Immigration francophone

Politique en matière d’immigration francophone

Le gouvernement du Canada dévoilera en 2024 sa première Politique en matière d’immigration francophone en milieu minoritaire. La FCFA tient à ce que cette politique contribue à l’épanouissement des communautés francophones et acadiennes  en s’articulant sur deux piliers :

  1. Rétablir le poids démographique des communautés francophones et acadiennes à ce qu’il était en 1971 (6,1 %), et ce, à l’intérieur d’une période de 25 ans ou moins (d’ici 2046).
  2. Assurer la pleine réussite, intégration et inclusion des immigrantes et immigrants d’expression française au sein des communautés.

Bâtir des ponts

La FCFA se donne comme priorité la création de ponts entre 4 instances principales : La Table nationale en immigration francophone (TNIF), les Réseaux en immigration francophones (RIF), les Communautés francophones accueillantes (CFA) et les fournisseurs francophones du Programme d’aide à la réinstallation (PAR). La concertation de ces joueurs est indispensable entre autres pour s’arrimer à une vision nationale commune, briser l’isolement, et bénéficier des savoirs et des expertises de chacune et chacun en immigration francophone au profit de toutes les communautés.

Cela passe notamment par :

  • un forum national des intervenants et des intervenantes en immigration francophone, une fois par année, qui permet de rassembler tous les joueurs;
  • des rencontres nationales de chaque instance plusieurs fois par année;
  • le Symposium annuel sur l’immigration francophone, qui rassemble chaque année le milieu académique, les intervenants et intervenantes communautaires et les gouvernements;
  • le magazine Symposium+, un outil de partage des dernières nouveautés en immigration francophone, rédigé par l’ensemble des acteurs et actrices et publié deux fois par année;
  • Le Labo, une plateforme d’échange virtuelle qui permet des conversations thématiques et des partages d’information ponctuelle et de pratiques prometteuses

Renforcement stratégique

Le Plan stratégique communautaire en immigration francophone est la ligne de conduite pour les membres de la Table nationale en immigration francophone. Il leur permet d’avancer dans la même direction avec des objectifs concrets.

La FCFA travaille au renforcement des capacités des différents acteurs : les RIF, les CFA, les membre de la TNIF et des fournisseurs de réinstallation. Concrètement, elle coordonne des formations, développe différents outils stratégiques et des outils de promotion, recueille et vulgarise des pratiques inspirantes et fournit de l’appui individuel selon les besoins de chaque région.

Promotion à l’international et sensibilisation

La FCFA coordonne des activités à l’international le but d’augmenter la visibilité des communautés à l’étrangeret de promouvoir les services d’établissement et les programmes pour immigrer. Depuis 2022, elle participe au Salon Afrique-Canada Immigration et Investissement (SACII) à Abidjan, en Côte-D’Ivoire et coordonne tous les ans une délégation communautaire de 20 personnes à Destination Canada Forum de mobilité à Paris, en France et à Rabat, au Maroc.

La sensibilisation des communautés à l’inclusion de la diversité sous toutes ses formes, est une priorité pour la FCFA, qui croit fermement à l’importance que chacun et chacune puisse grandir et s’épanouir en toute liberté peu importe son ethnie, ses croyances, son genre ou sa sexualité. Une programmation complète de webinaire est organisée par la FCFA tout au long de l’année pour parler des enjeux tels que l’islamophobie, le racisme, l’homophobie, la transphobie et pour célébrer le Mois de l’histoire des Noirs, l’inclusion des personnes immigrante et la réconciliation avec les peuples autochtones. La FCFA coordonne aussi une communauté de pratique en équité, justice sociale et francophonie afin de tester les meilleures pratiques inclusives et construire de nouvelles connaissances en termes d’équité et de justice sociale pour tous et toutes.

