Décisions du CRTC sur la télévision canadienne : de bons éléments, mais des paris risqués

Même si elle voit certains éléments positifs dans les décisions annoncées hier par le CRTC dans la foulée de la consultation Parlons télé, la FCFA trouve que le Conseil joue à l’apprenti sorcier avec des composantes essentielles du système canadien de télévision.

La FCFA trouve particulièrement risquée la décision du CRTC d’exiger que les chaînes facultatives soient toutes offertes à la carte d’ici la fin de 2016. Bon nombre d’experts prévoient que cette mesure pourrait faire grimper les prix des canaux individuels, tout en fragilisant certaines petites chaînes spécialisées. « Dans sa décision d’hier, le Conseil parle de ‘tarif abordable’, mais on ne précise pas quel sera ce tarif. Est-ce que les consommateurs trouveront l’offre à la carte avantageuse si chaque chaîne en vient à coûter trois, cinq ou dix dollars ? » s’interroge la présidente de la FCFA, Marie‑France Kenny.

La Fédération est aussi préoccupée par la décision, annoncée par le Conseil la semaine dernière, de réduire les exigences imposées aux télédiffuseurs en termes de pourcentage de contenu canadien. « Le CRTC dit vouloir miser sur les dépenses en production d’émission canadienne plutôt que sur le nombre d’heures diffusées, et favoriser ainsi la qualité plutôt que la quantité. Le Conseil essaie de nous convaincre que moins c’est mieux ; il aura fort à faire pour y parvenir lorsque c’est la souveraineté culturelle et l’identité de notre pays qui sont en jeu », affirme Mme Kenny.

La FCFA estime essentiel que le Conseil maintienne des exigences de contenu canadien non seulement en soirée, mais aussi en matinée lorsque les enfants regardent la télévision. Elle entend saisir le CRTC de cette question au moment le plus approprié.

Ceci dit, la Fédération accueille favorablement la création d’un service de base à prépondérance canadienne qui comprendra les stations locales, les chaînes à distribution obligatoire comme RDI, TVA et Unis, ainsi que les chaînes éducatives provinciales. Le CRTC a par ailleurs annoncé qu’il permettrait aux télédistributeurs d’inclure au service de base la chaîne éducative d’une autre province s’il n’en existe pas dans leur province de desserte. Le Conseil reprend ainsi une des recommandations de la FCFA durant les audiences publiques. « Cela signifie, par exemple, qu’Access Cable chez moi en Saskatchewan pourrait demander à distribuer TFO au service de base, puisqu’il n’existe pas de télévision éducative de langue française dans ma province », précise Mme Kenny.

Le CRTC a aussi maintenu, tel que le demandait la FCFA, l’obligation pour les télédistributeurs d’offrir une chaîne spécialisée de langue française pour 10 de langue anglaise. La Fédération apprécie aussi le fait que le Conseil réitère l’importance que les citoyens de langue officielle en situation minoritaire se voient eux-mêmes représentés dans la programmation et « incite fortement » les télédistributeurs à offrir des forfaits de services de langue française partout au pays.

La FCFA a participé activement aux trois phases de la consultation Parlons télé et a agi pour que les citoyens francophones vivant en situation minoritaire prennent également la parole quant à l’avenir de la télévision au Canada.

Lire : La décision du CRTC sur le choix et l’abordabilité pour les téléspectateurs canadiens, 19 mars 2015

Le 20 mars, la FCFA parlera francophonie canadienne avec une centaine d’immigrants potentiels

À l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, la FCFA sera l’invitée d’honneur d’une webconférence organisée par l’Ambassade du Canada à Paris, à l’intention de personnes intéressées à immigrer au Canada. À cette occasion, la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny, exposera les attraits et le dynamisme de la francophonie canadienne à une centaine de participants. La webconférence donnera aux participants un aperçu des possibilités qui existent dans ces communautés francophones en matière d’emploi, d’affaires, d’éducation, de culture et de services.

Les personnes intéressées à immigrer au Canada qui souhaitent participer à cette webconférence peuvent s’inscrire sur le site de l’Ambassade.

Message de la présidente de la FCFA à l’occasion du lancement des Rendez-vous de la francophonie 2015

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Marie-France Kenny, a tenu à transmettre le message suivant à l’occasion du début des 17es Rendez-vous de la francophonie, qui débutent aujourd’hui et se déroulent jusqu’au 22 mars :

« Au fil de mes années à la présidence de la FCFA, j’ai rencontré partout au pays des Francophones et des Acadiens qui, comme moi, ne refusent jamais une occasion d’afficher fièrement leur amour pour le français. Nous sommes chanceux : le calendrier des Rendez-vous de la Francophonie nous offre cette année  2 256 raisons de le faire.

On raterait une belle occasion si on ne célébrait les Rendez-vous de la Francophonie qu’entre nous. Je tiens aussi à ce que mon voisin de langue anglaise sache et respecte que je suis francophone, que c’est dans cette langue que je vis, et que parce que je suis capable de vivre et de m’épanouir en français, je participe pleinement à l’essor de ma communauté, de ma province et de mon pays. Je tiens à ce qu’il comprenne la passion que j’ai pour le français, comme près de 10 millions de Canadiens et de Canadiennes qui sont nés dans cette langue ou l’ont choisie.

