Selon les résultats d’un sondage du Commissariat aux langues officielles, publiés ce matin, la grande majorité des Canadiens et des Canadiennes appuient les objectifs de la Loi sur les langues officielles et le bilinguisme pour l’ensemble du pays. Pour la FCFA, il s’agit d’une nouvelle très encourageante, qui ne doit toutefois pas occulter tout le travail qu’il reste à faire pour atteindre l’égalité réelle du français et de l’anglais au Canada.
« D’un sondage à l’autre, le soutien à la dualité linguistique progresse et c’est très encourageant. L’appui massif des jeunes, notamment, est de très bon augure pour l’avenir. Par contre, cela ne signifie pas que l’on puisse dire mission accomplie. Au contraire, ces résultats sont un argument de plus pour que le gouvernement fédéral pose des gestes audacieux au chapitre des langues officielles », déclare la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.
Par exemple, 96 % des répondants estiment que les Canadiens devraient pouvoir obtenir des services du gouvernement fédéral dans la langue officielle de leur choix, 87 % sont d’avis qu’Ottawa, la capitale du pays, devrait être reconnue comme officiellement bilingue, et plus de 80 % sont en faveur de l’enseignement du français et de l’anglais dans toutes les écoles primaires du Canada.
Le sondage conclut également que les objectifs de la Loi sur les langues officielles demeurent encore mal compris, un constat qui correspond à la lecture que fait la FCFA à cet égard. « Dans le discours actuel sur la dualité linguistique et les langues officielles, on parle beaucoup de bilinguisme, collectif ou individuel. Or, atteindre l’égalité réelle du français et de l’anglais au pays, c’est aussi s’assurer que les collectivités en milieu minoritaire qui veulent vivre et s’épanouir en français puissent le faire. C’est pour cela qu’on a besoin du prochain plan d’action pour les langues officielles », explique Mme Lanthier.
La FCFA souhaite également que le gouvernement profite du 150e anniversaire de la Confédération, en 2017, pour faire la promotion de la francophonie et de la dualité linguistique du Canada. « C’est une occasion de lancer le message que nos deux langues officielles sont une force et un élément rassembleur pour le pays, une valeur qui nous enrichit et nous rend plus ouverts sur le monde », souligne Mme Lanthier.