montré que pour remettre les communautés sur le chemin de la croissance, il faudra qu’au minimum, 12 % des immigrantes et immigrants admis chaque année au pays soient d’expression française et s’établissent dans nos communautés.

Report on Official Language Minority Communities: Commissioner Théberge Emphasizes Funding Issues

In light of the extremely precarious situation of Francophone minority organizations, outgoing Commissioner Raymond Théberge is calling on the government to review its entire approach to allocating official languages funding. For the Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, representing Canada’s Francophone minority communities, this call, included in Théberge’s final report as commissioner, sends a strong message.

The Commissioner’s report, entitled A shared future: A closer look at our official language minority communities, deals with the vitality of these communities and government support for their development.

The FCFA heads a network of Francophone and Acadian associations nationwide. The issue of the efficiency of funding allocation mechanisms – which have not been reviewed in decades – was at the forefront of discussions at the Fédération’s last national meeting in June. These discussions led the FCFA to ask the government to conduct a complete audit of these mechanisms.

“There are two issues. First, funding remains much lower than the data-backed needs identified by the FCFA and its organizations. Second, only part of the funding is making its way to the grassroots organizations where it’s needed, and when it does reach them, it’s often with considerable delay,” says FCFA President Liane Roy.

Even though the Action Plan for Official Languages 2023-2028 is endowed with unprecedented levels of funding, efficiency issues have had the consequence that a year and a half into the plan, nothing has changed to the precarious situation of Francophone minority organizations.

The Commissioner’s report sheds light on administrative issues that have been ongoing for years and require the government’s attention in its management of official languages funding. Beyond efficiency issues, Raymond Théberge also emphasizes deficiencies in terms of accountability and reporting, namely regarding federal-provincial/territorial agreements. He also notes a lack of data in the development and management of official languages programs.

Rapport sur les minorités de langue officielle : le commissaire Théberge pointe du doigt les problèmes de financement des organismes

« Face à la situation extrêmement précaire des organismes de nos communautés, Raymond Théberge, en fin de mandat, se sert de son tout dernier appel à l’action pour exhorter le gouvernement à revoir toute son approche d’allocation des fonds en langues officielles. C’est un message très fort ». C’est ce qu’a déclaré la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, en réaction au rapport publié aujourd’hui par le commissaire aux langues officielles.

Intitulé Un avenir en commun : Regard sur nos communautés de langue officielle en situation minoritaire, le rapport se veut un état des lieux de la vitalité de ces communautés et de l’appui des gouvernements à leur développement.

La question de l’efficience des modes d’allocation des fonds en langues officielles a été au centre des discussions lors de la dernière Assemblée générale annuelle de la FCFA, en juin. Les modes d’attribution de ces fonds n’ont pas été revues depuis plusieurs années. Au terme de cette assemblée, la Fédération a demandé au gouvernement de procéder à un examen complet à cet égard.

« Comme nous, le commissaire a bien vu qu’il y a deux problèmes. Oui, les fonds investis demeurent au-dessous des besoins chiffrés présentés par la FCFA et son réseau, mais ce qui est tout aussi dommageable c’est que les fonds ne se rendent pas entièrement sur le terrain où on en a besoin, ou encore ils s’y rendent avec beaucoup de retard », déplore Mme Roy.

Même si le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 prévoit des investissements historiques pour la francophonie, les enjeux d’allocation des fonds ont comme conséquence qu’à ce jour, un an et demi après le lancement du Plan, la situation précaire des organismes qui font vivre le français partout au pays n’a guère changé.

Le rapport du commissaire aux langues officielles fait état de plusieurs enjeux administratifs qui durent depuis des années et devraient retenir l’attention du gouvernement dans l’administration des fonds en matière de langues officielles. Au-delà des problèmes d’optimisation, Raymond Théberge souligne aussi les lacunes en matière de reddition de comptes, notamment dans les ententes fédérales-provinciales/territoriales. Il note aussi le manque de données probantes servant à développer et administrer les programmes en matière de langues officielles.

Sommet de la Francophonie : la FCFA et la francophonie canadienne rayonnent à l’international

Plus que jamais, la francophonie canadienne a fait parler d’elle à l’international à l’occasion du XIXe Sommet de la Francophonie, qui s’est terminé samedi à Paris. La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada y était représentée, notamment, par sa présidente Liane Roy, au sein de la délégation du Premier ministre. Plusieurs autres organismes du réseau de la francophonie y figuraient également.