Protéger le français pour le transmettre aux prochaines générations, c’est essentiel. Partager le français pour se donner 33 millions d’alliés à la grandeur du pays, c’est encore mieux.

À tous ceux et à toutes celles qui aiment la francophonie, à tous ceux et toutes celles qui la découvriront au cours des prochaines semaines, je souhaite d’excellents Rendez-vous ».

Bilan de la Journée de réflexion sur l’immigration francophone : une participation record, des discussions franches, des suivis essentiels

Des besoins criants en termes d’appui au recrutement d’immigrants francophones, d’investissements pour des services d’établissement en français, d’appui à la promotion des communautés francophones à l’étranger : voilà ce qui ressort de la 9e Journée de réflexion sur l’immigration francophone, qui avait lieu lundi à Ottawa. Plus de 130 chercheurs, intervenants communautaires et représentants gouvernementaux ont participé à cet événement coordonné par la FCFA, et une centaine d’autres, partout au pays, ont suivi les discussions en webdiffusion.

La FCFA est d’avis que les discussions ont généré beaucoup de matériel pour orienter les politiques et les programmes en appui à l’immigration francophone. « On a vraiment senti que la Journée cette année a permis d’avoir des discussions franches sur les défis en matière d’immigration francophone et sur les manières de travailler ensemble pour les relever, déclare la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny. Maintenant, il ne faut pas que ces discussions en restent là une fois la Journée terminée ; il faut que tous et toutes qui sont engagés dans le dossier assurent des suivis ».

Le panel sur l’initiative Entrée Express, lancée par Citoyenneté et Immigration Canada le 1er janvier, a clairement fait ressortir à quel point il est essentiel de créer des mesures incitatives pour que les employeurs soient intéressés à recruter des travailleurs francophones à l’étranger. Mme Kenny a d’ailleurs insisté sur ce point auprès du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, Chris Alexander, qui a adressé la parole aux participants à l’heure du lunch.

« Quand les gens du ministère parlaient d’Entrée Express comme la solution pour augmenter le nombre d’immigrants francophones dans nos communautés, on sentait beaucoup de scepticisme dans la salle. Toutefois, ce système ne comporte aucun outil de promotion des communautés, ni lentille francophone, ni incitatif pour que les employeurs jouent le rôle qu’on attend d’eux », souligne la présidente de la FCFA.

D’autre part, une cartographie des services d’établissement en français au pays a permis aux participants de voir à quel point il reste des lacunes importantes à cet égard. La FCFA presse Citoyenneté et Immigration Canada d’agir sur ce point dans son prochain appel de propositions, en juin : « On sait maintenant qu’à plusieurs endroits où on trouve des immigrants de langue française, il n’existe presque rien en termes de services d’établissement en français. Or, Citoyenneté et Immigration Canada s’apprête à investir 600 millions $ par année sur trois ans pour des services d’établissement; il faut que cette problématique soit considérée comme prioritaire dans cet appel de propositions », explique Mme Kenny.

Au niveau de la recherche, les participants ont convenu qu’un des plus gros défis se situe au niveau du volume d’information disponible et de la capacité des intervenants communautaires à avoir accès à cette recherche. « Des données sur l’immigration, il y en a beaucoup. Mais pour quelqu’un qui travaille sur le terrain, faire le tri là-dedans pour trouver ce dont il a besoin, et même avoir accès à cette recherche, c’est tout un défi. On espère que Citoyenneté et Immigration Canada assumera un leadership pour favoriser une meilleure collaboration et un meilleur partage à cet égard », estime Mme Kenny.

La FCFA accueille 100 participants à la 9e Journée de réflexion sur l’immigration francophone

Lundi prochain, une centaine de chercheurs, d’intervenants communautaires et de représentants gouvernementaux participeront à la 9e Journée de réflexion sur l’immigration francophone. Coordonnée cette année par la FCFA, la Journée est un rendez-vous annuel où les participants font le point sur les grands enjeux et défis en matière d’immigration francophone.

Les discussions seront également diffusées sur le web. Pour plus de renseignements et pour connaître le programme de la Journée, visitez notre Portail de l’immigration francophone.

Déclaration à l’occasion des audiences de la Cour suprême dans la cause Caron-Boutet

La présidente de la FCFA, Marie-France Kenny, a émis la déclaration suivante en ce jour où la cause Caron-Boutet est entendue par la Cour suprême du Canada :

« Nous vivons aujourd’hui un moment historique dans le parcours des communautés francophones et acadiennes. D’abord parce que l’enjeu sur lequel le plus haut tribunal de notre pays sera appelé à trancher, c’est le statut linguistique de l’Alberta, de la Saskatchewan et des Territoires du Nord-Ouest. Ensuite parce que ces audiences marquent l’aboutissement d’une démarche qui a débuté en 2003 avec un citoyen Franco-Albertain qui, du moment qu’il a senti que ses droits linguistiques étaient lésés, a décidé d’aller jusqu’au bout pour les faire respecter.

Je tiens à saluer la ténacité de Gilles Caron et de son co-demandeur Pierre Boutet. Je tiens aussi à  exprimer toute notre solidarité avec l’Association canadienne-française de l’Alberta, l’Assemblée communautaire fransaskoise et la Fédération des associations de juristes d’expression française, qui sont toutes trois intervenantes dans cette cause. Aujourd’hui, toute la francophonie est avec vous ».

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