Où est la vision du gouvernement Carney en matière de langues officielles

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Cinq mois après les élections, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada trouve très inquiétant le manque de clarté du gouvernement Carney sur des dossiers majeurs en matière de langues officielles et de francophonie.

« On vient de passer plusieurs années à moderniser la Loi sur les langues officielles et on a l’impression que personne n’est pressé de terminer l’exercice. Les institutions fédérales attendent que le gouvernement adopte les règlements qui leur diront comment appliquer la Loi. La FCFA a des raisons de craindre que ces règlements soient beaucoup plus faibles que ce qu’on est en droit d’attendre d’un gouvernement qui a dit vouloir protéger et promouvoir le français », déclare la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La Fédération déplore aussi l’absence de réponses concrètes sur comment le gouvernement s’y prendra pour remplir sa promesse d’atteindre une cible de 12 % en matière d’immigration francophone. Cette cible est nécessaire pour rétablir le poids démographique des communautés francophones et acadiennes – un des objectifs, justement, de la nouvelle Loi sur les langues officielles.

« Quel est le plan précis pour atteindre cette cible? Parle-t-on toujours de créer un programme d’immigration économique spécifique à la francophonie? On n’a pas de réponses à date et cela n’augure pas très bien considérant que le Canada verra sans doute une baisse de ses niveaux globaux d’immigration cet automne », s’alarme Mme Roy.

La FCFA appréhende également avec une certaine méfiance le prochain budget fédéral et les compressions budgétaires qui pourraient l’accompagner. Au cours d’exercices précédents de lutte au déficit, aucun plan n’était en place pour assurer que les réductions des dépenses dans chaque ministère et agence n’affaiblisse pas la capacité du gouvernement de s’acquitter de ses obligations linguistiques.

« Est-ce qu’un plan est en place pour exempter les langues officielles de ces compressions, ou du moins faire en sorte qu’elles n’aient pas un impact négatif sur nos communautés? Est-ce que les ministères continueront de s’acquitter de leurs nouvelles obligations en vertu de la Loi ? La FCFA aimerait poser la question au président du Conseil du Trésor, mais nos demandes de rencontre n’ont pas encore porté fruit », indique la présidente de la Fédération.

 

Where Is the Carney Government’s Vision on Official Languages?

Five months after the last federal election, the Carney government’s lack of clarity on several issues relating to official languages is cause for worry, says the Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, a national organization representing the country’s French-speaking minority communities.

« We have just spent several years modernizing the Official Languages Act, and it seems like no one is in a hurry to complete the work. Federal institutions are waiting for the government to adopt regulations that will give them directives on how to implement the Act. The FCFA has reason to fear that these regulations will be much weaker than what we have a right to expect from a government that has said it wants to protect and promote French, » said FCFA President Liane Roy.

The FCFA is also lamenting the lack of concrete answers on how the government will make good on its promise to reach a target of 12% for Francophone immigration. This target is necessary to restore the demographic weight of Canada’s Francophone and Acadian communities, which is one of the objectives of the new Official Languages Act.

“What is the specific plan to achieve this target? Is it still the government’s intention to create a Francophone-specific economic immigration program? We have received no clear answers up to now. This does not bode well, considering that Canada will undoubtedly see a drop in its overall immigration levels this fall, » Ms. Roy warns.

The FCFA is also wary about the upcoming federal budget and the cuts that may accompany it. In previous deficit reduction exercises, no plan was in place to ensure that spending cuts in each department and agency would not weaken the government’s ability to meet its language obligations.

“Is there a plan in place to exempt official languages from these cuts, or at least ensure that there isn’t a negative impact on our communities? Will departments continue to carry out their new obligations under the Act? The FCFA would like to put this question to the President of the Treasury Board, but our requests for a meeting have not yet been successful, » said the Federation’s president.

Déclaration de Liane Roy à l’occasion de la Fête nationale de l’Acadie

La présidente de la FCFA, Liane Roy, a émis la déclaration suivante pour souligner la Fête nationale de l’Acadie :

« L’Acadie est ce qu’elle est aujourd’hui parce qu’elle possède une riche tradition d’engagement individuel et collectif. Ce sont des gens de conviction qui l’ont bâtie, ce sont des gens de conviction qui en assureront l’avenir.

Alors que la FCFA célèbre son 50e anniversaire, il est bon de rappeler que cet engagement acadien s’est traduit dans l’histoire de la Fédération elle-même. Aux origines de notre organisme, il y avait une idée, issue entre autres de grands noms de l’Acadie comme Michel Bastarache, Donatien Gaudet, ainsi que Paul et Louise Comeau. Cette idée, c’était qu’ensemble, nous avions plus de force pour affirmer notre présence auprès des gouvernements, exiger des droits linguistiques et réclamer un plan pour freiner le déclin du français dans nos communautés.

Cette idée fait écho à la devise nationale de l’Acadie, « L’union fait la force ». Un principe dont la pertinence ne s’est jamais démentie, puisque c’est par le rassemblement et la solidarité que nous avons fait nos avancées en francophonie. Et c’est par le rassemblement que nous affirmerons la place du français dans cette souveraineté nationale et cette identité que notre pays met tant d’énergie à défendre dans nos relations avec nos voisins du Sud.