Par ailleurs, le directeur général de la FCFA, Alain Dupuis, était présent au kiosque du Canada au Village de la Francophonie, pour promouvoir le dynamisme de nos communautés francophones et acadiennes. Parmi les personnalités qui ont visité ce kiosque, on comptait la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo.

La FCFA a aussi pu assister aux délibérations de la Conférence ministérielle de la Francophonie, lors de laquelle l’importance du rôle de la société civile au sein de l’OIF a été reconnu.

« Ce genre de reconnaissance est importante parce que ce qui fait battre le cœur de la Francophonie, c’est une multitude d’organismes non-gouvernementaux comme les nôtres, non seulement chez nous au Canada mais sur les cinq continents », a déclaré la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La FCFA a d’ailleurs été élue, le mois dernier, au Comité de suivi de la Conférence des organisations internationales non-gouvernementales (COING) de l’OIF.

Le Sommet s’est terminé sur une note très positive pour la francophonie canadienne, samedi, avec l’adhésion de la Nouvelle-Écosse à titre de membre observateur de l’OIF. « C’est très encourageant, parce que ça montre le chemin qu’on a parcouru dans la reconnaissance par les gouvernements provinciaux et territoriaux de la valeur du français et de la francophonie », souligne Mme Roy.

La Fédération est aussi heureuse que les chefs d’État et de gouvernement, dans leur déclaration au terme du Sommet, se soit adressés à des enjeux qui affectent la francophonie canadienne : la nécessité d’accroître le nombre d’enseignants et d’enseignantes francophones dans le monde, l’importance de faciliter la circulation des personnes et des expertises dans l’espace francophone, et le besoin de collaborer davantage pour la découvrabilité des contenus culturels francophones.

Outre la FCFA, on remarquait les organismes suivants parmi la délégation canadienne au Sommet : l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC), l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF), le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada) et la Société nationale de l’Acadie (SNA).

Statement on the National Day for Truth and Reconciliation

The president of the Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, made the following statement to mark the National Day for Truth and Reconciliation:

“September 30 is a federal statutory holiday, but it should never be treated as just another day off in the calendar. To do so would rob the National Day for Truth and Reconciliation of its meaning and intent.

For us at the FCFA, this is a day for  awareness, education and information. This is why this year, our organization is once again organizing a reflection and awareness-raising activity involving its employees as well as several members of the Francophonie network nationwide.

As Francophone minority communities, we often refer to the irreparable harm caused by assimilation. Today, I would like us to take full measure of the irreparable harm suffered by Canada’s Indigenous people – from loss of language and culture to loss of children at the hands of residential schools.

Like all Canadians, Francophones have the duty to act to repair this harm. The Truth and Reconciliation Commission’s calls to action show us the way. I invite all Francophones to read them and to take action for reconciliation.

Finally, I want to convey my deep compassion to all those, among the Inuit, First Nations and Métis people, for whom September 30 brings back painful memories. Today, on behalf of the FCFA and on my own behalf, I renew my commitment to reconciliation.”

Déclaration à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation :

« Le 30 septembre est un jour férié au niveau fédéral, mais ne doit jamais être traité comme une journée de congé de plus dans le calendrier. Ce serait vider la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation de son sens et de l’intention avec laquelle elle a été instituée.

Pour la FCFA, il s’agit d’une journée pour prendre conscience, s’informer, s’éduquer. C’est pourquoi la Fédération organise à nouveau, cette année, une activité de réflexion et de sensibilisation à laquelle participent aujourd’hui ses employés et employées, ainsi que plusieurs personnes du réseau de la francophonie.

Nous, francophones vivant en situation minoritaire, parlons souvent de torts irréparables causés par l’assimilation. J’aimerais qu’aujourd’hui, nous prenions la mesure des torts irréparables subis par les peuples autochtones. Des torts qui vont de la perte de la langue et de la culture à la perte d’enfants aux mains des pensionnats autochtones.

Il nous appartient, à nous comme à l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes, d’agir pour réparer ces torts. Les appels à l’action de la Commission pour la vérité et la réconciliation nous montrent la voie. J’invite tous et toutes les francophones à en prendre connaissance et à agir dans ce sens.

Enfin, j’adresse ma compassion à tous ceux et toutes celles, chez les Inuits, les Premières Nations et les Métis, pour qui le 30 septembre s’accompagne de souvenirs douloureux. Aujourd’hui, en mon nom personnel et au nom de la FCFA, je réitère mon engagement envers la réconciliation ».

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