40 ans de réflexion politique des communautés francophones en situation minoritaire au palier fédéral : retour sur le passé et réflexions sur l’avenir

Dans son essence, le rôle de la FCFA n’a pas changé au cours des 40 dernières années; ce sont plutôt les façons de faire et le contexte qui se sont transformés. C’est ce qu’a déclaré la présidente de la Fédération, Sylviane Lanthier, lors d’une table ronde ce matin au colloque ​Retour sur la question du pouvoir dans la francophonie canadienne. Ce colloque est organisé par le Réseau de recherche de la francophonie canadienne et de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC).

« Il y a une ligne directe entre la prise de position de la Fédération en appui à l’école de la résistance formée par les francophones de Penetanguishene, en 1979, et celle en appui aux Acadiens et aux Acadiennes qui ont dénoncé cet hiver les commentaires anti-francophones sur le site de CBC. J’amène ces deux exemples pour montrer que la raison d’être fondamentale de la FCFA, ce rôle de représentation, de revendication et de défense des citoyens et des communautés, n’a pas changé », a souligné Mme Lanthier.

Si l’action de la FCFA est maintenant plus complexe et s’articule à beaucoup plus de niveaux qu’en 1975, la présidente de la FCFA a toutefois fait valoir que certains éléments, comme l’arrivée des médias sociaux, ont accru de beaucoup la capacité de la Fédération de faire un travail qui est demeuré le même au cours des quatre dernières décennies : la mobilisation citoyenne.

La FCFA au CRTC : les francophones doublement minoritaires quand ils n’ont pas accès à Internet à large bande

Une connectivité Internet suffisante pour faire des transactions en ligne, du streaming vidéo et audio et de la vidéoconférence est un élément de plus en plus essentiel pour vivre en français au XXIe siècle. C’est ce qu’a déclaré la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier, devant le CRTC hier, dans le cadre des audiences publiques sur les services de base en télécommunications.

« Nous sommes bien conscients qu’une communauté francophone qui éprouve des problèmes d’accès, de coût ou de capacité en ce qui a trait à Internet, vit essentiellement la même situation que la collectivité anglophone majoritaire de la même région. Mais il reste que cette communauté francophone se retrouve, en quelque sorte, doublement minoritaire », a-t-elle expliqué au CRTC.

La FCFA a fait valoir l’importance d’une bonne connectivité pour se procurer en ligne des produits culturels de langue française autrement peu disponibles et pour consommer des médias francophones qui, de plus en plus, prennent le virage numérique. Au niveau de l’éducation, l’utilisation de plus en plus répandue des applications éducatives et des appareils mobiles en salle de classe, dans le cadre de programmes d’initiation à la citoyenneté numérique, requiert que les écoles disposent d’une bande passante suffisante pour accommoder des connexions multiples.

La Fédération s’est aussi faite la porte-parole de communautés francophones rurales ou éloignées qui sont, jusqu’à maintenant, laissées pour compte dans les initiatives d’élargissement de l’accès à la large bande. Elle a parlé au CRTC, notamment, des francophones de la péninsule de Port-au-Port (Terre-Neuve-et-Labrador), des Acadiens et des Acadiennes de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse, ainsi que des francophones vivant dans les trois territoires.

La FCFA a entre autres recommandé au CRTC d’établir des vitesses-cibles de 25 Mbp/s en téléchargement et 3 Mbp/s en téléversement d’ici 2020. La Fédération estime également qu’une stratégie nationale sur la large bande devrait être développée sous le leadership du gouvernement fédéral pour assurer que le Canada soit réellement un leader en matière d’économie numérique et qu’il n’y ait plus de citoyens de seconde classe en termes d’accès à Internet haute vitesse.

Lire la présentation de la FCFA

Le ministre Jean-Yves Duclos de passage à la FCFA pour annoncer 3,4 millions $ pour le développement social des communautés francophones

La FCFA était heureuse d’accueillir dans ses bureaux, ce matin, le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, l’honorable Jean-Yves Duclos, pour l’annonce d’un investissement fédéral de 3,4 millions $ qui bénéficiera notamment aux femmes, aux jeunes, aux aînés et aux familles francophones.

« Nous sommes très heureux que le gouvernement ait choisi de faire cette annonce à la Place de la francophonie, un édifice qui abrite non seulement la FCFA mais plusieurs organismes francophones nationaux. C’est une belle illustration de notre volonté de travailler ensemble sur des projets qui transforment nos communautés pour le mieux, en faisant une réelle différence dans la vie des francophones et des collectivités dans lesquelles ils vivent », a déclaré la vice-présidente de la FCFA, Audrey LaBrie.

Le financement annoncé ce matin fait partie de l’Initiative de partenariat social prévue sous la Feuille de route pour les langues officielles 2013-2018. La FCFA avait d’ailleurs formulé le souhait, lors des consultations pré-budgétaires cet hiver, que ces fonds soient débloqués. La Fédération est reconnaissante d’avoir été entendue par le gouvernement.

La gestion de cette enveloppe de 3,4 millions $ sera assurée par l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC), la Commission nationale des parents francophones (CNPF), la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada (FAAFC) et la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF). Avec l’appui continu de la FCFA, ces quatre organismes se sont regroupés en consortium à cette fin.