Puisse l’étoile de l’Acadie toujours briller dans le ciel de la francophonie et du Canada. Puissent les sons du tintamarre habiter toujours l’âme des jeunes et des moins jeunes, des Acadiens et des Acadiennes de naissance comme ceux et celles de cœur ».

Déclaration à l’occasion de la Fête du Canada

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante pour souligner la Fête du Canada :

« Cette année, le 1er juillet revêt un caractère spécial pour plusieurs Canadiens et Canadiennes. Les derniers mois ont vu un élan de nationalisme et une volonté de défendre et d’affirmer la souveraineté nationale du Canada.

Je souhaite qu’en cette Fête du Canada, on célèbre et on souligne tout ce qui rend ce pays différent : notre approche à la diversité et au respect des droits, notre engagement à la réconciliation avec les peuples autochtones et, surtout, le fait que nous avons deux langues officielles.

La FCFA fête son 50e anniversaire cette année. Ce demi-siècle à travailler d’arrache-pied pour les droits et le développement des communautés francophones et acadiennes montre à quel point on partait de loin, en 1975, en termes de reconnaissance et d’appréciation de la francophonie dans la société canadienne. Mais aujourd’hui, peut-être est-on en train de prendre un tournant. Peut-être, à un moment où le Canada réaffirme avec force tout ce qui fait son identité et sa spécificité, passera-t-on réellement de la simple protection à la pleine promotion de la valeur du français ».

Déclaration à l’occasion de la Saint-Jean-Baptiste

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, a émis la déclaration suivante pour souligner la Saint-Jean-Baptiste, célébrée à plusieurs endroits au pays :

« Quand on combine le Québec et les communautés francophones et acadiennes, nous sommes 11 millions à parler le français d’un océan à l’autre à l’autre. En ces temps où l’on parle beaucoup de la souveraineté nationale du Canada, notre présence et notre détermination à vivre et s’affirmer en français est une grande partie de ce qui rend ce pays différent de ses voisins du Sud.

La francophonie, c’est le patrimoine que nous avons en partage, mais c’est surtout un immense potentiel d’artistes, de créateurs et créatrices, de gens d’affaires, de main-d’œuvre, d’innovation. C’est un avantage incalculable pour un pays qui cherche à diversifier ses marchés et ses alliances au niveau international.

En cette journée de célébration qu’ont en commun les Québécois, les Québécoises et tant de francophones de Whitehorse à Ottawa en passant par La Broquerie au Manitoba, je tiens à souligner les liens qui nous unissent. Des liens souvent familiaux, mais aussi et surtout des liens issus de notre volonté de rapprochement parce que nous savons que nous avons une plus grande force lorsque nous défendons ensemble la place et le statut de notre langue. Je salue la volonté du gouvernement du Québec de poursuivre ce rapprochement, comme il l’a montré avec le plan d’action qu’il a présenté le mois dernier pour les trois prochaines années de mise en œuvre de sa Politique en matière de francophonie canadienne.

Bonne Saint-Jean-Baptiste à tous ceux et toutes celles qui la fêtent, et bonne fête nationale aux Québécois et aux Québécoises! »

La FCFA réagit au rapport annuel du commissaire aux langues officielles

« La nouvelle Loi sur les langues officielles contient des gains majeurs pour la francophonie, mais deux ans après son adoption, on attend toujours des règlements d’application qui vont traduire ces gains dans la réalité. Raymond Théberge est très clair : pour développer ces règlements, le gouvernement doit écouter nos communautés ». C’est ce qu’a déclaré la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, en réaction au rapport annuel du commissaire aux langues officielles.

Comme le commissaire, la FCFA et son réseau attendent impatiemment un règlement d’application de la partie VII de la Loi, celle qui a le plus de potentiel de faire une différence pour les francophones partout au pays. Il s’agit en effet de la partie de la Loi qui oblige les institutions fédérales à prendre des mesures positives pour appuyer le développement des communautés francophones en situation minoritaire.

« Nous avons dit clairement ce que nous voulions pour ce règlement et Raymond Théberge y fait écho dans son rapport. Il faut que les institutions fédérales aient une marche à suivre claire pour se conformer à leurs obligations, pour consulter nos communautés et pour rendre des comptes sur ce qu’elles auront fait », explique Mme Roy.

La FCFA tient également à ce que le règlement précise l’obligation des institutions fédérales d’inclure des clauses linguistiques dans les ententes de transfert de fonds fédéraux aux provinces et aux territoires. Le commissaire appuie explicitement cette position dans son rapport.

La Fédération s’attend à ce que le nouveau président du Conseil du Trésor fasse le nécessaire à cet égard au cours des prochains mois.

« La Loi sur les langues officielles modernisée a été adoptée presqu’à l’unanimité aux Communes en 2023, parce que les parlementaires ont reconnu l’urgence d’agir pour freiner le déclin du français. Mais ce n’est pas parce qu’on a adopté une loi que ce déclin a cessé. C’est la manière dont les institutions fédérales appliqueront la loi qui fera la différence », opine Mme Roy.

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