49e AGA: Un nouveau vice-président, et une fragilité du réseau qui inquiète

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada est heureuse d’annoncer que le Franco-Manitobain Ibrahima Diallo a été élu par acclamation à la vice-présidence, samedi, à l’occasion de la 49e Assemblée générale annuelle de l’organisme à Halifax (Nouvelle-Écosse). Il succède à Yves-Gérard Méhou-Loko qui occupait ces fonctions depuis 2022.

Membre du conseil d’administration de la FCFA depuis deux ans, Ibrahima Diallo termine présentement une longue carrière d’enseignant à l’Université de Saint-Boniface. Il a aussi occupé, entre autres, les fonctions de président de la Société de la francophonie manitobaine.

La FCFA accueille également trois nouvelles personnes à son conseil d’administration : Christian Fure (Territoires du Nord-Ouest) a été élu à la trésorerie, tandis que Patrick Ladouceur (Nouvelle-Écosse) et Clotilde Heibing (Nouveau-Brunswick) ont été élus administrateur et administratrice. Nour Enayeh (Colombie-Britannique) a été réélue à un deuxième mandat de deux ans au conseil d’administration.

La Fédération tient à remercier chaleureusement les membres sortants du conseil d’administration, Yves-Gérard Méhou-Loko (vice-président), Mylène Lapierre (trésorière) et Marguerite Tölgyesi (administratrice).

Les membres de la FCFA ont aussi exprimé leur vive inquiétude concernant la fragilité du réseau des organismes francophones au pays. Malgré le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 annoncé l’an dernier, les sommes investies dans le financement de base de ces organismes ne suffisent pas pour assurer leur viabilité à moyen terme, ni pour répondre aux besoins criants sur le terrain. Les sommes annoncées dans le Plan – 62,5M $ pour l’ensemble des minorités francophones et anglophones – demeurent loin des 300 M $ auxquels la FCFA a chiffré les besoins des organismes francophones, à eux seuls, dans une étude publiée à l’automne 2022.

« Nous demandons au gouvernement d’entreprendre un examen indépendant de l’allocation des fonds fédéraux pour les langues officielles, pour évaluer l’efficacité des programmes et déterminer comment ils pourraient mieux répondre aux défis structurels de nos communautés.   Un tel examen est urgent et il s’arrime aux objectifs de la nouvelle Loi sur les langues officielles en termes de mesures réparatrices pour les torts causés à nos communautés », explique la présidente de la FCFA, Liane Roy.

 

Au sujet des personnes élues au conseil d’administration

  • Originaire du Sénégal et établi au Manitoba depuis 1984, Ibrahima Diallo a été tour a tour professeur titulaire à la Faculté des sciences puis doyen de la Faculté des arts, des sciences, d’administration des affaires et de service social à l’Université de Saint-Boniface. Au fil des ans, il s’est notamment engagé à titre de président de la Société franco-manitobaine, du Conseil de l’immigration au Manitoba et de la Table nationale de concertation communautaire en immigration francophone de la FCFA.
  • Titulaire d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’Université de Moncton, Christian Fure est présentement contrôleur financier de la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest. Il a aussi travaillé au Centre d’accueil et d’accompagnement francophone pour immigrants (Nouveau-Brunswick) et à la Société canadienne-française de Prince Albert (Sask.).
  • Originaire de France et de Syrie, Nour Enayeh a immigré au Canada en 2002. En tant que fière Franco-Colombienne, elle s’est investie dans divers organismes francophones, notamment au sein du conseil d’administration de Réseau Femmes C.-B. Elle est actuellement directrice générale de RésoSanté C.-B. et présidente de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne.
  • Fier Franco-Ontarien et professeur adjoint à l’École de Service social de l’Université Laurentienne, Patrick Ladouceur enseigne et réalise des recherches dans le domaine de la justice sociale, des politiques sociales, dela violence conjugale et des violences faites aux femmes. Il est gestionnaire des projets et des politiques en violence conjugale au ministère de la Justice de la Nouvelle-Écosse.
  • Native de France, Clotilde Heibing est détentrice d’une majeure en Marketing et stratégies internationales. Arrivée au Canada en 2016, elle a notamment été responsable de la Stratégie de développement des artistes acadiens sur la scène internationale (SPAASI). Elle est maintenant directrice générale de l’Alliance nationale de l’industrie musicale. Elle réside présentement à Bouctouche, au Nouveau-Brunswick.