« Nous sommes très fiers du modèle de collaboration mis en œuvre par ces quatre organismes. Nous avons montré que notre réseau est capable de collaborer pour la gestion et la livraison de ce type d’initiative en développant des façons de faire novatrices. La FCFA est très contente d’avoir pu accompagner ses organismes membres pour en arriver à ce résultat », souligne Mme LaBrie.

Traduction automatique : symptôme d’un glissement au niveau du bilinguisme de l’appareil fédéral, dit la FCFA

Il y a eu un affaiblissement inquiétant dans les capacités bilingues des institutions fédérales, à tel point que la FCFA elle-même a déposé trois plaintes dans la dernière année pour des communications unilingues ou de mauvaises traductions. C’est le message que la présidente de la Fédération, Sylviane Lanthier, a lancé devant le Comité permanent des langues officielles hier après-midi. Pour la FCFA, l’introduction proposée d’un outil de traduction automatique n’est qu’un symptôme d’un problème plus large.

« Compressions budgétaires, manque de compréhension des obligations linguistiques, absence d’une coordination centrale pour veiller à une cohérence dans l’application de la Loi sur les langues officielles. Si on additionne ces trois facteurs, on obtient, comme dirait sans doute Google Traduction, un orage parfait », souligne Mme Lanthier.

La FCFA estime que le déploiement de l’outil de traduction automatisée proposé par le Bureau de la traduction créerait un précédent dangereux, en lançant le message aux fonctionnaires qu’il est parfaitement acceptable d’utiliser un tel outil pour assurer les communications dans les deux langues officielles.

La Fédération a recommandé, notamment, que le gouvernement procède à une révision complète des outils et des pratiques en matière de traduction au sein de l’appareil fédéral, et mène une étude sur l’efficience et l’efficacité du Bureau de la traduction et des fournisseurs de service dans le secteur privé.

 

Lire les remarques de la présidente de la FCFA

Programme de contestation judiciaire : La FCFA en faveur d’un programme indépendant portant uniquement sur les droits linguistiques

Dans la foulée de la promesse du gouvernement fédéral de rétablir le financement du Programme de contestation judiciaire (PCJ), la FCFA a dévoilé publiquement, ce matin, sa position sur l’enjeu de l’appui à la défense et à l’avancement des droits linguistiques. Comparaissant devant le Comité permanent de la Justice et des droits de la personne, la FCFA s’est prononcée nettement en faveur de la mise en place d’une entité indépendante portant uniquement sur les droits linguistiques.
« Le financement du Programme de contestation judiciaire a été éliminé et rétabli à deux reprises. Pour nous, la priorité numéro un est d’assurer que cette fois-ci, l’appui reste en place pour de bon. C’est pour cela que nous recommandons que ce programme soit géré indépendamment par une fondation qui fera rapport au Parlement », explique la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.
D’autre part, la FCFA n’estime pas qu’un programme appuyant à la fois les droits linguistiques et les droits à l’égalité, comme c’est le cas présentement avec le PCJ, soit dans le meilleur intérêt des communautés francophones et acadiennes. « Nous appuyons certainement la défense et l’avancement des droits à l’égalité. Ceci dit, les bases juridiques de ces droits sont différentes de celles des droits linguistiques, et ils doivent être traités différemment. Pour cette raison, nous sommes en faveur de deux programmes distincts », souligne Mme Lanthier.
La position présentée par la FCFA ce matin émane des travaux d’un comité externe mandaté par la Fédération, en novembre dernier, pour étudier des options en matière d’appui à la défense et à l’avancement des droits linguistiques. Ce comité, auquel le Quebec Community Groups Network (QCGN) a été invité à siéger, était appuyé par l’ancien juge Michel Bastarache. Il a fait rapport au Conseil d’administration de la Fédération en février.
« Pour nous, il ne s’agissait pas de choisir entre le Programme de contestation judiciaire et le Programme d’appui aux droits linguistiques qui est en place depuis 2009, note Mme Lanthier. Nous avions une occasion de repenser entièrement la question de l’appui à la défense et à l’avancement des droits linguistiques et de développer un modèle qui répond aux besoins actuels des francophones ».

Déclaration de la présidente de la FCFA à l’occasion de la Semaine de l’action bénévole

La présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier, a émis la déclaration suivante à l’occasion pour marquer la Semaine de l’action bénévole 2016, qui a débuté hier et se poursuit jusqu’au 16 avril :

« La thématique de la Semaine cette année, Les bénévoles sont les racines qui ancrent nos collectivités, interpelle particulièrement les francophones vivant en milieu minoritaire parce que nous savons à quel point nos institutions en français – nos écoles, nos médias communautaires, nos centres culturels, etc. – se sont développés parce que des bénévoles y ont cru et ont donné leur temps et leur énergie.

En ce sens, célébrer le bénévolat, c’est célébrer l’épine dorsale des communautés francophones et acadiennes. Je pense aux centaines d’administrateurs et d’administratrices qui contribuent leur expertise à nos organismes francophones; je pense aux aînées et aînés qui vont dans les écoles lire des histoires en français aux tout-petits; je pense à tous ceux et toutes celles qui donnent leur temps lors de festivals et d’événements communautaires à longueur d’année, partout au pays.

On parle ici de dizaines de milliers de personnes qui animent la vie en français dans nos communautés, et qui le font purement par passion. Je tiens à les remercier chaleureusement de leur contribution et à leur dire à quel point on les apprécie ».

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