 

Mise en œuvre de la nouvelle
Loi sur les langues officielles

Fruit de six années de concertation

 

En juin 2023, la Loi sur les langues officielles modernisée a reçu la sanction royale, au terme de six années de travail continu des parlementaires, de la FCFA et de son réseau. La nouvelle Loi sur les langues officielles représente à la fois un accomplissement majeur pour la francophonie et un changement de paradigme en profondeur pour le respect des langues officielles au pays.

La FCFA est maintenant à l’œuvre pour la prise de règlements pour la mise en application de la nouvelle Loi. À cet égard, la Fédération travaille notamment avec le Secrétariat du Conseil du Trésor. La FCFA souhaite que de nouveaux règlements soient en vigueur au plus tard 18 mois après l’adoption de la Loi.

Pourquoi était-il nécessaire de moderniser la Loi sur les langues officielles?

1

Le contrat social canadien du XXIe siècle repose sur trois grands principes qui doivent constamment être réaffirmés : la dualité linguistique, le multiculturalisme, la réconciliation avec les peuples autochtones.

2

Le Canada est un pays de la Francophonie autant qu’un pays du Commonwealth. La francophonie est appelée à une croissance démographique importante dans les prochaines années (700 millions de locuteurs et de locutrices en 2050). Il est temps de bâtir la capacité bilingue du Canada pour positionner avantageusement notre pays dans l’économie mondiale de demain.

3

Pour bâtir la capacité bilingue du Canada, il faut miser à la fois sur des communautés francophones fortes et sur une main-d’œuvre bilingue pour assurer :

  •  que l’État canadien soit toujours en mesure de servir les citoyenset les citoyennes dans les deux langues officielles ;
  • que le Canada soit une véritable force économique en français et en anglais.

4

La pleine mise en application de la Loi sur les langues officielles demeure le grand travail politique inachevé des 50 dernières années. Depuis des décennies, des failles structurelles dans la Loi elle-même en empêchent le plein respect, provoquant une stagnation de la dualité linguistique canadienne.

5

Des principes fondamentaux de la dualité linguistique canadienne demeurent mal compris, comme l’égalité de statut et d’usage de nos deux langues officielles. Le débat actuel sur le bilinguisme des chefs de partis en est un parfait exemple.

6

La majorité des Canadiens et des Canadiennes appuie la dualité linguistique de notre pays, où le français et l’anglais demeurent les deux langues les plus parlées.

7

Le français demeure la langue officielle qui est vulnérable et qui a besoin de protection. Le poids démographique de la francophonie recule, tout comme la présence du français dans l’espace public.

8

La Loi sur les langues officielles n’a pas permis de fournir un accès universel à l’apprentissage de la langue officielle seconde à tous les Canadiens et toutes les Canadiennes qui le souhaitent.

Huit gains majeurs avec la modernisation de la Loi

1

Une reconnaissance des réalités spécifiques du français comme langue ayant besoin de protection et de promotion partout au Canada, y compris au Québec.

2

Une coordination plus centralisée de la mise en œuvre de la Loi, avec un rôle accru pour le Conseil du Trésor en tant qu’agence ayant autorité sur l’ensemble de l’appareil fédéral.

3

Des dispositions claires sur le type de mesures positives que doivent prendre les institutions fédérales en appui au développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire et comment elles doivent consulter ces dernières.

4

De nouveaux pouvoirs pour le commissaire aux langues officielles d’émettre des ordonnances, de conclure des accords de conformité avec les institutions fautives et d’imposer des sanctions.

5

Une meilleure prise en compte des besoins des francophones lorsque le gouvernement fédéral conclut des ententes de transfert de fonds avec les provinces et les territoires.

6

Une obligation pour le gouvernement d’adopter une politique d’immigration francophone avec l’objectif explicite de rétablir et faire croître le poids démographique de la francophonie.

7

Un système juridique bilingue jusqu’à la Cour suprême, avec une obligation pour les juges du plus haut tribunal d’être bilingues.

8

Une révision de la Loi à tous les dix ans.

