« Ça fait cinq rencontres que le comité des langues officielles des Communes semble tourner en rond. Pendant ce temps, le recul du français au pays commence à prendre des allures de crise linguistique. J’appelle les parlementaires à travailler ensemble, de façon non-partisane, pour éviter une crise et faire avancer le dossier de la modernisation de la Loi sur les langues officielles ». C’est ce qu’a déclaré le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, à la veille d’une autre rencontre du comité cet après-midi.
La FCFA trouve très décevante l’incapacité du comité des langues officielles de prendre une décision sur quels enjeux étudier. Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui manquent : le dépôt d’un projet de loi pour moderniser la Loi sur les langues officielles se fait attendre, la situation du campus Saint-Jean en Alberta demeure précaire, l’égalité des deux langues officielles au Nouveau-Brunswick est malmenée et, de toute évidence, le français recule même au Québec.
« Le français est dans une situation de vulnérabilité qui appelle un engagement de tous et toutes nos parlementaires, au-delà des lignes partisanes, des tactiques d’obstruction et des jeux politiques. J’appelle les membres du comité à faire preuve d’unité, cet après-midi, par rapport à cette situation. Nos communautés comptent sur vous », souligne M. Johnson.