La FCFA réagit à la décision du CRTC d’exiger des contributions des géants du numérique

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada accueille positivement la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), annoncée hier, d’exiger des entreprises de diffusion en ligne qu’elles versent une part de leurs revenus pour appuyer la production de contenu canadien. La Fédération se réjouit également que le CRTC ne laisse pas les géants du numérique libres de choisir les fonds auxquels verser la contribution.

« Cela fait plusieurs années que des géants comme Netflix et Amazon sont actifs au Canada sans qu’on leur impose des règles ou des obligations. À date, le peu qu’ils ont investi en production francophone, ils l’ont investi dans quelques productions à grand succès au Québec. Le CRTC a compris que si on ne les oblige pas à contribuer à des fonds qui appuient la création et la production francophone de nos communautés, ils ne le feront tout simplement pas », commente la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La FCFA a participé activement aux consultations qui ont mené à cette décision du CRTC. Lors des audiences publiques de décembre, elle avait appuyé l’idée d’une contribution de base obligatoire qui se chiffrerait à 5 % des revenus des entreprises de diffusion en ligne et serait versée, entre autres, au Fonds des médias du Canada et Musicaction. Ces derniers comportent des enveloppes bien définies dont bénéficient les artistes et producteurs des communautés francophones et acadiennes.

La Fédération prévoit commenter d’ici le 25 juin les ordonnances proposées par le CRTC pour donner effet à la décision annoncée hier. « Dans ce dossier comme dans tant d’autres, le diable est dans les détails. Nous voudrons revoir le libellé pour s’assurer qu’il corresponde bien aux obligations du CRTC en vertu de la Loi sur la radiodiffusion et de la Loi sur les langues officielles, notamment en ce qui a trait à la protection et à la promotion du français au pays », note Mme Roy.

La FCFA dévoile les récipiendaires des prix Boréal 2024

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada est fière d’annoncer qu’elle remettra, ce vendredi, ses prix Boréal 2024 à une personne et deux organisations qui se sont démarquées par leur contribution à l’avancement et au rayonnement de la francophonie canadienne.

Zakary-Georges Gagné est une artiste, auteure, activiste, consultante et professionnelle se spécialisant dans le développement communautaire, la construction de solidarité et la sensibilisation publique. Ayant un héritage franco-québécois et cri, Zakary porte fièrement ses identités autochtones, transféminine et francophone. Elle reçoit le prix Boréal inclusion pour ses efforts pour encourager l’intersectionnalité et l’antiracisme dans divers milieux francophones.

Le Centre de la francophonie des Amériques est un organisme du gouvernement du Québec, qui a pour mission de contribuer à la promotion et à la mise en valeur d’une francophonie porteuse d’avenir pour la langue française dans le contexte de la diversité culturelle. Il reçoit le prix Boréal rapprochement pour ses actions visant à bâtir des ponts entre les communautés et les gens d’expression française au Québec, ailleurs au Canada et dans les Amériques.

La Fédération de la jeunesse canadienne-française reçoit le prix Boréal leadership en reconnaissance de 50 ans d’activités qui ont bénéficié non seulement à la jeunesse, mais également à l’ensemble des communautés francophones et acadiennes. Les initiatives de la FJCF ont créé des impacts importants dans des secteurs comme l’employabilité jeunesse, l’engagement citoyen et le développement du leadership des jeunes.

Les prix Boréal seront remis le vendredi 7 juin à l’occasion d’une réception à Halifax (Nouvelle-Écosse) où se tiendra également la 48e Assemblée générale annuelle de la FCFA le samedi 8 juin.

 

Citation

« Les récipiendaires des prix Boréal 2024 lancent des messages forts sur le genre de francophonie que nous voulons être. Une francophonie qui bâtit des solidarités avec le Québec, mais aussi une francophonie qui s’engage en matière de justice sociale et où l’on élargit nos définitions de ce qui constitue un ‘enjeu francophone’, et enfin une francophonie qui se ressource, se renouvelle et s’appuie sur le leadership présent de la jeunesse ».

 Liane Roy, présidente de la FCFA

Le RDÉE Canada, 23e organisme membre de la FCFA

Le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada) se joint officiellement cette semaine à la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, devenant le 23e organisme membre de celle-ci.

La FCFA et le RDÉE Canada collaborent déjà depuis plusieurs années au sein du Forum des leaders et à la Table nationale en immigration francophone, deux instances coordonnées par la Fédération. Le Réseau apporte à la table une expertise inestimable sur des enjeux comme l’immigration économique, l’entrepreneuriat, l’employabilité et le développement économique communautaire francophone en situation minoritaire.

