Hier soir, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada a tenu une rencontre de son conseil d’administration pour discuter de la controverse entourant le processus de nomination au poste de commissaire aux langues officielles. La discussion a permis de constater que ce processus ne fait toujours pas consensus au sein des communautés francophones et acadiennes, qui s’inquiètent de l’impact de cette situation sur les citoyens de langue française qui vivent en milieu minoritaire.
La FCFA constate que le gouvernement a répondu à son appel et a dévoilé publiquement les détails de son processus de nomination. Cependant, le fait que ce processus soit perçu, par une part importante de l’opinion publique, comme ayant mené à un choix partisan, demeure le nœud du problème. Il est justifié de se questionner en ce qui a trait aux effets à court et long terme sur l’intégrité d’une institution qui revêt une importance primordiale pour les communautés francophones en situation minoritaire. Aux yeux des organismes membres de la Fédération, le ou la commissaire aux langues officielles est plus qu’un simple agent du Parlement et un chien de garde ; il est aussi, souvent, le dernier recours des francophones lorsque leurs droits linguistiques sont lésés.
Dans ce contexte, la FCFA demande de toute urgence une rencontre avec le Premier Ministre. Il est plus important que jamais de clarifier de quelle manière le gouvernement prévoit protéger l’intégrité de la fonction de commissaire aux langues officielles. Il est essentiel que le Premier Ministre entende les communautés sur ces questions.
La FCFA du Canada est un organisme national qui regroupe les associations francophones porte-parole de neuf provinces et des trois territoires, ainsi que sept organismes nationaux. Elle a pour rôle de défendre et de promouvoir les droits et les intérêts des francophones à l’extérieur du Québec.