Financement des garderies en français : une victoire par et pour les francophones

Le financement à long terme des garderies en français en milieu minoritaire est désormais inscrit dans la loi. La Commission nationale des parents francophones (CNPF) et la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada célèbrent l’approbation, hier à la Chambre des communes, de l’amendement à cet effet au projet de loi C-35 sur les services de garde. Cette ligne d’arrivée représente le fruit de plusieurs mois de travail acharné par les deux organismes, incluant l’envoi de plus de 3 600 lettres aux parlementaires par des francophones partout au pays.

«Nous éprouvons aujourd’hui un grand sentiment de fierté. Nous avons travaillé avec force et détermination durant les derniers mois pour assurer à nos communautés le financement juste et équitable aux garderies francophones d’un bout à l’autre du pays » déclare la présidente de la CNPF, Gillian Anderson.

Trop souvent, le financement des garderies de langue française échappe au radar des provinces et des territoires. La nouvelle loi fédérale sur les services de garde, qui recevra maintenant la sanction royale, confirme officiellement l’engagement du gouvernement du Canada à financer ces garderies de langue française. L’adoption de ce projet de loi fera une différence pour des centaines de milliers d’enfants au cours des prochaines décennies. Fréquenter la garderie en français garantira qu’ils continuent par la suite leur scolarité en français.

« Ce résultat, on le doit à des milliers de francophones qui ont reconnu que cette cause était importante et qui ont écrit à leur député ou à leur députée pour leur demander d’appuyer cet amendement. Ça montre encore une fois que les francophones n’hésitent pas à s’affirmer et à s’engager quand c’est leur capacité de vivre en français qui est en jeu », déclare la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La CNPF et la FCFA tiennent également à remercier chaleureusement le sénateur René Cormier et tous les parlementaires qui ont su faire preuve de leadership en adoptant le projet de loi.

Déclaration à la suite du décès de Brian Mulroney

L’ancien premier ministre Brian Mulroney (à droite) avec le président de la FCFA Raymond Bisson, 1992

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante en réaction à l’annonce du décès de l’ancien premier ministre du Canada, Brian Mulroney :

« Pour la FCFA, le nom de Brian Mulroney demeurera toujours rattaché à la Loi sur les langues officielles de 1988, qui a élargi la place faite aux communautés francophones et acadiennes dans la politique linguistique canadienne. C’était un homme qui croyait profondément à la francophonie partout au pays et qui l’a montré en étant disposé à inclure des dispositions en faveur de nos communautés, tant dans l’Accord du Lac Meech que dans celui de Charlottetown.

Peu importe comment l’histoire fera le calcul de son bilan politique, nul ne peut nier que Brian Mulroney a toujours été motivé par un souci d’améliorer le statut du français au pays.

Au nom de la FCFA et en mon nom personnel, je présente mes plus sincères condoléances aux proches de l’ancien premier ministre, incluant sa fille, la ministre des Affaires francophones de l’Ontario Caroline Mulroney ».

Minuit moins cinq pour le financement des garderies francophones

Ottawa, 24 janvier 2024 – N’abandonnez pas les familles francophones : voilà le message lancé d’une seule voix au gouvernement fédéral par la Commission nationale des parents francophones (CNPF), la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada et leurs membres.

La CNPF et la FCFA tiennent à ce que le gouvernement accepte l’amendement apporté par le Sénat au projet de loi C-35, Loi relative à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants au Canada. Cet amendement concerne le financement à long terme des services à la petite enfance en français en milieu minoritaire. Très inquiètes du manque de clarté sur les intentions du gouvernement, les deux associations lancent aujourd’hui une campagne de lettres sur le site www.sauvonsnosgarderies.com.

« Les chiffres démontrent un manque criant de places en garderie en français au pays. Sans cet amendement, la situation va empirer. Chaque fois que des parents francophones doivent se résoudre à placer leur enfant dans un service de garde en anglais, c’est un individu de plus qu’on risque de perdre à l’assimilation. Ce n’est rien de moins que l’avenir du français au pays qui est en jeu », déclare le directeur général de la CNPF, Jean-Luc Racine.