« C’est une très grande fierté pour la FCFA d’accueillir RDÉE Canada. C’est aussi un moment historique parce que la Fédération n’a jamais compté autant de membres, et cette représentativité nous aide tous et toutes. Ensemble, on peut aller beaucoup plus loin et faire entendre la voix de la francophonie avec beaucoup plus de force », souligne la présidente de la FCFA, Liane Roy.

« Rejoindre la FCFA en tant que membre officiel est une étape significative pour le RDÉE Canada. Cette adhésion représente non seulement la reconnaissance de notre rôle de leader dans le développement économique et l’employabilité des communautés francophones et acadienne en situation minoritaire, mais aussi notre engagement à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires pour renforcer la francophonie canadienne », explique Yan Plante, président-directeur général du RDÉE Canada.

L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne devient membre de la FCFA

L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) est devenue officiellement la 22e organisation membre de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada. L’adhésion de l’ACUFC a été formellement ratifiée plus tôt ce mois-ci par le conseil d’administration de la FCFA.

Cette adhésion cimente une collaboration déjà étroite entre les deux organismes. Ainsi, l’ACUFC et la FCFA étaient partenaires dans l’organisation des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire, en 2021 et 2022. L’ACUFC siège également à la Table nationale en immigration francophone (TNIF) coordonnée par la FCFA. Elle est également membre du Forum des leaders de la FCFA depuis plusieurs années.

« C’est l’aboutissement logique d’une complicité de longue date. La FCFA et l’ACUFC travaillent ensemble non seulement sur la consolidation du postsecondaire en français, mais aussi sur les questions d’immigration francophone et de rapprochement avec le Québec. L’arrivée de l’Association à la table, de façon formelle, est d’une immense valeur pour le travail de la FCFA et l’avancement de la francophonie », souligne la présidente de la Fédération, Liane Roy.

« L’adhésion de l’ACUFC à la FCFA envoie un message fort à l’effet que l’Association s’engage à renforcer ses collaborations avec ses partenaires en vue d’amplifier la contribution du secteur postsecondaire à l’épanouissement des communautés francophones en situation minoritaire », avance Martin Normand, président-directeur général par intérim de l’ACUFC. « Cette présence formelle à la table de la FCFA devient incontournable dans un contexte où la Loi sur les langues officielles rend explicite pour la première fois le rôle du gouvernement fédéral dans l’appui à l’éducation postsecondaire en contexte linguistique minoritaire. »

Loi, 2, 1, action! La FCFA prône des règles du jeu claires pour les institutions fédérales en matière d’appui à la francophonie

Près d’une année s’est écoulée depuis la modernisation de la Loi sur les langues officielles et la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada tient à ce que les institutions fédérales reçoivent des règles du jeu claires pour respecter leurs obligations. C’est pourquoi la FCFA dévoile aujourd’hui Loi, 2, 1, action!, un document où elle présente ses idées pour l’application de la partie VII de la Loi sur les langues officielles. Cette partie concerne l’engagement du gouvernement à appuyer le développement et l’épanouissement des minorités de langue officielle.

« C’est la partie de la Loi qui oblige les institutions fédérales à prendre des mesures positives pour appuyer le développement de nos communautés, en prenant soin de nous consulter. Par le passé, la partie VII a été minée par un manque de clarté, au point où les tribunaux ont dû s’en mêler. Cette fois-ci, il faut bien faire les choses, en définissant des règles claires pour les institutions fédérales », souligne la présidente de la FCFA, Liane Roy.

Dans son mémoire, préparé avec l’appui de la professeure et politologue Stéphanie Chouinard (Collège militaire royal de Kingston), la FCFA met de l’avant 14 principes qui doivent guider l’application de la partie VII, incluant :

  • Le respect d’une approche de développement « par les communautés, pour les communautés »;
  • L’idée que les mesures prises par les institutions fédérales doivent non seulement favoriser le développement de nos communautés, elles ne doivent pas y nuire;
  • L’obligation non seulement pour les institutions fédérales, mais aussi pour les provinces et territoires qui bénéficient de transferts de fonds, de rendre des comptes sur leurs actions pour appuyer le développement des communautés;
  • Un accent sur l’objectif de revitalisation des communautés et de rétablissement de leur poids démographique.
  • Des décisions basées sur des données et des faits objectifs.

« On s’est donné une Loi sur les langues officielles qui doit faire une réelle différence pour la francophonie. La question est à savoir comment on va mesurer le changement produit par les actions du gouvernement. À cet égard, c’est aussi très important de se donner des indicateurs », commente Mme Roy.

Le mémoire Loi, 2, 1, action! a été remis au Secrétariat du Conseil du Trésor vendredi dernier.


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