Dernier rapport annuel de Graham Fraser : un commissaire en fin de mandat lance un appel au leadership à un gouvernement en début de mandat

« Le legs de Graham Fraser, c’est d’avoir indiqué clairement la marche à suivre à un gouvernement qui s’est engagé envers les langues officielles pour assurer le plein respect de la Loi ». C’est ce qu’a déclaré la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier, à la suite du lancement du dernier rapport annuel de l’actuel commissaire aux langues officielles ce matin.

Pour la FCFA, il est clair que le commissaire appelle au leadership du gouvernement sur des points-clé de l’application de la Loi sur les langues officielles, à commencer par toute la question de l’offre de services et de communications bilingues. « Quand on regarde le tableau des notes des institutions fédérales, entre autres au chapitre de l’offre active, c’est à faire dresser les cheveux sur la tête. Nous sommes parfaitement d’accord avec la recommandation du commissaire au Conseil du Trésor d’entreprendre, en consultation avec nos communautés, une évaluation de ses principes et de ses directives à cet égard », commente Mme Lanthier.

La FCFA voit par ailleurs un lien entre cette recommandation et le besoin pressant de revoir le règlement qui régit les communications et les services dans les deux langues officielles. Il y a plusieurs années que la Fédération milite pour une mise à jour de ce règlement, qui n’a pas été revu depuis 25 ans.

Le commissaire en a aussi beaucoup à dire sur la manière dont les institutions fédérales s’acquittent de leurs obligations, en vertu de la partie VII, d’adopter des mesures positives pour appuyer le développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Ses propos dénotent qu’un flou persiste au niveau de l’idée qu’on se fait de l’obligation de consulter les communautés.

« La FCFA a justement soulevé cette question il y a à peine deux semaines avec le Conseil des sous-ministres adjoints en langues officielles (CSMALO). Nous avons demandé que le gouvernement et les communautés collaborent pour clarifier ce qui est acceptable en termes de consultation de nos communautés par les institutions fédérales, et il a été convenu que la FCFA et Patrimoine canadien travailleraient ensemble à cet égard », précise Mme Lanthier.

La FCFA apprécie enfin que le commissaire ait formulé des attentes explicites à l’égard du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté. Il demande notamment qu’un plan d’action concret soit élaboré en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour que le Programme des candidats des provinces contribue vraiment à la croissance de nos communautés.

La Fédération tient finalement à féliciter Canadian Parents for French (CPF), récipiendaire du Prix d’excellence – Promotion de la dualité linguistique du commissaire aux langues officielles.

Déclaration à l’occasion de la Journée de la francophonie yukonnaise

La présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier, a émis la déclaration suivante pour souligner la Journée de la francophonie yukonnaise, qui aura lieu dimanche :

« Cette année le 15 mai marque la dixième fois qu’on célèbre la communauté franco-yukonnaise et son apport à la vitalité et à l’essor du Yukon. Cette contribution de la communauté franco-yukonnaise est également manifeste au sein de la grande famille de la francophonie canadienne. Jeune, diversifiée et en pleine expansion, la communauté franco-yukonnaise est une belle illustration de la francophonie dynamique et engagée que nous travaillons tous à bâtir.

Je note que des activités sont prévues aujourd’hui et dimanche tant à Dawson qu’à Whitehorse et j’espère que les Yukonnaises et les Yukonnais, tant francophones qu’anglophones, seront nombreux à y participer. C’est une belle occasion de non seulement fêter la francophonie, mais aussi de la partager.

À tous et à toutes, je souhaite une excellente Journée de la francophonie yukonnaise ».

40 ans de réflexion politique des communautés francophones en situation minoritaire au palier fédéral : retour sur le passé et réflexions sur l’avenir

Dans son essence, le rôle de la FCFA n’a pas changé au cours des 40 dernières années; ce sont plutôt les façons de faire et le contexte qui se sont transformés. C’est ce qu’a déclaré la présidente de la Fédération, Sylviane Lanthier, lors d’une table ronde ce matin au colloque ​Retour sur la question du pouvoir dans la francophonie canadienne. Ce colloque est organisé par le Réseau de recherche de la francophonie canadienne et de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC).

« Il y a une ligne directe entre la prise de position de la Fédération en appui à l’école de la résistance formée par les francophones de Penetanguishene, en 1979, et celle en appui aux Acadiens et aux Acadiennes qui ont dénoncé cet hiver les commentaires anti-francophones sur le site de CBC. J’amène ces deux exemples pour montrer que la raison d’être fondamentale de la FCFA, ce rôle de représentation, de revendication et de défense des citoyens et des communautés, n’a pas changé », a souligné Mme Lanthier.

Si l’action de la FCFA est maintenant plus complexe et s’articule à beaucoup plus de niveaux qu’en 1975, la présidente de la FCFA a toutefois fait valoir que certains éléments, comme l’arrivée des médias sociaux, ont accru de beaucoup la capacité de la Fédération de faire un travail qui est demeuré le même au cours des quatre dernières décennies : la mobilisation citoyenne.

La FCFA au CRTC : les francophones doublement minoritaires quand ils n’ont pas accès à Internet à large bande

Une connectivité Internet suffisante pour faire des transactions en ligne, du streaming vidéo et audio et de la vidéoconférence est un élément de plus en plus essentiel pour vivre en français au XXIe siècle. C’est ce qu’a déclaré la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier, devant le CRTC hier, dans le cadre des audiences publiques sur les services de base en télécommunications.