En savoir plus

Développement des
communautés

Augmentation du poids démographique de la francophonie, création de milieux de vie en français qui touchent tous les aspects de la vie quotidienne, croissance économique et sociale de nos régions et de nos villes et villages : le développement des communautés est LE dossier pour lequel la FCFA a été créée en 1975.

À l’époque, les organismes de la francophonie étaient d’avis que le gouvernement fédéral devait assortir son engagement envers la dualité linguistique d’une politique de développement global des communautés francophones en situation minoritaire. Le gouvernement s’est rapproché de cet objectif avec quatre générations du plan d’action quinquennal pour les langues officielles, de 2003 à aujourd’hui.

Chacune de ces initiatives sur cinq ans était accompagnée d’importants investissements dans des secteurs névralgiques du développement des communautés francophones et acadiennes.

Au printemps 2023, le gouvernement du Canada a dévoilé le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028, doté d’investissements historiques de 1,4 milliard $. Ce plan s’arrime de près aux quatre grands objectifs de la FCFA et de son réseau, soit le renforcement des organismes, l’immigration francophone, l’éducation et l’accès aux services en français.

Pénurie de main-d’œuvre

Les communautés francophones et acadiennes sont présentement aux prises avec une des pires pénuries de main-d’œuvre de leur histoire. Cette pénurie se fait sentir dans le milieu de l’éducation, mais aussi en santé, en administration publique et au niveau du leadership communautaire. La pandémie de la COVID-19 a accentué les impacts de cette pénurie de main-d’œuvre, tout en ayant d’autres conséquences sur la vitalité des communautés francophones et acadiennes et leur réseau d’organismes et d’institutions.

Réconciliation avec les peuples autochtones

La FCFA s’est engagée à donner suite aux appels à l’action du rapport de la Commission Vérité et réconciliation, publié en 2015. Les activités de la FCFA et de son réseau se situent particulièrement à deux niveaux :

  • La prise de conscience de la responsabilité des communautés francophones et acadiennes dans la réconciliation, incluant un examen de l’histoire de la francophonie à la lueur de ses impacts sur les peuples autochtones ainsi qu’une sensibilisation de nos communautés au drame des écoles résidentielles.
  • De l’action tangible en ce qui a trait à la protection et la revitalisation des langues autochtones. À cet égard, la FCFA a :
  • appuyé publiquement, en 2019, le projet de loi qui est devenu la Loi sur les langues autochtones ;
  • amorcé un dialogue avec les peuples autochtones, en 2022, sur la manière dont les langues autochtones pourraient obtenir une reconnaissance formelle et comment le français et les langues autochtones pourraient être vus comme complémentaires plutôt qu’en opposition, notamment, dans les nominations fédérales.

En 2020, la FCFA a adopté une politique formalisant l’inclusion obligatoire d’une reconnaissance du territoire autochtone à toutes ses activités publiques.

Communications
et médias

Pouvoir s’informer sur son milieu en français, avoir accès à une variété de contenus en français à la radio, à la télévision, sur Internet et sur les médias sociaux, se voir et se reconnaître dans les grands médias nationaux : la question des communications est fondamentale pour les francophones vivant en situation minoritaire.

La FCFA entretient des liens de dialogue avec plusieurs acteurs du milieu, dont CBC/Radio-Canada, TV5 Québec-Canada, l’Alliance des radios communautaires du Canada, Réseau.presse, l’Alliance des producteurs francophones du Canada et le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

Nos interventions et prises de position portent sur une variété d’enjeux qui touchent la francophonie, dont :

  • L’avenir des radios et des journaux communautaires francophones
  • L’offre de canaux francophones par les câblodistributeurs et les distributeurs satellite
  • Le reflet des communautés francophones en situation minoritaire à l’antenne de Radio-Canada et de RDI
  • L’offre de contenu canadien et francophone par les services en ligne comme Netflix
  • Les problèmes d’accès à Internet large bande dans les communautés francophones en milieu rural ou éloigné
  • La disponibilité d’applications mobiles francophones

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