Amendé par le Sénat, l’amendement doit maintenant être examiné par la Chambre des communes. Pour la FCFA et la CNPF, le gouvernement a une occasion de montrer de manière tangible son engagement à protéger et promouvoir le français. Un rejet de l’amendement serait, en revanche, une catastrophe pour la francophonie.

« Le Parlement vient de poser un geste historique pour la protection du français en modernisant la Loi sur les langues officielles. Ce qu’on demande au gouvernement, c’est de poursuivre sur cette lancée. Le commissaire aux langues officielles et des juristes de renom comme Michel Bastarache se sont prononcés en faveur de ces garanties de financement pour la petite enfance en français. Adopter le projet de loi tel qu’amendé, c’est un gain pour la petite enfance, pour la francophonie, pour le gouvernement », souligne la présidente de la FCFA, Liane Roy.

Les deux associations invitent les parents francophones, les citoyens et les citoyennes à écrire à leur député ou leur députée pour leur demander de voter en faveur de l’amendement du Sénat au projet de loi. Il est possible de le faire en quelques minutes sur www.sauvonsnosgarderies.com.

En savoir plus sur cet enjeu

Politique fédérale en matière d’immigration francophone : réaction de la FCFA

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada voit dans la nouvelle politique en matière d’immigration francophone, dévoilée par le ministre Marc Miller ce matin à Caraquet (Nouveau-Brunswick), un outil qui pourrait faire une différence importante pour la francophonie canadienne. La FCFA y relève plusieurs engagements encourageants, tout en notant certaines lacunes au niveau des échéanciers pour atteindre certains résultats-clé, comme le rétablissement du poids démographique des communautés francophones et acadiennes.

« C’est la première fois que le gouvernement se dote d’une telle politique et en soi, ça va mieux structurer le travail d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Cette politique inclut beaucoup de mécanismes qui vont nous aider dans notre travail avec le ministère, comme la création d’un programme d’immigration économique francophone. C’est important parce que le gouvernement reconnait qu’il faut des programmes faits sur mesure pour nos communautés », déclare la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La création d’un programme d’immigration économique spécifique à la francophonie est une demande de longue date de la FCFA et de son réseau. La politique prévoit aussi plusieurs mesures pour renforcer l’accès aux services d’établissement et d’intégration en français, un facteur-clé assurer la réussite globale des personnes immigrantes francophones. Le gouvernement s’engage également à mettre en place un programme de financement pour appuyer la participation des communautés aux activités de promotion auprès des immigrantes et immigrants potentiels à l’étranger, notamment en Afrique subsaharienne.

 

Toutefois, il reste à savoir comment l’ajout d’une lentille francophone aux programmes d’immigration généraux du ministère se traduira par des nombres précis en termes d’admissions d’immigrants et d’immigrantes d’expression française. D’autre part, la FCFA avait demandé que cette politique fixe à 2046 la date du rétablissement du poids démographique des communautés francophones et acadiennes à ce qu’il était en 1971. La politique demeure muette sur ce point.

« La FCFA est un partenaire de premier plan d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et nous allons continuer à collaborer avec le ministère, de façon constructive, pour assurer que les outils et les indicateurs soient en place afin que cette politique fasse véritablement une différence pour l’immigration francophone », indique la présidente de la FCFA.

Appel de propositions – planification stratégique de la FCFA

La FCFA sollicite des propositions afin de recruter les services d’une firme ou d’une personne qui accompagnera le conseil d’administration dans le processus de planification stratégique de la Fédération.

La FCFA souhaite notamment, dans le cadre de cet exercice:

  • Une consultation auprès des parties prenantes, à l’interne et à l’externe, entre autres pour mesurer la perception qu’elles ont de la Fédération;
  • Une analyse de l’environnement interne et externe, incluant les principaux enjeux;
  • Une évaluation des forces et des faiblesses de la FCFA en ce qui concerne la capacité de réaliser ses objectifs et ses stratégies;
  • Des recommandations et la présentation d’options stratégiques réalistes et engageantes;
  • Une évaluation de la pertinence de la vision, de la mission et des valeurs organisationnelles actuelles de la Fédération.

Cliquez ici pour consulter l’appel de propositions. La date limite pour soumettre une proposition est le lundi 29 janvier 2024.

Je m’abonne
aux actualités

de la francophonie canadienne

© 2024 Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada — Tous droits réservés

Politique de confidentialité