« Nous sommes bien conscients qu’une communauté francophone qui éprouve des problèmes d’accès, de coût ou de capacité en ce qui a trait à Internet, vit essentiellement la même situation que la collectivité anglophone majoritaire de la même région. Mais il reste que cette communauté francophone se retrouve, en quelque sorte, doublement minoritaire », a-t-elle expliqué au CRTC.

La FCFA a fait valoir l’importance d’une bonne connectivité pour se procurer en ligne des produits culturels de langue française autrement peu disponibles et pour consommer des médias francophones qui, de plus en plus, prennent le virage numérique. Au niveau de l’éducation, l’utilisation de plus en plus répandue des applications éducatives et des appareils mobiles en salle de classe, dans le cadre de programmes d’initiation à la citoyenneté numérique, requiert que les écoles disposent d’une bande passante suffisante pour accommoder des connexions multiples.

La Fédération s’est aussi faite la porte-parole de communautés francophones rurales ou éloignées qui sont, jusqu’à maintenant, laissées pour compte dans les initiatives d’élargissement de l’accès à la large bande. Elle a parlé au CRTC, notamment, des francophones de la péninsule de Port-au-Port (Terre-Neuve-et-Labrador), des Acadiens et des Acadiennes de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse, ainsi que des francophones vivant dans les trois territoires.

La FCFA a entre autres recommandé au CRTC d’établir des vitesses-cibles de 25 Mbp/s en téléchargement et 3 Mbp/s en téléversement d’ici 2020. La Fédération estime également qu’une stratégie nationale sur la large bande devrait être développée sous le leadership du gouvernement fédéral pour assurer que le Canada soit réellement un leader en matière d’économie numérique et qu’il n’y ait plus de citoyens de seconde classe en termes d’accès à Internet haute vitesse.

Lire la présentation de la FCFA

Le ministre Jean-Yves Duclos de passage à la FCFA pour annoncer 3,4 millions $ pour le développement social des communautés francophones

La FCFA était heureuse d’accueillir dans ses bureaux, ce matin, le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, l’honorable Jean-Yves Duclos, pour l’annonce d’un investissement fédéral de 3,4 millions $ qui bénéficiera notamment aux femmes, aux jeunes, aux aînés et aux familles francophones.

« Nous sommes très heureux que le gouvernement ait choisi de faire cette annonce à la Place de la francophonie, un édifice qui abrite non seulement la FCFA mais plusieurs organismes francophones nationaux. C’est une belle illustration de notre volonté de travailler ensemble sur des projets qui transforment nos communautés pour le mieux, en faisant une réelle différence dans la vie des francophones et des collectivités dans lesquelles ils vivent », a déclaré la vice-présidente de la FCFA, Audrey LaBrie.

Le financement annoncé ce matin fait partie de l’Initiative de partenariat social prévue sous la Feuille de route pour les langues officielles 2013-2018. La FCFA avait d’ailleurs formulé le souhait, lors des consultations pré-budgétaires cet hiver, que ces fonds soient débloqués. La Fédération est reconnaissante d’avoir été entendue par le gouvernement.

La gestion de cette enveloppe de 3,4 millions $ sera assurée par l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC), la Commission nationale des parents francophones (CNPF), la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada (FAAFC) et la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF). Avec l’appui continu de la FCFA, ces quatre organismes se sont regroupés en consortium à cette fin.

« Nous sommes très fiers du modèle de collaboration mis en œuvre par ces quatre organismes. Nous avons montré que notre réseau est capable de collaborer pour la gestion et la livraison de ce type d’initiative en développant des façons de faire novatrices. La FCFA est très contente d’avoir pu accompagner ses organismes membres pour en arriver à ce résultat », souligne Mme LaBrie.

Traduction automatique : symptôme d’un glissement au niveau du bilinguisme de l’appareil fédéral, dit la FCFA

Il y a eu un affaiblissement inquiétant dans les capacités bilingues des institutions fédérales, à tel point que la FCFA elle-même a déposé trois plaintes dans la dernière année pour des communications unilingues ou de mauvaises traductions. C’est le message que la présidente de la Fédération, Sylviane Lanthier, a lancé devant le Comité permanent des langues officielles hier après-midi. Pour la FCFA, l’introduction proposée d’un outil de traduction automatique n’est qu’un symptôme d’un problème plus large.

« Compressions budgétaires, manque de compréhension des obligations linguistiques, absence d’une coordination centrale pour veiller à une cohérence dans l’application de la Loi sur les langues officielles. Si on additionne ces trois facteurs, on obtient, comme dirait sans doute Google Traduction, un orage parfait », souligne Mme Lanthier.

La FCFA estime que le déploiement de l’outil de traduction automatisée proposé par le Bureau de la traduction créerait un précédent dangereux, en lançant le message aux fonctionnaires qu’il est parfaitement acceptable d’utiliser un tel outil pour assurer les communications dans les deux langues officielles.

La Fédération a recommandé, notamment, que le gouvernement procède à une révision complète des outils et des pratiques en matière de traduction au sein de l’appareil fédéral, et mène une étude sur l’efficience et l’efficacité du Bureau de la traduction et des fournisseurs de service dans le secteur privé.

 

Lire les remarques de la présidente de la FCFA

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