Entente multilatérale sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants : il faut des mesures concrètes et ciblées pour la petite enfance en français, dit la FCFA

13 Juin 2017

« Que le gouvernement investisse pour améliorer les services de garde partout au pays, c’est très bien. Mais s’il veut réellement que nos communautés bénéficient de ces investissements de façon équitable, il faut aller plus loin et prévoir des mesures concrètes et ciblées au bénéfice de la petite enfance en français ». C’est ce qu’a déclaré le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, à la suite du dévoilement hier de l’entente multilatérale pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants.

L’entente prévoit le transfert d’une somme de 7,5 milliards $ sur 11 ans vers les provinces et les territoires et inclut une mention de l’importance des « besoins particuliers des communautés francophones et anglophones minoritaires », sans préciser toutefois quelles mesures seront prises concrètement pour tenir compte de ces besoins.

« Ce qu’on comprend, c’est que ça va se négocier dans les ententes bilatérales avec chaque province et territoire, d’où l’importance d’assurer que les clauses linguistiques dans ces ententes soient musclées et incluent des mesures ciblées qui garantissent des retombées pour nos communautés, où les besoins en matière de services à la petite enfance en français sont souvent criants », explique M. Johnson.

L’automne dernier, le commissaire aux langues officielles Graham Fraser a émis un rapport brossant un portrait frappant des défis en ce qui a trait à la petite enfance en français. Le commissaire a d’ailleurs recommandé au gouvernement d’intégrer une composante francophone dans son cadre national pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants.

« C’est un enjeu fondamental pour la francophonie. Quand un parent ne peut plus attendre pour une place en français pour son enfant et l’inscrit à un service de garde en anglais, les chances sont grandes que la suite du parcours scolaire va se faire dans cette langue. Les impacts sur la vitalité de nos communautés peuvent être désastreux », souligne M. Johnson.

La FCFA trouve d’ailleurs regrettable que ni la Commission nationale des parents francophones, ni la Fédération nationale des conseils scolaires francophones n’aient été invités à l’annonce d’hier.

La FCFA du Canada est un organisme national qui regroupe les associations francophones porte-parole de neuf provinces et des trois territoires, ainsi que sept organismes nationaux. Elle a  pour rôle de défendre et de promouvoir les droits et les intérêts des francophones à l’extérieur du Québec.

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